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K.3- Lois et applications - L'interdit de l'inceste

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Dante (Admin)

Dante (Admin)
Admin

Quelques extraits recopiés et commenté d'un article sur la pédophilie, dont voici le lien :
http://www.philo5.com/Cogitations/081114CommentReflechirSurLIncesteEtLaPedophilie.htm
L'article est entièrement recopié et commenté dans le dossier suivant :
https://adep.1fr1.net/t116-j6-les-temoignages-un-article-sur-la-pedophilie#367

La lecture de Totem et tabou de Freud pose d'abord le fondement « infondé » des tabous : Les prohibitions tabou ne se fondent sur aucune raison ; leur origine est inconnue ; incompréhensibles pour nous, elles paraissent naturelles à ceux qui vivent sous leur empire. Il s'agit d'une névrose : « La prohibition principale, centrale de la névrose est, comme dans le tabou, celle du contact, d'où son nom, "phobie de toucher". La prohibition ne porte pas seulement sur l'attouchement direct du corps, mais s'étend à toutes les actions que nous définissons par l'expression figurée : se mettre en contact, venir en contact. Tout ce qui oriente les idées vers ce qui est prohibé, c'est-à-dire tout ce qui provoque un contact purement abstrait ou mental, est prohibé au même titre que le contact matériel lui même ; on retrouve la même extension du sens dans le tabou.» Prohibition dont nous serions obsédés : « ... le maintien du tabou a eu pour effet que le désir primitif de faire ce qui est tabou a persisté chez ces peuples. Ceux-ci ont donc adopté à l'égard de leurs prohibitions tabou une attitude ambivalente ; leur inconscient serait heureux d'enfreindre ces prohibitions, mais ils craignent de le faire ; et ils le craignent, parce qu'ils voudraient le faire, et la crainte est plus forte que le désir. Mais chez chaque individu faisant partie du peuple, le désir est aussi inconscient que chez le névrosé.
Effectivement, le tabou fait que l'on a pas le droit de parler de sexualité des enfants par exemple, car c'est un sujet défini comme tabou par la société elle même qui décide de ce qui doit être tabou ou pas. Et en effet, c'est une obséssion d'éloigner les enfants de tout ce qui est sexuel, même la sexualité au niveau de l'enfant. Cela a été prohibé comme dit plus haut, parce qu'on craint d'en parler. On peut considérer après effectivement que c'est névrotique de paniquer à la moindre phrase où les mots sexe et enfant sont présents.


Cet interdit engendre un puissant désir inconscient de l'enfreindre : [...] le tabou est un acte prohibé, vers lequel l'inconscient est poussé par une tendance très forte.
Là, je comprends pas très bien par contre. Le fait qu'il soit considéré comme tabou donc interdit par exemple de partager quoi que ce soit de sexuel avec les enfants pousse justement pour cette raison les individus à le faire? Euh... si des pédophiles veulent toucher des enfants, voir faire des échanges sexuels avec eux, c'est parce qu'ils en ressentent l'envie, voir le besoin, voire la pulsion. Pas parce que c'est tabou ou interdit. Si les rapports sexuels avec les enfants étaient autorisés, les pédophiles en profiteraient et non renonceraient à en avoir parce que ce n'est plus considéré comme tabou et interdit.


