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M.4.4 -Les victimes - Les thérapies - Du combattant à la guérison

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Dante (Admin)

Dante (Admin)
Admin

IV-Du combattant à la guérison

Le survivant devient combattant une fois que :
-Il se souvient de son expérience abusive et ne le voit plus comme une honte ou un stress. -Il se connait mieux, grâce aux regroupement de tous les moi qu'il avait perdu et récupéré.
-Il s'intègre mieux à la société, grâce aux comportements disfonctionnels disparu et remplacé par d'autres comportements plus sains, plus valorisants et moins autodestructeurs et donc qui peuvent lui apporter de la joie.
-Il a de l'espoir en l'avenir et se donne une raison de vivre, comme fonder une famille, aider d'autres victimes, enseigner etc...

Comme expliquer dans la partie précédente, le combattant reprend espoir en l'avenir. On peut le félicité d'avoir réussi à se remémorer avec courage son expérience abusive, de l'avoir contourné, d'avoir confronté plusieurs parties perdues et bloquées de son moi, notamment car elles sont souvent dissociées et refoulées par crainte de les intégrer. Apprendre à les récupérer, constitue donc un effort qui demande courage et patience.
L'étape qui consiste à abandonner ses comportements dysfonctionnels qui aident la victime à se sentir en sécurité et à moins souffrir, constitue aussi une épreuve encore plus difficile. D'autant plus qu'il s'agit d'un processus long et délicat. Si la victime parvient donc à changer son point de vu, ce qui est difficile, surtout chez un adulte, déjà structuré, elle peut se féliciter d'y être arrivé et ensuite en tirer profit et réaliser qu'elle n'est pas aussi faible que son expérience abusive lui a probablement fait croire.
En bref, la victime, devenue survivant puis combattant se sent alors valorisé. Les combattants ont alors une meilleure estime d'eux mêmes, ce qui les encouragent d'aller de l'avant. D'autant plus, qu'à cette étape, les incertitudes, les flashbacks, les instabilités émotionnelles sont bien mieux gérés, ce qui leur permet d'avoir moins besoin et d'être moins forcés de revenir sur les évènements du passé et se projeter dans l'avenir à la place.

Les thérapeutes amènent parfois à confronter son agresseur, symboliquement ou plus rarement en personne. Celà leur permet de mieux évacuer ce qu'ils ont à dire, de sentir et exploiter leur nouveau point de vu, de se donner plus de confiance et de réaliser que l'abuseur (et les expériences abusives) ne représente désormais plus une peur, une angoisse et une menace à leur intégrité morale. Celà permet alors aux survivants devenus combattants de passer à autres choses, avec désormais, les flashbacks, l'angoisse, la toxicomanie, les instabilités émotionnelles, éliminés alors que tous ces facteurs empêchaient la victime de passer à autres choses, justement parce que ces facteurs les forçaient à revisiter et revivre le traumatisme.

Certaines victimes, survivants, combattants, aimeraient des séances familiales, où ils pourront parler de leurs expériences abusives avec leurs parents entre autres.
Celà peut être une bonne idée, mais il y a un risque. En effet certains parents et autres personnes de l'entourage ne réagissent pas de la façon dont la victime s'attend. Certains minimisent voir nient les faits, font comme si de rien n'était, rejettent la faute sur la victime... Ils n'apportent aucun soutient à la victime et cette dernière peut s'en retrouver perturbée, si elle n'a pas encore résolu la plupart des problèmes liés à l'abus sexuels, notamment la confiance en elle.
En revanche si le combattant a désormais confiance en lui, se sent plus fort, comprend que ce qui est arrivé n'est pas sa faute, se sent capable de se projeter dans l'avenir en ayant remplacé ses expressions psychopathologiques par une adaptation plus saine des évènements traumatisants, une séance familiale peut l'aider à faire le point. Si les parents nient les faits par exemple, le combattant peut réaliser alors des raisons de plus qui l'ont conduit à se faire abuser. C'est à dire des parents irresponsables, peut-être plus ou moins complices. Le combattant saura qu'il ne peut pas compter sur leur soutient et qu'il vaut mieux passer à autres choses en laissant ses parents derrière lui et en se projettant dans l'avenir à l'aide de personnes qui l'ont soutenu. Mais je précise bien qu'il faut aussi que le combattant ait été bien préparé à certaines réactions négatives de ses parents. Sinon la séance familiale peut avoir un effet regressif. Mais le thérapeute qui a amené la victime à l'étape du combattant a eu généralement le temps de préparer son patient à cette éventualité, en apprenant à connaître son patient ainsi que ses relations avec ses proches et les circonstances de l'abus sexuel et ses conséquences.

On encourage également à ce que les victimes reprennent confiance en elles et aux autres par des exercices de contacts et de rapports physiques durant lesquels elles apprennent à toucher et à être touchées sans en éprouver un sentiment de malaise et sans y voir un rapport abusif. En effet, les victimes assimilent souvent des contacts physiques aux abus sexuels. On encourage alors les combattants à avoir confiance en les autres par des exercices d'étirements, relaxations, yoga, massages. Habillé dans un premier temps et moins vêtu progressivement. Il s'agit aussi d'apprendre à la victime à vivre des rapports physiques respectueux. Les rapports physiques étant délicats pour des victimes, le mieux est d'attendre que la victime en soit à l'étape du combattant, afin qu'elle ait plus confiance en elle et aux autres, pour faire ce genre d'exercice. Les victimes encore perturbées et ayant probablement encore une image déformés des rapports physiques et rapports avec autrui risquent de se sentir mal à l'aise ou de mal interprêter l'exercice.

Le combattant sur la voie de la guérison peut encore ressentir les impacts des abus sexuels, mais se sent plus armé et confiant, notamment avec une meilleure maîtrise de ses émotions, une meilleure connaissance de lui même notamment avec tous ses souvenirs et sa conscience (les moi), pour y faire face plutôt que de la refouler et de se sentir mal intérieurement et désorienté au point de s'auto-détruire.

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