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J.6-Les témoignages - Un article sur la pédophilie

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Dante (Admin)

Dante (Admin)
Admin

Un article sur la pédophilie, dont voici le lien :
http://www.philo5.com/Cogitations/081114CommentReflechirSurLIncesteEtLaPedophilie.htm
que je recopie dans un premier temps et commente dans le message suivant.

L'un des sujets les plus controversés de notre société occidentale me pose un défi que je vais tenter de relever. Comment réfléchir sur l'inceste et la pédophilie? Mon ami Réal, psychanalyste pour enfants, n'a pas été long sur la question. Je n'ai pas compris tout de suite sa réponse laconique quand je lui ai demandé s'il pouvait me référer certains auteurs : « Si tu as des relations sexuelles avec un enfant, on va te mettre en prison. Alors, il vaut mieux s'abstenir. » Mais je n'aime pas arrêter ma réflexion sur une menace. J'aime comprendre. Je pense que je suis assez intelligent pour penser par moi-même et assumer mes propres choix sans avoir besoin de la police. Ce faisant, il m'a suggéré d'aller voir Freud dans Totem et tabou. Ce fut le début d'une réflexion où j'essaie de m'y retrouver depuis longtemps.

J'ose d'abord poser une première question d'ordre éthique : La pédophilie peut-elle être considérée comme une activité sexuelle morale? Et quels sont les arguments qui peuvent fonder notre position? Deux discours s'affrontent, l'un tonitruant, l'autre ténu. Et c'est bien là le problème. Comme tout le monde est pour la vertu, pourquoi le discours antipédophile a-t-il besoin d'être si bruyant alors que l'on n'entend rarement quelqu'un plaider en sa faveur? Il y a anguille sous roche. Essayons d'y voir plus clair...

L'argument antipédophile le plus répandu prétend que l'enfant ayant eu un contact sexuel avec l'adulte voit sa vie complètement détruite. Pas de coups ni blessure mais c'est la psyché qui est atteinte. Dans ce cas, le vocabulaire légal ne fait pas de distinction entre le sexe et la violence. Après le meurtre c'est, paraît-il, la pire violence qu'il puisse subir, même si l'enfant est consentant, parce que, en bas de 18 ans on n'a pas le doit légal de consentir. Et si vous demandez des éclaircissements, comme par exemple : pourquoi la loi refuse-t-elle qu'un enfant puisse consentir?, le ton monte et la colère enflamme bientôt le bien-pensant qui finira par vous accuser d'en être un. Sinon, votre interlocuteur adoptera un sourire mielleux exhibant une indulgence convenue vous invitant à des confidences, mais il s'abstiendra bien-entendu de se mouiller vous laissant indécis à savoir s'il vous tend un piège ou s'il cherche un complice de ses pensées inavouables. Dans certains cas, seulement penser la pédophilie peut vous mettre dans de beaux draps. Mais comment sortir du pattern juge ou voyeur? Comment guider une personne de bonne volonté dans un choix éclairé avec des arguments d'autorité? Et puis, je veux bien me rallier au discours le plus bruyant mais n'y a-t-il pas moyen de le rendre intelligent?

Quand il s'agit de meurtre, de coups et blessures, de viol ou de vol, il n'y a pas long à expliquer pour comprendre que mieux vaut s'abstenir. Comme personne ne veut subir de tels sévices, la seule idée de réciprocité nous fait vite comprendre. Mais considérons un moment l'argument du pédophile qui, si ténu soit-il, semble pourtant difficile à contourner : La sexualité non violente est une activité agréable dont personne ne peut me priver sans usurper mon droit le plus fondamental à jouir de la vie. Même les psychologues admettent – du bout des lèvres – que certains cas de pédophilie et d'inceste vont se résorber d'eux-mêmes sans laisser de traces regrettables [1]. Alors, n'est-on pas en droit de se demander ce qui causera le plus de tort à l'enfant de l'activité sexuelle illicite ou du regard que la société portera sur lui le considérant comme pestiféré? [2]

