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M.7.3 -Les victimes - D'où viennent les traumatismes - Différence entre faux trauma névrotique et trauma psychique réel

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Dante (Admin)

Dante (Admin)
Admin

Alors dans ce dossier, il est question de différencier les vrais traumatismes des faux traumatismes, dus entre autres aux abus sexuels, mais pas que dans les cas d'abus sexuels, mais on va surtout parler des traumas dus aux abus sexuels car c'est le thème de ce forum.

Tout d'abord, sachez que le but n'est pas de minimiser la souffrance d'une victime, mais plutôt d'en connaître la cause.
En effet, suivant la cause, le trauma peut être réel, c'est à dire psychique, soit en quelque sorte imaginaire et d'ordre névrotique, ce que j'appelle alors le trauma névrotique, donc du à une névrose.

Une névrose, c'est un conflit intérieur, c'est quand deux instances de notre personnalité, de notre esprit entrent en conflit et créent alors une angoisse, un doute, un sentiment de confusion chez l'individu. A priori, Beaucoup de traumatismes sont d'ordre névrotique. C'est aussi pourquoi je parlerai de traumatismes réels et de faux traumatismes.
Il est important de faire la part des choses entre le trauma psychique réel et le faux trauma névrotique, car les causes sont différentes et donc ces deux traumatismes ne fonctionnent pas du tout de la même façon. Bien qu'à première vue, les conséquences peuvent se ressembler, elles n'ont pas du tout la même origine. C'est en partie l'origine du traumatisme qui déclenche et engendre des conséquences, donc si on traite l'origine du traumatisme, on traite en partie les conséquences, voir dans certains cas même, la totalité des conséquences du traumatisme. Ce qui dans ce dernier cas, permet la guérison complète du traumatisme. L'origine du traumatisme est donc à prendre en compte avant tout. Notamment car dans le cas du faux trauma névrotique, c'est uniquement l'origine du trauma qui en est la cause, contrairement au trauma psychique réel.

Les faux traumas névrotiques dans le cas des relations amoureuses, érotiques ou sexuelles, sont expliqués dans le dossier éponyme :
https://adep.1fr1.net/t122-m-7-2-les-victimes-d-ou-viennent-les-traumatismes-le-trauma-nevrotique
Pour résumer, ce genre de trauma n'est pas causé par la relation sexuelle elle-même. Il est provoqué par hystérie de conversion, c'est à dire par la réaction d'incompréhension, de panique ou d'angoisse de l'entourage de la dite victime. La prétendue victime, (prétendue car elle n'en est peut-être en fait pas une) peut alors être amenée à se poser des questions, se mettre à angoisser et paniquer, à cause de la réaction de la société ou des gens de son entourage qui auront converti la dite victime à leur point de vue de panique et l'auront en quelque sorte convaincue d'être une victime. C'est ce qu'on appelle de l'hystérie collective, on appelle cela parfois une névrose de conversion, d'où le fait que je parle de faux trauma névrotique.

Le vrai trauma psychique, j'en parle dans le dossier des deux axes du traumatisme, dans le dossier suivant :
https://adep.1fr1.net/t121-m-7-1-les-victimes-d-ou-viennent-les-traumatismes-les-2-axes
Pour résumer, dans une relation pédosexuelle non violente, ce genre de trauma qui est réel cette fois, est causé cette fois-ci parce que la victime aura vécu une expérience sexuelle dont le niveau est au dessus de son niveau de maturité. Un rapport amoureux, érotique et sexuel se doit d'être au niveau de maturité des deux partenaires. Si l'un est plus mature que l'autre, il doit se mettre au niveau de maturité du moins mature. En bref, le rapport amoureux, physique, érotique, sexuel, se doit d'être conforme à ce que l'individu est apte à consentir et le niveau de consentement dépend de la maturité de l'individu. Plus l'individu va au delà de ce qu'elle est apte à consentir pleinement (c'est à dire qu'elle ne consent pas pour faire plaisir à l'autre), plus le trauma a des chances de provoquer des réactions traumatisantes.

On m'a alors demandé :
Les faux traumatismes névrotiques sont donc causés par les réactions de l'entourage, et on ne peut pas faire grand chose pour les éviter?
Et pour ce qui est des vrais troubles, il faut "vérifier" que le niveau de maturité correspond au type de relation. Pour cela, ne suffit-il pas de laisser le plus jeune (donc le moins mature) prendre les initiatives pour être sûr que ça se fasse naturellement?