Celui qui le transgresse devient lui-même tabou : L'homme qui a enfreint un tabou devient tabou lui-même, car il possède la faculté dangereuse d'inciter les autres à suivre son exemple. Il éveille la jalousie et l'envie : pourquoi ce qui est défendu aux autres serait-il permis à lui? Il est donc réellement contagieux, pour autant que son exemple pousse à l'imitation, et c'est pourquoi il doit lui-même être évité
Là par contre, c'est logique. Le fait de se permettre de faire quelque chose d'interdit, comme vendre de la drogue par exemple, donne envie de faire pareil, car nous avons beaucoup tendance, nous les humains, à pretexter les mauvais comportements des uns pour justifier les nôtres. Par contre, ce n'est pas parce que c'est interdit que des gens sont tentés de vendre de la drogue, mais soit parce qu'ils sont attirés par l'argent (facile) soit parce qu'ils aiment la drogue eux-mêmes. Pareil pour la pédosexualité, le fait que des pédophiles veulent avoir des rapports pédosexuels vient de leurs envies voire pulsions sexuelles. Après je suis d'accord que le pédophile qui transgresse l'interdit, en plus en affirmant que les enfants aiment les rapports pédosexuels, bah il donne très envie à d'autres pédophiles d'en faire autant. Non seulement le pédophile sera tenté d'imiter le pédosexuel, effectivement en se disant qu'il n'y a pas de raison que lui n'ait pas le droit aux rapports pédosexuels mais aura des chances aussi de se laisser convaincre par le pédosexuels que les rapports pédosexuels ne sont pas nocifs pour les enfants. Le pédophile croira très probablement ce qui l'arrange.


La peur de l'inceste n'est pourtant pas universelle : Mais en attribuant les restrictions sexuelles exogamiques à des intentions législatrices, on n'explique, pas pour quelles raisons ces institutions ont été créées. D'où vient, en dernière analyse, la phobie de l'inceste qui doit être considérée comme la racine même de l'exogamie? Il ne suffit évidemment pas d'expliquer la phobie de l'inceste par une aversion instinctive pour les rapports sexuels entre très proches parents, ce qui équivaut à invoquer le fait même de la phobie de l'inceste, alors que l'expérience nous montre que, malgré cet instinct, l'inceste est loin d'être un phénomène rare, même dans nos sociétés modernes, et alors que l'expérience historique nous enseigne que les mariages incestueux étaient obligatoires pour certaines personnes privilégiées.
Disons que les rapports entre un frère et une soeur par exemple, sont généralement très différents des rapports amicaux et amoureux entre deux personnes de sexe opposé. Comme je le dis souvent dans divers autres dossiers, les enfants partagent rarement leurs expériences sexuelles avec leurs parents, car cela les met mal à l'aise de mélanger rapports parentaux et rapports sexuels, même à travers une simple conversation. Ce qui est réciproque, les parents, mêmes pédophiles, mélangent rarement rapports parentaux et attraction sexuelle, voir le dossier sur l'instinct parental :
https://adep.1fr1.net/t78-o3-l-instinct-parental-instincts-parentaux-et-pedophilie
Les rapports incestueux donc par exemple entre un frère et une soeur provoque alors souvent le dégoût chez la plupart des gens, car eux se trouveraient vraiment mal à l'aise à l'idée d'être amoureux de leur frère ou soeur, un enfant avec lequel ils ont grandi, avec lequel ils ont eu des disputes infantiles, avec lequel ils ont parfois été en rivalité etc... Tout cela fait que l'on ne voit généralement pas son frère ou sa soeur comme un(e) amoureux(se) potentiel(le). Et c'est très certainement en grande partie pour cela que les rapports incestueux entre frère et soeur (par exemple) sont considérés comme tabou, donc interdit, par les gens qui estiment que c'est contre-nature, de leurs points de vue qu'ils veulent imposer aux autres.
A l'heure qu'il est, les débats sur les mariages homosexuels sont légions. Et les opposants ont notamment pour argument que si on autorise le mariage homo, on autorisera par la suite, le mariage incestueux entre frère et soeur par exemple. En se basant sur ce que la société considère comme tabou sous prétexte comme dit dans l'article qu'interdire le mariage incestueux est naturel pour ceux qui définissent eux même ce qui doit être tabou. Alors que ce qui est naturel pour certains, ne l'est pas forcément pour d'autres. Qui sommes nous pour interdire un frère et une soeur de s'aimer comme des amoureux, si aux deux ça leur convient? Cela ne nous oblige pas à nous de considérer nos frères ou soeurs comme des amoureux.
En bref, ce genre de rapport est tabou et interdit pour des raisons névrotiques, parce que les gens se sentent mal à l'aise à l'idée d'accepter ce genre de possibilité qu'un frère et une soeur puissent s'aimer parce que eux ne peuvent imaginer qu'il est possible d'aimer son frère ou sa soeur et cela les répugne. C'est donc par autopersuasion qu'ils se sentent mal à l'aise à l'idée d'accepter un rapport amoureux entre un frère et une soeur. Alors que personne ne demande à quiconque d'imaginer être amoureux de son frère ou de sa soeur. Et qu'il suffit de ne pas penser à cette possibilité pour que le sentiment de malaise s'en aille. Comme par exemple, moi, je trouve ça affreux qu'en tant qu'homme, on puisse être attiré par une grosse. Moi je trouve ça moche et répugnant les femmes qui sont grosses. Mais je ne souffre pas pour autant du fait que des hommes soient attirés par des grosses et fassent l'amour avec. Tout simplement parce que je ne m'impose pas d'aimer les grosses alors que ça ne correspond pas du tout à mes critères d'attraction et d'imaginer un rapport amoureux et sexuel qui ne me conviendrait pas du tout.


