Un autre témoignage de victime de prédateur d'enfants, extrait encore du livre "pédophilie, prévenir pour protéger" de Latifa Bennari.
Je commence par poster le témoignage (légèrement abrégé) que je commenterai en détail au post suivant :
Notez au fait, que le chapitrage, c'est moi qui l'ai rajouté afin de rendre la lecture du témoignage et des réponses moins confuse.
Je commence par poster le témoignage (légèrement abrégé) que je commenterai en détail au post suivant :
INTRODUCTION : CE QUE NOUS DECIDONS DE FAIRE DE CE QUE LA VIE A FAIT DE NOUS
Jean-Paul Sartre disait "l'important n'est pas tant ce que l'on a fait de nous mais ce que nous faisons nous même de ce qu'on a fait de nous". Nous subissons en grande partie ce que nous sommes, ce que la vie a fait de nous. Pourtant, il est possible de reconstruire sur cet héritage non choisi et de reprendre notre vie en main. Il est possible de repousser les limites de la fatalité, si nous décidons et si nous recevons un soutien approprié.
J'ai voulu écrire ce texte pour témoigner que nous avons en nous même la capacité de nous recréer, de devenir acteur digne de notre propre reconstruction, même si nous avons le sentiment d'avoir touché le fond de la faiblesse, de la dépendance et de l'aliénation, même si nous croyons être prisonnier de nous même.
I-L'ABUS SEXUEL
Aussi loin que remonte ma mémoire, j'éprouve l'impression angoissante de ne pas pouvoir compter sur les adultes qui m'entourent. Ils me semblent imprévisibles, pris dans leurs propres difficultés et faiblesses. Vers six ans, alors que je ne suis pas en bonne santé, ma mère croit bon de m'envoyer en cure dans un centre spécialisé pour y respirer le grand air. Je vis cet épisode comme un véritable abandon et mon sentiment de solitude s'amplifie. A huit ans, un soir, en rentrant de l'école, je suis intercepté dans l'entrée de mon immeuble par un homme qui me demande de le faire entrer chez moi. Il me contraint à des attouchements en m'affirmant qu'il est médecin et va faire mon éducation sexuelle. Il m'oblige à me dévêtir, à m'allonger sur le lit à côté de lui et me demande de le masturber jusqu'à l'éjaculation. Cet abus se déroule sans violence physique, uniquement par la contrainte de l'autorité adulte. le fait de ne pas avoir été forcé par une violence physique me laisse une impression ambigüe : j'ai le sentiment d'être responsable de ce qui s'est passé. Après tout, c'est moi qui ai fait entrer cet homme chez moi. Je me sens coupable, sale, honteux. Je décide de ne rien dire à ma mère. J'ai très peur de son angoisse qui accentue souvent la mienne, je crains de lui faire de la peine et je préfère ne pas provoquer une telle situation.
II-CONSEQUENCES
Dans les mois qui suivent, mon état psychologique se dégrade. Je suis déconnecté mentalement ; je me réfugie dans un monde de rêveries permanentes. Le monde extérieur m'apparaît comme menaçant. C'est un monde sur lequel j'ai le sentiment de ne pas avoir prise. Je me mets à faire de plus en plus de cauchemars et je deviens de plus en plus anxieux. Je recommence à faire pipi au lit toutes les nuits. En plus d'une perception négative du monde qui m'entoure, je perçois négativement mon propre corps sur lequel j'ai le sentiment de ne pas avoir davantage de prise que sur le monde extérieur.
II.1-PEUR DE LA MASCULINITE
J'ai de plus en plus de mal à accepter mon état de garçon. Je pense que les garçons sont méchants et violents. je me sens sale et coupable d'être un garçon, je trouve le sexe de l'homme repoussant. Aussi, mon père est violent et bat sa femme avec laquelle il s'est remarié. J'assiste parfois à ces scènes violentes. Il n'est pas rare qu'elles se terminent par une relation sexuelle et j'assimile de plus en plus la sexualité à un pouvoir exercé sur l'autre. Le fait d'avoir été moi même abusé entretient en moi l'idée que le sexe transforme l'autre en objet inerte, inoffensif et sans volonté propre. Grandit alors en moi la crainte de devenir comme mon père et je commence à m'habiller en secret avec les habits de ma mère en rêvant que je suis une fille.