C'est à tout à fait cela.
Si ce n'est qu'il faut tout de même faire attention aussi aux comportements suspects qui vont bien au delà de l'âge de l'enfant ou du jeune ado. Par exemple un enfant de 10ans qui est demandeur de rapport sexuel, même si chacun évolue à un rythme différent, à 10ans, l'âge de ses premières éjaculations (et encore, 10ans c'est le minimum), on n'est pas prêt aux rapports sexuels si jeunes. Donc un enfant de ce genre, a forcément été exposé à une sexualité bien trop précoce et il ne faut pas l'encourager dans ce sens.
Dans ce que j'appelle des rapports semi-platoniques*, il peut y avoir entre de jeunes mineurs et des individus plus âgés (pas forcément), ce qu'on appelle des amitiés particulières. Le rapport physique consenti dans ce genre de relation est inoffensif pour l'enfant, tant que ce n'est pas fait avec insistance. Avoir un contact physique, comme dans un jeu de lutte par exemple, si c'est fait une fois, l'enfant quelque soit son âge n'en sera pas traumatisé. Si il y voit un moyen de s'érotiser, de se découvrir, il fera en sorte que le jeu se répète. Sinon, il vaut mieux effectivement laisser l'initiative au moins mature, avec le moins d'influences possibles. Le seul moyen en effet de s'assurer que le plus mature se mette au niveau du moins mature, c'est laisser effectivement le moins mature prendre les initiatives, sans l'influencer. Comme un homme plus mature, expérimenté sexuellement, ferait mieux de laisser sa copine plus jeune et encore vierge décider du moment où elle sera prête à faire l'amour avec lui d'elle même, sans que l'homme le lui réclame. Sinon elle risque de le faire pour lui faire plaisir ou parce qu'elle a peur de le perdre, alors qu'en fait elle n'est peut-être toujours pas prête.
* voir le dossier suivant :
https://adep.1fr1.net/t57-g-1-3-les-enfants-relations-adultes-enfants-les-rapports-semi-platoniques


Oui, ce genre de faux trauma, on ne peut pas faire grand chose pour que cela n'arrive pas, mais le traumatisme est faux. Le problème est, qu'il faut encore qu'on le traite comme un faux trauma névrotique car si un thérapeute incompétent le traite comme un vrai traumatisme, il ne va pas guérir (si on peut appeler cela guérir) le trauma, il va l'empirer, car il va enfermer la dite victime dans un statut de victime et donc la convaincre qu'elle en est une et plus la prétendue victime sera convaincue d'en être une, plus elle se sentira mal.
Une chose que je dis souvent et beaucoup de gens, notamment des victimes ne comprennent pas cela. Beaucoup pensent que quand je dis ça, je nie la souffrance des victimes ainsi que leur existence. Mais il ne faut pas parler à la place des victimes ou des prétendues victimes. Si il faut tenir compte des lois, la loi de la majorité sexuelle, donc la loi qui interdit par sécurité d'avoir des rapports sexuels avec des mineurs de moins de 15ans. Ces lois ne peuvent en aucun cas dire à la place des victimes si elles sont traumatisées ou pas. Il ne faut bien évidemment pas nier la souffrance des victimes, ni en faire abstraction, ni les ignorer, en bref, il ne faut pas parler à la place des victimes et se dire "ce n'est pas si grave, elles ne souffrent pas tant que ça, elles s'en remettront etc..." Mais il ne faut pas faire le contraire non plus ! C'est à dire inventer une souffrance à la victime et lui dire à sa place qu'elle souffre.