Avec Serge André, une théorie commence à éclairer le sujet [3]. En gros, trois types de souffrances distinctes peuvent accabler le pédophile : La névrose, la psychose et la perversion. Le pédophile névrosé souffrira selon qu'il passe à l'acte ou non soit d'inhibition, soit de réprobation. Cette souffrance est la matrice même de l'organisation sociale. La Loi pose les barrières mais elle a aussi des avantages. C'est le prix à payer pour vivre en société et bénéficier de ses bienfaits. Le pédophile psychotique pour sa part souffre d'une perception altérée de la réalité. C'est le cas par exemple du père souffrant de la maladie d'Alzheimer et qui fait des avances à sa fille pensant momentanément qu'elle est étrangère, et qui va, après coup, se culpabiliser amèrement d'une telle méprise. Le pédophile pervers quant-à-lui est décrit comme le plus « dangereux » puisqu'il fait partie en quelque sorte d'un club sélect des fans d'une fixation sublimée. Celui-ci souffre de la privation d'une expression légitime de sa sexualité. Il articule généralement un discours très cohérent qui tient en échec psychiatres et légistes. Cette théorie psychanalytique en trois temps pose le pédophile essentiellement comme un malade à traiter.

Jusqu'ici, il peut donc entrer sous trois catégories distinctes : il est soit criminel, soit malade, soit (comme nous verrons plus loin) honnête citoyen luttant pour l'exercice légitime de ses droits à la jouissance. Pour Serge André, ce dernier entre dans le groupe des « pervers » . Mais que signifie la perversion en psychiatrie? Il n'y a pas si longtemps, cette science ne considérait-elle pas l'homosexualité comme une perversion? [4] En terme de sexualité, les quarante-cinq dernières années ont vu notre société occidentale opérer de telles mutations comment savoir si la pédophilie est une véritable maladie ou non? Notre psychanalyste nous répond que chez le pervers [comme chez Sade] la liberté de consentement est accessoire puisque l'orgasme de sa victime l'affranchit du consentement, annulant ainsi la légitimité de l'accusation pour viol. Quand un pervers vous viole, pour lui, ce n'est plus un viol dès que vous jouissez [5]. Serge André nous fait voir ici à raison que le pervers violeur bafoue la liberté du sujet. Mais que penser du « pervers » qui respecte le refus de ses propositions et ne transforme pas l'Autre en objet de son seul plaisir? Et puis, est-on libre de consentir ou non à ce qu'on ne connaît pas?

De nos jours, celui ou celle qui a eu des échanges sexuels avec un adulte pendant son enfance est confronté à un choix difficile. Ou bien il en parle ou il se tait à jamais. S'il en parle, il va être soumis au maelstrom moral, légal et médiatique ; s'il se tait il devra occulter une partie de sa vie. Ce devoir d'occultation le laissera tranquille mais il sera socialement amputé d'une partie de lui-même. S'il parle, pour peu que son souvenir ait laissé des traces pénibles, cette mémoire ravivée le fera souffrir à nouveau, mais, disent les psy et ceux qui sont friands de nouvelles à sensations, il sera soulagé d'avoir dénoncé son agresseur et permettra de renforcer le lobby dénonciateur qui prévient par la crainte les déviants en herbe. De l'œuf ou de la poule quel traumatisme cause l'autre, et quel est le pire, parler ou se taire? Je me demande ce qu'en pense maintenant Nathalie Simard?

Hubert Van Gijseghem [6], psychologue expert consultant souvent sollicité par les autorités légales, s'est mis dans l'eau chaude en affirmant que la justice doit protéger les enfants mais doit aussi protéger les accusés tant que la démonstration de la culpabilité n'est pas faite. Il est le premier à avoir osé soulever l'éventualité de possibles fausses accusations basées sur des témoignages douteux extirpés aux enfants. En effet, pour diverses raisons, la mémoire de ceux-ci pourrait fabuler. À l'instar de la False Memory Syndrome Foundation, on est appelé à se demander ici qu'est-ce qui détruit l'individu et les familles? Est-ce le syndrome de mémoire fictive ou bien la pédophilie, l'inceste, le déni et le mensonge? [7] On a parfois la triste impression d'assister à une nouvelle chasse aux sorcières.

Mais, fait curieux, on entend souvent dire que les dénonciations ne sont que la pointe de l'iceberg. Les cas qui choisissent de se taire seraient légion. Se peut-il que ceux qui ont vécu de telles expériences sans en souffrir, par les temps qui courent, soient plus enclins à se taire? Et dans ce cas la thèse de la vie détruite à jamais ne risque-t-elle pas de s'effondrer? Plus encore, pourrions-nous en conclure que la plupart des adultes qui ont des souvenirs d'enfance où ils ont vécu des expériences incestueuses ou pédophiles sans problèmes subséquents représenteraient la majorité des cas? Peut-être, mais ce serait oublier que les blessés ont aussi avantage à se taire. Une blessure psychologique ressassée sans cesse reste toujours vive ; la paix exige parfois le silence mais le silence peut aussi être insupportable. Comment sortir de cette boucle infernale? On ne peut donc rien conclure à partir de la proportion de ceux qui choisissent de se taire. D'ailleurs, comme le sujet est tabou, nous ne disposons évidemment d'aucune statistique représentative.