II.2-ISOLATION ET REFUGE DANS LA REVERIE
De mes neuf à douze ans, je construis ma personnalité en m'isolant intérieurement. Dans le monde extérieur, je suis craintif et angoissé, inadapté, j'ai le sentiment de ne rien pouvoir contrôler et de subir les évènements. Dans mon monde intérieur, par contre, je m'affirme et réduis tout à ma propre mesure. J'élabore des sociétés à ma dimension, je suis dominateur, chef de guerre incontesté, je donne la mort et je donne la vie à mes esclaves, rien ne me résiste. Ces rêveries s'amplifient et me mettent mal à l'aise. J'aspire à être une fille mais je sens grandir en moi des pulsions paradoxales de virilité exacerbée. Ces divagations me mettent de plus en plus mal à l'aise, d'autant plus que je commence à être peu à peu envahi par des images de violence sexuelle. Mon attrait pour les situations mortifères se développe. Alors qu'un échange de paroles avec les adultes qui m'entourent m'aurait peut-être permis de trouver l'aide que j'attendais, je m'enferme dans les mensonges. Je suis souvent choqué par mes propres dessins, mais j'en tire un tel plaisir que je n'arrive pas à me détourner de cette pratique.
II.3-HYPERSEXUALISATION DUE A L'ISOLATION
Parallèlement, vers dix ans, je découvre deux revues pornographiques que je me mets à regarder frénétiquement. Je suis comme absorbé par cette activité qui occulte le monde extérieur et ses menaces. Je m'oublie totalement et mon angoisse disparait. Je commence à collectionner des images érotiques. A onze ans, je deviens consommateur systématique et organisé de pornographie.
Certains adultes observateurs, qui sentent mon attrait intense et prématuré pour le sexe, m'incitent à partager avec eux ma fascination. Ainsi, lors d'un voyage en Angleterre, la famille qui m'accueille ne tarde pas à chercher à m'impliquer sexuellement. Ils me mettent sous les yeux des photos érotiques, dont certaines très choquantes. J'ai aussi été témoin de scènes sexuelles réelles se déroulant dans cette famille.
Vers douze ans, mon comportement va encore s'accentuer avec la découverte de la masturbation complète. Dès que mon développement physique le permet, la masturbation devient pour moi une pratique intensive, un recours systématique contre l'anxiété. Je m'isole dès que possible après chaque stress, chaque échec, chaque défaillance, pour me soulager dans la masturbation.
II.4-CULPABILITE DUE AUX FANTASMES
Mes cauchemars et mes fantasmes se développent dans le sens exclusif de la cruauté, de la souillure et de la domination. j'utilise maintenant l'écriture pour développer mes fantasmes. Parfois, je déchire ou brule l'ensemble de mes cahiers en me jurant de ne plus recommencer. Mais celà ne dure pas plus de quelques heures à quelques jours. L'angoisse même après être sorti de l'excitation, face à la réalité de mes textes ou de mes dessins me jette dans une phase de culpabilité et de depression dont je n'arrive pas à m'extraire par d'autres moyens la réactivation du fantasme. Mon attirance et admiration voir vénération pour la féminité vont se doubler progressivement de son contraire : la haine. En plus de mes problèmes d'identité - je rêve régulièrement d'être une femme, sans pour autant ressentir d'attirances homosexuelles. J'ai peur d'être rejeté par les gens et je suis convaincu qu'ils ne peuvent pas m'aimer comme je suis. Il m'arrive par moment d'être sûr que les autres peuvent voir dans ma tête ou ressentir ma saleté intérieure. Il m'arrive par moment d'être sûr que les autres peuvent voir dans ma tête ou ressentir ma saleté intérieure. Un jour, à treize, ma mère qui regardait la télé, je lui mets machinalemet la main sur l'épaule. Elle la retire énergiquement et se tourne vers moi avec un regard angoissé en me demandant avec sécheresse de la laisser tranquille. Dans le couloir, j'entends la présentatrice évoquer les pratiques de la torture dans un pays d'amérique du sud. Les larmes aux yeux, j'entends encore quelques mots de tortures sexuelles sur des prisonnières politiques. Je me jette sur mon lit en pleurant le ventre tétanisé. Je suis convaincu que ma mère me rejette parce qu'elle vient enfin de comprendre qui je suis. Un homme, un violeur potentiel, un être abject et dangereux. Je suis coupable de la souffrance des femmes d'Amérique du Sud. Ne suis-je pas un bourreau et un sadique en puissance? J'ai la certitude d'être coupable et d'être rejeté pour avoir un sexe. Depuis ce moment, les contacts avec ma mère deviennent pénibles pour moi. Je ne supporte presque plus qu'elle me touche. Je me mets à détester cette femme qui m'a mis au monde. A 15ans, ma mère découvre l'un de mes cahiers secrets. j'invente n'importe quoi pour la calmer et me justifier. Je me sens enlisé dans le mensonge, prisonnier d'un univers fantasmatique en passe de devenir plus attrayant que la réalité qui s'estompe.