Voyez un exemple de la vie quotidienne, quand un petit enfant de maternelle tombe parterre, se fait mal et se met à pleurer. Si vous paniquez, si vous devenez hystérique et vous mettez à dire "mon dieu, mon pauvre chéri, tu dois avoir mal! etc..." Y'a de très fortes chances que l'enfant se mette à pleurer encore plus fort et va s'imaginer une douleur plus forte que la réalité. Un adulte panique, l'enfant de son point de vue va se dire que l'adulte a de bonnes raisons de paniquer et que c'est grave, donc l'enfant va avoir peur et paniquer lui aussi. Un adulte lui dit qu'il doit avoir mal, l'enfant va le croire et donc se concentrer sur sa douleur et la ressentir d'avantage, voir va s'inventer une douleur encore plus forte. C'est ça l'hystérie collective! C'est à peu de choses près le même principe que ce que j'appelle le faux trauma névrotique. La mauvaise réaction inverse à celle-ci, c'est de faire le contraire. Un enfant se fait mal, il pleure et on lui dit "mais ce n'est rien. Mais non, tu n'as pas mal." Chose à faire dans ce genre de cas, c'est demander, calmement, sans paniquer, sans s'énerver, sans avoir l'air agacé et surtout sans dramatiser "tu as mal quelque part? Pas de bobos?". En bref, inciter l'enfant à parler et s'exprimer de lui même, sans dire à sa place si il souffre ou pas. Pour les victimes potentielles, il faut faire exactement pareil, lui demander si elle souffre, ce qu'elle ressent, ce qui la tracasse, sans dramatiser et sans réaction excessive du style "mais ton père est un monstre!". Parce que là, quand on dit ça, on n'écoute pas la victime, on s'écoute soi même, l'écoute n'est pas bonne et la réaction pas adaptée. Freud lui même, bien que je ne cautionne pas beaucoup ses théories, disait "la base de la psychothérapie, c'est l'écoute". On écoute d'abord et on fait les hypothèses, puis les déductions.
J'en parle un peu de le dossier de comment réagir face à une victime :
https://adep.1fr1.net/t119-m-4-0-les-victimes-les-therapies-comment-reagir-face-a-une-victime



On m'a fait remarquer :
Le problème, dans des relations même semi platoniques, même totalement platonique, entre un pédophile et un enfant ou entre une adolescente et un adulte, c'est le regard des parents de l'enfant. Ces derniers peuvent en effet comprendre la raison de cette "affection", et le faire comprendre à l'enfant et ceci peut perturber l'enfant, voire le culpabiliser.


C'est juste, je suis bien d'accord que cela peut arriver. Mais dans ces cas là, il s'agit donc bien de ce que j'appelle un faux trauma névrotique.
Dans ce genre de cas, par exemple un jeune ado a des relations que j'appelle donc semi-platoniques avec un individu plus âgé (pas forcément, mais supposons) et éventuellement pédophile, cela pourrait être découvert par les parents. Ces parents pourraient dire que le partenaire du jeune ado était un pédophile et le jeune ado pourrait effectivement après se sentir mal.
Mais il s'agit d'un trauma névrotique, c'est à dire, si les rapports physiques se sont déroulées comme le jeune ado le voulait, c'est à dire correspondant à son niveau, il n'y aura pas de traumatisme. Il n'y a de traumatismes que si le rapport physique, sensuel, érotique ou sexuel est à un niveau au dessus de son axe de maturité. Sauf si il n'y a pas de consentement. Sans consentement, il y a violence, et quand il y a violence, il y a forcément un manque de respect et donc un traumatisme.

Ou alors on peut pousser le jeune ado à modifier son point de vue sur l'expérience qu'il a vécu. C'est à dire tout va bien, il ne se sent pas traumatisé, n'a aucun comportement dysfonctionnel, jusqu'au jour où on le persuade qu'il est une victime. Et même sans lui dire qu'il est une victime, rien que le fait de lui dire un truc du style "en fait cette personne était un pédophile", comme pédophile est assimilé à un monstre, donc aussi un profiteur, un pervers, un manipulateur, un violeur. Le jeune ado pourrait alors se mettre à douter, à se poser plein de questions, et sans doute s'inventer des réponses à ses questions qui seront probablement fausses. Par exemple, "est ce qu'il voulait en fait profiter de moi. Oui, mais alors cela fait de moi une victime, cela veut dire qu'il a abusé de moi". Le jeune ado risque alors de s'auto-persuader d'être une victime et plus il va le croire, plus il va agir comme une victime et se sentir mal.
J'appelle ça un faux trauma névrotique, donc j'associe ce genre de trauma à de la névrose, car il y a dans ces cas là un conflit interne. Le jeune ado vit bien l'expérience qu'il a vécu, mais une partie de lui, lui dit que non, que c'est une victime et qu'en tant que telle, il ne peut pas ne pas en sentir les conséquences. Il y a donc un conflit entre deux instances du jeune ado, l'une qui lui dit que tout va bien et l'autre qui veut lui faire croire le contraire. Mais le trauma n'est pas réel, car au début, il n'y avait que l'instance qui lui disait que tout allait bien et le jeune ado se sentait bien. Jusqu'à ce qu'on lui fasse croire le contraire, c'est alors que cette deuxième instance interne est apparue et est entrée en conflit avec la première ( = névrose).