Examinons un instant l'argument du pédophile. Celui-ci trouve son lieu d'élection aux Pays-Bas. Reconnu pour sa tolérance envers les consommateurs de drogue et les zoophiles, il existe en ce pays un parti favorable à la pédophilie, le PNVD, fondé par Ad Van den Berg [8]. Ce parti lutte, entre autre, pour l'abaissement de la majorité sexuelle à 12 ans et la légalisation de l'usage privé de la pédopornographie [9]. Ce parti n'est pas élu, et il est loin de remporter l'assentiment national, mais il récuse les théories psychanalytiques et légales qui font de la pédophilie une pratique sexuelle destructive. Il appelle les pédophiles à exprimer fièrement leurs tendances et prétend que la sexualité entre enfant et adulte n'a pas à être réglementée puisque le libre consentement vaut aussi bien que pour les adultes. Il distingue la pédophilie (l'amour des enfants) de la pédoagression (pédovioleur et pédomeurtrier) [10]. Le pédophile considère que l'enfant doit disposer comme l'adulte de la libre jouissance sexuelle et que sa pratique doit être éduquée plutôt que laissée à elle-même.

Maintenant, comment penser l'inceste et la pédophilie à partir de ces arguments? Jusqu'ici, il semble qu'on affronte deux forces inconciliables : d'un côté la police, de l'autre la jouissance ; c'est Apollon contre Dionysos, nous dirait Nietzsche. Essayons d'étayer un peu la position légale à partir de la psychanalyse.

La lecture de Totem et tabou de Freud constitue la première étape de cette réflexion. Il pose d'abord le fondement « infondé » des tabous : Les prohibitions tabou ne se fondent sur aucune raison ; leur origine est inconnue ; incompréhensibles pour nous, elles paraissent naturelles à ceux qui vivent sous leur empire [11]. Il s'agit d'une névrose : « La prohibition principale, centrale de la névrose est, comme dans le tabou, celle du contact, d'où son nom, "phobie de toucher". La prohibition ne porte pas seulement sur l'attouchement direct du corps, mais s'étend à toutes les actions que nous définissons par l'expression figurée : se mettre en contact, venir en contact. Tout ce qui oriente les idées vers ce qui est prohibé, c'est-à-dire tout ce qui provoque un contact purement abstrait ou mental, est prohibé au même titre que le contact matériel lui même ; on retrouve la même extension du sens dans le tabou. [12] » Prohibition dont nous serions obsédés : « ... le maintien du tabou a eu pour effet que le désir primitif de faire ce qui est tabou a persisté chez ces peuples. Ceux-ci ont donc adopté à l'égard de leurs prohibitions tabou une attitude ambivalente ; leur inconscient serait heureux d'enfreindre ces prohibitions, mais ils craignent de le faire ; et ils le craignent, parce qu'ils voudraient le faire, et la crainte est plus forte que le désir. Mais chez chaque individu faisant partie du peuple, le désir est aussi inconscient que chez le névrosé.
Les deux tabous principaux sont l'animal-symbole (chez le primitif, Dieu plus tard, et pour nous aujourd'hui la Science) et l'inceste : Les prohibitions tabou les plus anciennes et les plus importantes sont représentées par les deux lois fondamentales du totémisme : on ne doit pas tuer l'animal totem et on doit éviter les rapports sexuels avec des individus du sexe opposé appartenant au même totem.
Cet interdit engendre un puissant désir inconscient de l'enfreindre : [...] le tabou est un acte prohibé, vers lequel l'inconscient est poussé par une tendance très forte. [13] [...]
Celui qui le transgresse devient lui-même tabou : L'homme qui a enfreint un tabou devient tabou lui-même, car il possède la faculté dangereuse d'inciter les autres à suivre son exemple. Il éveille la jalousie et l'envie : pourquoi ce qui est défendu aux autres serait-il permis à lui? Il est donc réellement contagieux, pour autant que son exemple pousse à l'imitation, et c'est pourquoi il doit lui-même être évité. [14] »
La peur de l'inceste n'est pourtant pas universelle : Mais en attribuant les restrictions sexuelles exogamiques à des intentions législatrices, on n'explique, pas pour quelles raisons ces institutions ont été créées. D'où vient, en dernière analyse, la phobie de l'inceste qui doit être considérée comme la racine même de l'exogamie? Il ne suffit évidemment pas d'expliquer la phobie de l'inceste par une aversion instinctive pour les rapports sexuels entre très proches parents, ce qui équivaut à invoquer le fait même de la phobie de l'inceste, alors que l'expérience nous montre que, malgré cet instinct, l'inceste est loin d'être un phénomène rare, même dans nos sociétés modernes, et alors que l'expérience historique nous enseigne que les mariages incestueux étaient obligatoires pour certaines personnes privilégiées. [15] »