Boris Cyrulnik nous amène plus loin. Dans La naissance du sens, il explique avec le regard de l'éthologue pourquoi l'inceste apparaît maintenant plus souvent dans nos sociétés d'enfants-rois et de familles divorcées. Distinguant les relations incestueuses consenties des incestes éthyliques et violents, il constate d'abord que les membres d'une famille partageant leur vie quotidienne n'ont généralement pas d'attirances sexuelles mutuelles. Les incestes « réussis » proviennent le plus souvent des membres d'une famille qui ont vécu suffisamment éloignés pour se considérer comme sexuellement désirables.
Oui des membres de la même famille mais qui peuvent prendre un certain recul et parviennent à ne pas se considérer comme frère et soeur par exemple. Tout simplement parce qu'ils n'ont pas beaucoup, voir pas du tout eu, de relation fraternelle et donc une relation qui les empêcherait de se considérer comme des amoureux potentiels. On en revient d'ailleurs au fait que les parents incestueux, sont surtout des parents qui brisent le lien entre eux et leurs enfants. Des parents qui n'ont pas l'instinct parental et donc qui ne considèrent pas leurs enfants comme étant leurs enfants et qui donc peuvent avoir des rapports sexuels avec eux. Car ce qui empêche le rapport amoureux voir sexuel entre un parent et son enfant, comme expliqué plus haut, c'est le fait que souvent ni l'un, ni l'autre ne sont à l'aise à l'idée de mélanger rapport parentaux et rapport sexuels. Mais si on retire cet obstacle, le rapport incestueux a bien plus de chances de se produire, le parent ne verra plus comme problème de mélanger le rapport parental avec le rapport sexuel, puisque de son point de vue, il n'y a pas de rapport parental.