Et ce genre de malaise se retrouve dans bien d'autres circonstances que la pédophilie. Par exemple, c'est le même type de malaise que ressent parfois un individu, lorsqu'il apprend qu'il a été adopté. Il vit très bien, en harmonie avec ses parents adoptifs, sans que cela ait la moindre mauvaise conséquence dans sa vie, jusqu'au jour où on lui apprend qu'il a été adopté. Ce qui le fait douter, le fait se poser des questions et qui crée alors une instance en lui, qui entre en conflit avec la première. La première instance lui dit "ce sont tes parents", la deuxième lui dit "ce ne sont pas tes parents". Cela donne donc à nouveau un faux trauma névrotique, qui en fait n'est pas réel. C'est l'individu qui en quelque sorte, par la force de persuasion de son entourage et aussi par auto-persuasion qui s'inflige ce trauma tout seul. Alors qu'il aurait pu ne jamais le savoir que ses deux parents ne sont pas ses parents biologiques que cela n'aurait eu aucune mauvaises conséquences sur sa vie. Il s'agit aussi dans ces cas là de névrose de conversion dû à la société et l'entourage de l'individu, car de nos jours, on accorde une importance excessive et démesurée au lien biologique entre les parents et les enfants. Si pour l'enfant le lien du sang avec ses parents est d'une importance capitale car la société lui aura mis ce principe dans la tête, le simple fait d'apprendre que ses tuteurs ne sont pas ses parents biologiques, cela peut suffire à le plonger dans la confusion et à sentir que quelque chose d'important lui manque, c'est à dire le lien du sang, considéré par la société comme essentiel. Une question pourtant subsiste, un père (cela arrive plus aux pères qu'aux mères) qui découvre que son fils n'est en réalité pas le sien dix ans plus tard (sa femme a eu une aventure et est tombée enceinte d'un autre par exemple). Le père qui a élevé et traité l'enfant comme son fils, doit-il le renier et ne plus le traiter comme son fils et se désintéresser de lui pour la simple raison qu'ils ne sont pas biologiquement liés? L'enfant doit-il être renié par son père adoptif pour cette raison, alors qu'il n'y ait pour rien? Non, souvent heureusement, ça n'arrive pas souvent quand les parents sont de bons parents avec un fort instinct parental, pourtant le contraire, l'enfant adopté qui renie ses parents adoptifs, ça arrive. Mais qui en est responsable?

Et c'est encore le même type de trauma qui pourrait arriver à un enfant acteur. Par exemple, Henry Thomas, le petit Eliott dans E.T. Il y a forcément eu des pédophiles à l'époque et encore aujourd'hui qui se masturbent en regardant des extraits du film avec le jeune garçon. Henry Thomas, si on le lui fait remarquer, doit-il se considérer comme une victime des pédophiles? La réponses est non. Mais ça pourrait arriver et Henry Thomas pourrait dans ces cas là ressentir ce que ressent une victime, mais par la force d'auto-persuasion ou de persuasion de la société et de son entourage. Alors que le tournage s'est passé sans incidence et que le garçon n'en est pas du tout ressorti traumatisé.

Pour des rapports physiques, sensuels voir sexuels etc... qui se sont faits au niveau de maturité d'un ado, et qui pourrait se faire avec un autre ado aussi mature que lui ou avec un individu plus âgé éventuellement pédophile, c'est pareil. Je précise donc, que si c'est de son niveau de maturité, c'est qu'il est apte à y consentir pleinement. Un rapport physique, érotique, sensuel ou sexuel qui si situe au dessus du niveau de maturité du jeune ado, est un rapport dont il ne mesure pas l'ampleur et dont il ignore ce que ça va lui procurer et qu'il n'est sûrement pas apte à gérer émotionnellement, ce qui implique un risque pour qu'il le vive mal. Sinon, si le rapport est pleinement consenti, mais que le jeune ado développe un trauma névrotique à cause de son entourage et/ou à cause de ce qu'on lui a dit qui a modifié son point de vue, c'est le même type de trauma névrotique pour l'enfant qui a été adopté. Le jeune ado aurait pu continuer à vivre avec l'expérience qu'il a vécue et qui avait pour but de l'érotiser, de l'éveiller sexuellement, de lui procurer un certain plaisir, bref une expérience à connotation sexuelle, sans que cela n'aurait eu de mauvaises conséquences.