II.5-DEPENDANCE SEXUELLE
Je suis certain que je n'ai rien à attendre de l'extérieur, de ma mère ni de personne. Je fréquente surtout des clochards et marginaux. Je me sens déchet parmi les déchets. J'adopte des conduites autodestructrices en avalant, fumant et respirant tout ce qui s'offre à moi et qui me permet de fuir la réalité. Je vis une véritable période toxicomaniaque. Je vis une véritable escalade qui me pousse à concevoir et expérimenter sans cesse de nouvelles pratiques, comme la sexualité avec les animaux. Je m'introduis dans les balcons et terrasses pour dérober des sous vêtements féminins sur les sèche-linge.
J'ai 17ans et je suis convaincu que je ne parviendrai jamais à avoir des relations sexuelles avec une femme. Je suis certain que les femmes ne peuvent que me rejeter si elles découvrent mon univers intérieur. Je suis pris de terreur à d'avoir à faire l'amour, de me laisser toucher. Comment pourrait-on éprouver du plaisir à mon contact? Pour moi, le sexe n'est pas un jeu, c'est un antidote contre la peur, une arme contre la souffrance, une manière d'affirmer son existence, de survivre. Je ne mérite que laideur et souffrance pour me rassasier... d'ailleuirs, seules la laideur et la souffrance m'excitent et me stimulent sexuellement. Parfois j'ai la sensation que je ne parviendrai pas à me soulager tant que je n'aurai pas vécu de nouveau une expérience abusive. La perspective de devenir agresseur me perturbe énormément. c'est une pensée séduisante et harcelante mais également intélorable. Je préférerais me suicider plutôt que de passer à l'acte.
III-RENCONTRE AVEC MARIE
III.1-UNE LUEUR D'ESPOIR POUR CHANGER
Un jour je rencontre celle qui va devenir ma compagne de vie et de lutte. Cette jeune femme est pleine de vitalité, de simplicité. Sa naïveté et sa joie brillent comme une lumière dans les ténèbres de mon nihilisme et de mon désespoir. Je n'arrive pas à croire que ce soit possible, qu'une femme puisse me faire confiance, moi le menteur, le monstrueux. Je suis presque sûr qu'elle va rapidement comprendre à qui elle a affaire et tourner les talons.
Je ne lui dévoile pas mon univers intérieur mais je ne peux dissimuler mon tempérament suicidaire et mon absence d'espérance en l'avenir. En étant simplement elle-même, elle finit par me convaincre de saisir cette chance. Nous commençons à vivre notre vie. Pour la première fois depuis des années, je me sens en sécurité. Je me décrispe, je m'ouvre. Marie ne semble rien attendre de moi que ma présence. Je n'ai rien à prouver. Elle me prend et m'aime comme je suis. Je me laisse toucher, craintif, comme un traumatisé, qui appréhende le moindre effleurement. Elle est douce et patiente, elle défait mes noeuds un à un. J'arrive à me détendre peu à peu. Comme propulsé au delà de mes limites par l'amour de Marie et par ma nouvelle foi, je traverse une période de plusieurs semaines sans fantasmes sexuels perturbateurs. Je retrouve l'espoir de me réinsérer. J'accepte un petit boulot à la mairie de la ville. Je veux retrouver ma place dans ce monde, devenir utile, donner un sens à ma vie. Je me sens différent, presque beau, l'énergie de partir à la conquête de moi même.