Boris Cyrulnik nous amène plus loin. Dans La naissance du sens, il explique avec le regard de l'éthologue pourquoi l'inceste apparaît maintenant plus souvent dans nos sociétés d'enfants-rois et de familles divorcées. Distinguant les relations incestueuses consenties des incestes éthyliques et violents, il constate d'abord que les membres d'une famille partageant leur vie quotidienne n'ont généralement pas d'attirances sexuelles mutuelles. Les incestes « réussis » proviennent le plus souvent des membres d'une famille qui ont vécu suffisamment éloignés pour se considérer comme sexuellement désirables. Des observations analogues sur les mœurs des animaux vivant en milieu naturel appuient sa thèse. Il constate que « l'attachement engourdit le désir [...] lorsque des apparentés n'ont pas pu tisser l'attachement, rien n'empêche la réalisation de leurs désirs sexuels, pas même l'interdit de l'inceste [16] ». Par contre, il reconnaît plus loin qu' « il est vital d'interdire l'inceste si nous voulons coexister et produire la culture qui nous permet de vivre ensemble dans un monde partageable. [...] à cause de l'intensité émotionnelle de la sexualité et de son pouvoir organisateur de la vie des individus et des groupes, nous avons absolument besoin de structures, donc d'interdits ». L'interdit de la sexualité se distingue des autres parce que « ce sentiment authentiquement éprouvé ne dépend que du discours du groupe auquel on appartient [17] ». Bref, l'observation de l'interdit fonde l'appartenance au groupe, et c'est le groupe qui valide nos sentiments sexuels. Si nous rejetons le tabou, notre groupe va nous bannir – et du coup nous priver de toute sexualité – pour préserver son fondement. Le groupe est donc en quelque sorte une machine sexuelle qu'il faut utiliser correctement sous peine d'en être privé. Comme dans la Genèse, où il est permis de manger de tous les fruits sauf celui de l'arbre au centre de l'Éden, l'interdit constitue le fondement social. Et chaque société se distingue par ses tabous.

Serge André rejoint ce point de vue en écrivant « Le psychanalyste que je suis ne considère pas comme injustes les lois qui sanctionnent la pédophilie. Je ne les prends pas non plus comme l'expression d'une justice absolue et universelle. Ces lois ne sont que l'une des constructions grâce auxquelles notre société tente de se maintenir en tant que symptôme parmi d'autres. [18] » Ainsi, il ne s'agit pas de trancher dans une rationalité où la mesure est personnelle, mais dans une logique où c'est le fondement même de notre société qui pose l'interdit. Mon ami Réal avait donc raison. On pourrait alors reformuler son commentaire du début ainsi : « Le pédophile qui refuse de se conformer à l'interdit se fera expulser de notre communauté parce que c'est l'interdit qui crée l'ordre ; autrement on tombe dans le n'importe quoi. » Comme pour les fruits de l'Éden, si nous pouvons pratiquer une telle variété de rapports sexuels c'est qu'on s'entend pour en interdire quelques uns. Mais se peut-il que notre tolérance sexuelle ait aussi été trop loin?