Un vrai traumatisme sexuel, atteint ce qu'on appelle "la psyché" de l'individu. C'est à dire, si le trauma est réel, les conséquences négatives seront présentes dans la vie de la victime, même si elle nie être victime, même si elle ne se rend pas compte qu'elle en est une, même si elle ne soupçonne même pas d'avoir vécu un rapport abusif. Il y aura alors forcément des comportements dysfonctionnels, destructeurs, néfastes, voir dangereux pour elle et son entourage. Des angoisses, des réactions mauvaises, inadaptées, inappropriées, disproportionnées etc... qui empêchent la victime de vivre en harmonie avec elle même et avec les autres.
Par exemple, une instabilité émotionnelle. Une fille qui a vécu un rapport sexuel trop tôt et qui y a tout de même donné son consentement et même qui y a éprouvé un plaisir sexuel, si c'était trop tôt, la victime ne se connaissait peut-être pas assez pour aller jusque là, car elle avait besoin d'apprendre à mieux gérer ses émotions et connaître ses envies avant d'en arriver aux rapports pleinement sexuels. On en revient encore à donner son consentement tout en connaissant parfaitement et en étant conscient de ce à quoi on consent. Sans cet apprentissage de gestion d'émotion, sans cette connaissance de soi-même, sans une solide expérience de son corps et de la sexualité ayant permis à la fille d'apprendre à consentir à des expériences de plus en plus érotiques et sexuelles, la victime risque d'osciller entre plaisir et malaise (dû à l'incompréhension, la confusion, le fait d'avoir été touché là où c'était encore trop intime...) et donc d'être instable émotionnellement (rire un jour, pleurer le lendemain par exemple). Même si elle ne se considère pas comme une victime, ni même si elle n'est pas reconnue juridiquement comme telle si elle avait plus de 15ans, elle aura quand même des symptômes de victimes qui compliqueront sa vie, sa psyché, ses rapports amoureux, sexuels et sociaux. Mais le fait que l'adolescent(e) ait plus de 15ans et donc plus considéré(e) comme une victime juridiquement si il ou elle a donné son consentement à un rapport sexuel alors qu'elle n'était pas prête, cela fait quand même d'elle une victime. Elle est une victime de la société, si par exemple on lui a mis dans la tête que genre à 16ans, elle avait l'âge de coucher et qu'elle devait le faire pour être une vraie femme par exemple. Victime de son partenaire amoureux, si celui-ci lui dit qu'il en a marre, qu'il a besoin de rapports sexuels pour être heureux. La fille pourrait alors accepté les rapports sexuels sans y être prêtes et du coup mal les vivre. Mais on estime qu'à 15ans, le risque que l'ado dise oui sans vraiment savoir à quoi elle dit oui est fortement limitée, on estime aussi que même si elle n'était pas encore prête à aller aussi loin, le trauma a des chances d'être moindre en raison de son âge et donc en quelque sorte facilement réparable, du moins comparé à des ados ou enfants plus jeunes et surtout moins matures dont les conséquences sont souvent plus graves.


En bref dans le cas d'un faux trauma névrotique. Tout ce que l'enfant adopté a à faire, c'est continuer à considérer ses parents adoptifs comme ses parents et de prendre en compte que c'est la relation qui fait le parent de son enfant et pas le lien du sang, car le fait d'avoir été adopté ne change rien au fait que ses parents adoptifs se sont occupés de lui, lui ont donné l'exemple à suivre comme de vrais parents et que l'enfant a construit sa vie sous l'influence de ses parents là qui ont joué leur rôle de parents et non de ses parents biologiques (qui souvent sont en fait de parfaits inconnus). Tout comme un individu qui étant ado, aura vécu des rapports amoureux ou physiques, semi platoniques, érotiques ou sexuels à son niveau avec un partenaire plus âgé, éventuellement pédophile. Tout ce qu'il a à faire, c'est faire abstraction de la différence d'âge éventuel et du fait que c'était éventuellement un pédophile, et prendre en compte que le plus important était le respect qu'il y avait entre eux car le fait que l'individu était plus âgé et éventuellement un pédophile, ça ne change rien au fait que le jeune ado ait pu donner son plein consentement à ce type de rapport qui du coup n'était pas abusif car c'était à la fois consenti et correspondant à son niveau de maturité. J'insiste bien que si le rapport correspond au niveau de maturité de l'individu, il peut y consentir pleinement. C'était donc respectueux. Il peut prendre en compte aussi que le fait d'être un pédophile ou être plus âgé et plus mature n'entraine pas forcément un manque de respect dans une relation.
N'avez vous jamais durant votre enfance ou adolescence engagé de votre propre initiative des expériences auto-érotiques, masturbatoires, érotiques ou physiques à connotations sexuelle, que vous ne feriez plus du tout aujourd'hui? En êtes vous traumatisés? A ces moments là, vous saviez ce que vous vouliez, il s'agissait d'expériences à votre niveau, même si aujourd'hui cela ne vous correspond plus (car vous êtes passé à autre chose ou avez découvert que ce n'était pas ce que vous recherchiez ou autres...), voir ça vous dégoûte d'y repenser, ce n'est pas pour autant que vous en êtes traumatisés. Combien d'entres nous par exemple étaient attirés par un enfant de 12ans, quand nous avions nous même 12ans, aujourd'hui, vous voyez vous embrasser sensuellement un ou une enfant de 12ans? Ce genre d'expériences est important pour se connaître, pour se découvrir à son rythme et apprendre à consentir à des expériences de plus en plus érotiques. Comme je le dis souvent, on ne devient pas consentant aux rapports pleinement sexuels du jour au lendemain et sûrement pas le jour où l'on atteint la majorité sexuelle. On le devient suite à un développement psychique, affectif, cognitif et sexuel qui se fait entre autres par l'expérimentation et la connaissance de soi même, mais qui se doit d'être harmonieux.