Des observations analogues sur les mœurs des animaux vivant en milieu naturel appuient sa thèse. Il constate que « l'attachement engourdit le désir [...] lorsque des apparentés n'ont pas pu tisser l'attachement, rien n'empêche la réalisation de leurs désirs sexuels, pas même l'interdit de l'inceste
Voilà, c'est à peu près ce que je disais plus haut, le lien parenté crée un lien particulier, un attachement particulier, mais si il n'y a pas cet attachement comme dans le cas d'un frère et d'une soeur qui se rencontrent pour la première fois par exemple, un rapport incestueux est plus concevable.
Par contre, la comparaison avec les animaux n'a rien à faire ici. Les animaux, encore une fois, obéissent à leur instinct. Les chiens mâles vont vers les chiennes en chaleur et ce n'est pas le fait que ces deux chiens soient de la même portée qui va les empêcher de s'accoupler.
Et je ne suis pas d'accord quand l'auteur dit que sans l'attachement, rien n'empêche la réalisation du désirs sexuels. Si, il y a quelque chose qui l'empêche. C'est tout bêtement le fait de savoir qu'ils sont frère et soeur. Nous agissons suivant notre point de vue. Donc rien que le fait de savoir qu'on est frère et soeur peut modifier le point de vue et donc provoquer une répulsion à l'idée d'être attiré sexuellement.
Bien que cela soit de la fiction, on peut prendre un exemple d'un épisode du Dr House. Dans lequel, le dr House doit soigner deux jeunes mariés qui étrangement souffrent de la même maladie. Il finit par découvrir qu'ils ont une maladie génétique et que si ils l'ont tous les deux, c'est parce qu'ils sont frères et soeurs. Quand ils l'apprennent, la femme n'arrive plus à aimer son mari. C'est le simple fait de savoir qu'ils sont du même sang qui a modifié son point de vue et donc modifié en même temps ses sentiments. Elle ne voit plus son mari de la même façon. C'est d'ailleurs pareil avec de nombreux pédophiles. Un pédophile aime les enfants. Mais si il aime un enfant, quand celui-ci devient un adulte, son point de vue envers cet enfant change et donc les sentiments changent aussi. Surtout que l'exemple des frères et soeurs mariés, ils auraient pu continuer à s'aimer si on ne leur avait pas dit. Ils pourraient même continuer à s'aimer, si ils font abstraction du fait d'être frère et soeur. Après tout le mari est toujours le même et la femme n'a pas changé pour autant. Tandis qu'un pédophile lui, si il aime un enfant. Quand ce dernier devient adulte, le pédophile ne peut pas faire abstraction du fait que l'enfant qu'il aimait soit devenu adulte, car il ne peut plus le considérer comme enfant puisqu'il n'est plus un enfant que ce soit en apparence, que ce soit de caractère, de maturité, de centres d'intérêt, de relation adulte/enfant etc...


Par contre, il reconnaît plus loin qu' « il est vital d'interdire l'inceste si nous voulons coexister et produire la culture qui nous permet de vivre ensemble dans un monde partageable.
Ah bon? Je ne vois pas le rapport. Cela doit rester un choix. Je ne vois pas en quoi on devrait interdire l'inceste si les deux sont consentants. Et en quoi ça nous empêche de vivre ensembles.
Par contre ce qu'il faut bien évidemment éviter, c'est la fécondation entre deux êtres de même famille.


A cause de l'intensité émotionnelle de la sexualité et de son pouvoir organisateur de la vie des individus et des groupes, nous avons absolument besoin de structures, donc d'interdits.

Il faut des règles et donc des interdictions en effet. Mais pourquoi devrait-on interdire quelque chose qui ne fait de mal à personne, c'est à dire l'union entre deux êtres de la famille consentants? Ca s'appelle respecter les libertés et le libre arbitre d'autui. Nous n'avons pas à empiéter dessus tant qu'ils ne manquent de respect à personne.


L'interdit de la sexualité se distingue des autres parce que « ce sentiment authentiquement éprouvé ne dépend que du discours du groupe auquel on appartient. Bref, l'observation de l'interdit fonde l'appartenance au groupe, et c'est le groupe qui valide nos sentiments sexuels. Si nous rejetons le tabou, notre groupe va nous bannir – et du coup nous priver de toute sexualité – pour préserver son fondement. Le groupe est donc en quelque sorte une machine sexuelle qu'il faut utiliser correctement sous peine d'en être privé. Comme dans la Genèse, où il est permis de manger de tous les fruits sauf celui de l'arbre au centre de l'Éden, l'interdit constitue le fondement social. Et chaque société se distingue par ses tabous.
Oui, ce qui est absurde. Ce n'est pas à la société de nous interdire d'aimer telle ou telle personne, sous pretexte des tabous qu'elle s'est arbitrairement inventés. Les droits ne doivent pas varier suivant si on appartient à un groupe ou pas. Nous sommes tous égaux. La société n'a pas à se mêler de la vie privée des gens, ni de leurs relations amoureuses et sexuelles, tant qu'aucun mal n'est fait à personne.

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