Ceci nous ramène à la révolution des années soixante. La jeunesse majoritaire, technologie contraceptive aidant, avait refusé d'observer les interdits alors en vigueur. Nous nous sommes donc engagés dans une mutation sociale d'une envergure encore jamais vue. Les fondements même de notre société ont été profondément bouleversés : la famille a éclaté, nos rapports à l'autorité se sont désagrégés, la confiance envers nos dirigeants s'est effrité, Dieu est mort plus que jamais et le père déchut. Bien que nous n'ayons pas encore mesuré tout l'impact de cette mutation, l'observation des tabous sexuels qui nous restent nous permet peut-être encore de nous maintenir en tant que société. Si nous décidions massivement de ne plus nous y conformer, peut-être devrions-nous alors subir une mutation encore plus profonde. Jusqu'où voulons-nous aller dans cet autre ordre (ou désordre) du vivre ensemble? Malgré le libéralisme apparent que notre société affiche, avons-nous véritablement mesuré tout l'impact des dernières mutations? Si nous tenons tant à maintenir les derniers tabous sexuels encore en vigueur serait-ce parce que nous pressentons avoir été trop loin?

Pensons l'impensable et envisageons un instant le cas où la pédophilie deviendrait une pratique sexuelle socialement acceptable. De nouvelles questions surgissent aussitôt et laissent entrevoir d'autres impasses. Baiser avec un enfant, oui, mais lequel? Le vôtre? Celui du voisin? Quel père accepterait de laisser sa petite fille dénudée se mettre au service de la lubricité d'un inconnu sans éprouver un vif déchirement? La jalousie ne risque-t-elle pas de surgir violemment? Ou alors quelle morale le justifierait de la garder pour lui-même? Comment penser l'inceste dans de telles conditions? De plus, quels seraient les actes acceptables? Si on convient que pour les adultes une large variété de pratiques soit permise, devrions-nous poser des limites aux enfants? Lesquelles? Comment contrôler les nouveaux abus? Qui exercera ce contrôle et de quelle manière? N'ouvrirons-nous pas une nouvelle boîte de Pandore? Les questions épineuses s'empilent et en bout de compte, pour avoir voulu s'affranchir de toute contrainte sexuelle, ne nous retrouverions-nous pas à la case départ où nous serions alors aux prises avec de nouveaux tracas pire que les limites actuelles?

On pense généralement que l'inceste et la pédophilie sont d'abord un problème chez les hommes. Pourtant, Françoise Dolto n'a jamais cessé de mettre en garde les femmes contre leur tendance pédophile naturelle qu'on ne sait plus reconnaître aujourd'hui. Cette psychanalyste appelait les hommes à bien jouer leur rôle de père. Il semble que ceux-ci soient alors devenus incestueux dans la mesure où leur jalousie naturelle de père envers sa femme et ses enfants n'a plus été reconnue comme légitime et que nos sociétés modernes aient refusé de la mettre à contribution pour assurer l'équilibre familial. Dépossédé de son rôle, le père est alors devenu un «homo-jouissans» ne trouvant plus d'intérêt à défendre sa famille qui d'ailleurs ne lui appartient plus puisqu'elle a été confisquée par l'État qui la contrôle main dans la main avec les femmes auxquelles on a donné plein pouvoir sur celle-ci comme l'ancien couple curé-mère au foyer tel que décrit par Jean-Philippe Trottier [19].

L'ordre ancien donnait au sexe une place entre romance et famille qui produisait un certain équilibre. La révolution sexuelle, telle que les baby-boomers l'ont rêvé, avait oublié que le sexe sert aussi à fonder la famille et que celle-ci a besoin d'une structure stable pour se développer harmonieusement. L'autorité parentale n'admettait jadis ni sentimentalisme ni sexualité entre parents et enfants. Avec ses bienfaits et ses heurts, l'amour s'exprimait alors comme une autorité protectrice. Le romantisme qui s'est introduit dans la famille ne voit pas pourquoi les pratiques du tutoiement mutuel, l'habitude d'appeler son père et mère par leurs prénoms et la prodigalité des caresses affectueuses s'arrêterait devant le désir de s'adonner à des stimulations sexuelles. Le discours pédophile invite à achever la révolution sexuelle entamée depuis quarante-cinq ans et nous confronte dans nos incohérences.

Les mœurs actuelles sont-elles vraiment plus désirables? Si chaque adulte faisait jadis figure parentale pour tous les enfants, que représentent-ils aujourd'hui pour ceux-ci? L'autorité parentale désormais accaparée par l'État fait de tous les membres de la famille des égaux dans une société de consommation dévolue exclusivement au plaisir. Doit-on s'étonner que l'inceste et la pédophilie soient considérés par certains comme une jouissance légitime? La révolution sexuelle nous réserve peut-être encore des surprises. Comme nous avons jeté des valeurs jadis aussi fondamentales que Dieu, la religion et l'autorité en moins d'une décennie, jetterons-nous bientôt nos tabous sexuels actuels ou choisirons-nous de les renforcer? Ce débat tabou est essentiel pour mesurer les changements que nous aurons à décider, dans un sens ou l'autre. Quand le libertin nous pose la question : « Pourquoi est-il interdit de représenter l'amour sexuel librement à la télévision alors que la représentation de la violence est non seulement permise mais s'impose comme devoir journalistique? » Qu'avons-nous de cohérent à lui répondre?