III.2-DIFFICULTES POUR CHANGER
Mais l'euphorie ne dure pas. Je dois me confronter de nouveau à la réalité, aux stress et aux responsabilités du travail, à mes peurs, doutes et échecs. Les fantasmes ressurgissent après une émotion forte, une déception. Je comprends qu'il faudra se battre dans la durée. Je suis prêt à m'engager dans ce combat. Dans les crises graves, il m'arrive de m'absenter plusieurs jours sans donner de nouvelles. Dans une atmosphère intérieure où se mêlent la panique et l'excitation extrême, j'erres de longues absorbés par mon chagrin et mes fantasmes. Je ne sais plus si j'éprouve du plaisir ou de la souffrance. La plupart du temps, j'échoue dans une cabine de sex-shop crasseuse à visionner les séquences les plus répugnantes. Après de telles virées je me sens plus irrecupérable et honteux que jamais. Je ne parviens à chasser ces temps de dépression qu'en renouant avec des pratiques autoérotiques et mon univers fantasmatique sordide. Je me sens méprisable et indigne de toute confiance. Cette idée est d'autant plus enraciné en moi que je n'ai jamais eu la possibilité de confier à quiconque mon vécu intime. Marie, qui ne connait rien de mon univers secret, m'aide comme elle peut à lutter contre mes phases dépressives.
Le point culminant de cette période de rechute, mais aussi une prise de conscience majeure, point de départ d'une véritable transformation, est atteint lors du suicide de mon père en 1991. Alors que je m'approche du gouffre, je vis un véritable éclair de lucidité intérieure. Je suis en train d'utiliser la mort de mon père comm alibi pour m'autoriser une ultime dérive. Je détruis tout, l'amour et la confiance de ma femme, le bonheur futur de mon fils, mon travail, mon insertion sociale.
III.3-PRISE DE CONSCIENCE
Heureusement Marie est encore là et me tend la main. Le suicide de mon père me pousse à regarder en face ce que j'avais occulté jusqu'à présent. Pour la première fois, je m'interroge sur ma famille, sur mes parents et mon enfance. J'apprendrai par la suite que la sexualité était vécue de façon problématique et douloureuse par d'autres membres de ma famille, y compris par mes parents. Pour la première fois, j'envisage un lien entre l'abus subi à 8ans et la construction de ma personnalité.
Une nuit, je raconte à Marie l'abus sexuel subi à Paris alors que j'étais enfant. Emotionnellement, c'est un moment terrible. J'ai la sensation que mon corps libère des années de tension accumulée. Je tremble, je fonds en larmes. Je m'attends à être rejeté, abandonné. Mais ma compagne me témoigne de son amour et de sa confiance. J'ai alors l'impression qu'un poids énorme vient de mettre ôté. Je sens que le passé, aussi laid soit-il, peut -être apprivoisé et retourné au service du présent et de l'avenir. Cette conviction ne va plus cessé de grandir et de se renforcer. A cette époque, je me jure de ne pas abandonner ceux qui vivent comme moi dans la dépendance sexuelle, lorsque je serai sorti de cet enfer. Se rejeter et se mépriser ne conduit nulle part. Oui, même le mal en soi doit être accueilli, non pour être nourri et encouragé, avec laxisme et complaisance, mais pour être transformé, orienté vers sa vraie destination : le bonheur.