Tandis qu'avec un trauma réel, causé par un rapport sexuel non violent mais qui est allé au delà du niveau de maturité de l'adolescent(e) et qui aura perturbé et chamboulé la psyché de la victime, la victime pourra toujours essayer de faire comme si le rapport abusif n'avait jamais eu lieu, elle aura toujours en elle des déclencheurs émotionnels et réflexes conditionnels, des angoisses et autres qui ressurgiront et qui vont lui compliquer la vie, car elle se sentira menacée ou alors elle aura un mauvais contrôle de sa vie, sa sexualité, ses émotions et ses sentiments car elle n'aura pas pu les développer harmonieusement à son rythme, il lui manquera donc des parties d'elles mêmes (ce qu'on appelle le "moi") qu'elle n'aura pas pu trouver et intégrer à sa psyché, car elle n'est pas passé par les phases nécessaires pour les récolter en raison du fait qu'elle aura sauté ces phases pour aller trop vite au niveau supérieur sans en avoir encore la maturité nécessaire pour y être parfaitement à l'aise.

Donc ce qu'on disait au début :
"L'origine du traumatisme est donc à prendre en compte avant tout. Notamment dans le cas du faux trauma névrotique, car c'est uniquement l'origine du trauma qui en est la cause, contrairement au trauma psychique réel."

Effectivement, puisque c'est l'hystérie collective de la société ou de l'entourage de l'individu qui aura provoqué le trauma, c'est donc la névrose de conversion qu'il faut traiter dans ces cas là et alors le trauma qui en a résulté disparaîtra. Soit en faisant en sorte de modifier la deuxième instance qui est apparue afin qu'elle vive en harmonie avec la première, soit la faire disparaître en la faisant fusionner avec la première.
Tandis que dans le cas d'un trauma psychique réel, traiter l'origine du traumatisme ne suffira généralement pas à guérir la victime. Il faut aussi faire en sorte à ce que la victime se redéveloppe harmonieusement, en bref, métaphoriquement parlant, il faut briser la chaine qui est partie du traumatisme et qui a déclenché une réaction en chaine qui a abouti à des réactions traumatiques diverses telles que la confusion, la dévalorisation de soi, l'instabilité émotionnelle, l'agressivité, une vision faussée de la société et de la sexualité etc... et refaire la chaine en modifiant le point de vue de la victime sur son traumatisme. Modifier le point de vue de la victime sur son traumatisme, ça revient à traiter son origine comme pour le faux trauma névrotique, sauf que dans ce genre de trauma où l'abus sexuel est réel, ça ne suffira peut-être pas, il faudra sûrement ensuite, suivant les conséquences du trauma, refaire une nouvelle chaine qui aboutira cette fois à des comportements plus adaptés pour la victime, une valorisation d'elle même, une image de respect réciproque dans les rapports sociaux et sexuels, une bonne connaissance d'elle même... etc... pour qu'elle puisse vivre en harmonie avec elle-même et son entourage. Il faut déconstruire la victime afin de mieux la reconstruire, métaphoriquement parlant comme déconstruire une maison dangereuse faite avec de mauvais matériaux pas stables, fragiles, toxiques et mal cimentées qui menacent de s'écrouler et de tuer ses occupants, pour ensuite la reconstruire plus solidement avec des matériaux plus adaptés, mieux cimentés, non toxiques où son occupant pourra y vivre sereinement sans crainte, en harmonie avec sa maison.

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