III.4-APPRENDRE A SE CONNAITRE
Je sens que je dois apprendre à me connaitre de manière précise. Je dois apprendre à me connaitre. Comprendre comment je fonctionne, quels sont mes mécanismes intérieurs, ma logique interne. Ainsi au fil du temps, je découvre une individualité dont j'ignorais presque tout, que j'avais jusque là méprisée et écrasée sans vraiment le connaître. Ainsi au fil du temps, je découvre une individualité dont j'ignorais presque tout, que j'avais jusque là méprisée et écrasée sans vraiment le connaître. Marie m'aide à voir mes qualités et mes atouts là où je ne voyais que faiblesse et perversion. Mais se libérer du mal n'est pas uniquement chasser ses fantasmes et refouler ses pulsions. La reconstruction de soi se fonde sur la mise en place de nouvelles relations, de nouvelles activités, de nouveaux investissements humains.
J'ai décidé de ne plus fuir mais d'affronter la réalité telle qu'elle est. J'ai soif de vérité. Je suis maintenant convaincu que mon héritage personnel peut-être retourné et transformé en armes de reconquête.
Tout ce par quoi je suis passé m'apparait alors comme une connaissance et une expérience exploitables, valorisables et valorisantes. Ce qui me lestait comme du plomb devient alors un bagage précieux, utile aux autres. Je commence alors à reflechir aux moyens pratiques de partager mes découvertes, de mettre en place une solidarité concrète avec d'autres dépendants sexuels. J'envisage la création d'une association et d'un site internet d'entraide et d'information.
Je connais maintenant les pièges que je me tends à moi même, pour me mettre en état d'échec ou de détresse. Je parviens de mieux en mieux à maîtriser mon univers fantasmatique. Il y a bien sûr des défaillances et il m'arrive d'aller regarder quelques images pornographiques sur internet lors d'une période d'anxiété, de fatigue ou de découragement. Mais ces moments de faiblesse vont en diminuant, tant dans leur durée que dans leur fréquence.
J'ai appris à me battre contre moi-même et le gout de la victoire sur moi-même remplace peu à peu celui du perpétuel échec. Je commence enfin à m'assumer et à m'aimer.
Je ressens le besoin ardent de vivre à la lumière pour définitivement rompre avec la honte et le mensonge. Pour moi, il s'agit de quelque chose de vital.
III.5-CHANGER SON POINT DE VUE
Un soir, je confie à Marie certains aspects de ma vie intérieure secrète. C'est un nouveau test pour notre amour. J'ai besoin de savoir si je suis aimé pour ce que je suis ou si mon couple est construit sur une illusion. Malgré les quelques perturbations qui suivent, notre relation résiste à l'épreuve. A partir de là, les progrès vont être de plus en plus rapides, même si je dois souvent lutter pour dépasser de vieux schémas de pensée qui ressaisissent ponctuellement. Je dois accepter l'idée que la joie ne m'est pas refusée. Retirer la vieille défroque de la victime et de l'indigne mettra plusieurs années. Mis à part quelques dérapages vite dominés, j'ai cessé de consommer de la pornographie et je n'ai plus de masturbation compulsive.
Mon univers imaginaire s'est profondément modifié, ainsi que ma perception globale du monde et de l'homme. En cette année 1999, je sens très nettement que je suis enfin prêt à soutenir d'autres personnes dans leur démarche de transformation. Je veux enfin partager cette victoire et transmettre cette conviction qui m'anime : changer est possible.
Mon action de solidarité va m'aider à parfaire et à consolider ma propre démarche d'évolution. Peu à peu le site devient opérationnel. Le nombre de ceux qui me contactent par e-mail va en augmentant. La grande majorité sont des hommes. Il s'agit pour la plupart de dépendants sexuels (prostitution, pornographie...). Mais je suis également contacté par des pédophiles que leur préférence sexuel perturbe. Je découvre ainsi que tous les pédophiles ne sont pas des pervers auto-satisfaits et cyniques mais que beaucoup souffrent réellement de leur état et aspirent à une forme de délivrance. Je découvre leur profonde solitude et le combat anonyme quotidien de certains d'entre eux pour ne passer à l'acte. Je les assiste de mon mieux dans leur lutte intérieur contre leurs pulsions et imaginaires érotiques.
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Dernière édition par Dante (Admin) le Mar 26 Juin - 10:29, édité 1 fois