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Dante (Admin)

Dante (Admin)
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Comment réfléchir sur l'inceste et la pédophilie? Mon ami Réal, psychanalyste pour enfants, n'a pas été long sur la question. Je n'ai pas compris tout de suite sa réponse laconique quand je lui ai demandé s'il pouvait me référer certains auteurs : « Si tu as des relations sexuelles avec un enfant, on va te mettre en prison. Alors, il vaut mieux s'abstenir. » Mais je n'aime pas arrêter ma réflexion sur une menace. J'aime comprendre. Je pense que je suis assez intelligent pour penser par moi-même et assumer mes propres choix sans avoir besoin de la police. Ce faisant, il m'a suggéré d'aller voir Freud dans Totem et tabou. Ce fut le début d'une réflexion où j'essaie de m'y retrouver depuis longtemps.
Personnellement moi non plus. Ce genre de reflexion vient d'une personne qui ne veut pas reflechir. Or mon but et le but de ce forum est de comprendre. Alors pourquoi c'est interdit par exemple, est-ce juste que ce soit interdit, quels sont les risques, quelles sont les conséquences, quels sont les facteurs qui font varier les conséquences? Penser par soi-même, effectivement est une bonne initiative plutôt que de laisser les autres reflechir à notre place avec une phrase toute bête, sans explication et sans argument. Ce psychanalyste pour enfant est lamentable. C'est le niveau zéro de la reflexion et de l'argumentation et se cacher derrière les lois ou la morale.


J'ose d'abord poser une première question d'ordre éthique : La pédophilie peut-elle être considérée comme une activité sexuelle morale? Et quels sont les arguments qui peuvent fonder notre position? Deux discours s'affrontent, l'un tonitruant, l'autre ténu. Et c'est bien là le problème. Comme tout le monde est pour la vertu, pourquoi le discours antipédophile a-t-il besoin d'être si bruyant alors que l'on n'entend rarement quelqu'un plaider en sa faveur? Il y a anguille sous roche. Essayons d'y voir plus clair...
Moi je répondrai que la pensée morale est à mettre à l'écart quand on essaye de reflechir. La pensée morale n'est qu'un discours prônant et imposant une façon de penser jugée comme étant la bonne car elle serait conforme à la norme arbitraire définie par la société. Genre "mentir c'est pas bien". On en revient au même type de citation du début, une affirmation catégorique et sans argument qui permet aux gens de mieux se cacher et d'éviter de reflechir en laissant la prétendue morale décider à leurs places. Il y a des moments où mentir est une bonne chose. Après tout, nous mentons tous à nos enfants quand ils se posent des questions auquelles il est trop délicat de répondre, nous leur dissimulons des choses, faisons croire des choses pour les rendre moins insouciants.
Effectivement pédophiles actifs et antipédophiles extrémistes s'opposent et généralement, ça donne des dialogues de sourds et c'est normal car ils sont souvent aussi limités dans leurs reflexion l'un que l'autre. Voir le sujet sur l'analogie entre pédophiles et antipédophiles :
https://adep.1fr1.net/t75-h5-le-point-de-vue-des-gens-comparaison-entre-les-pedophiles-et-les-antipedophiles


L'argument antipédophile le plus répandu prétend que l'enfant ayant eu un contact sexuel avec l'adulte voit sa vie complètement détruite. Pas de coups ni blessure mais c'est la psyché qui est atteinte. Dans ce cas, le vocabulaire légal ne fait pas de distinction entre le sexe et la violence. Après le meurtre c'est, paraît-il, la pire violence qu'il puisse subir, même si l'enfant est consentant, parce que, en bas de 18 ans on n'a pas le droit légal de consentir.
15ans, pas 18. La majorité sexuelle (appelée aussi âge de consentement) est à 15ans en France. A partir de cet âge là, l'individu peut avoir des rapports sexuels avec un adulte sans que cela soit répréhensible pour ce dernier, sauf si c'est un supérieur ou un membre de sa famille ou de la prostitution ou pornographie.
C'est en effet encore une fois un argument très simpliste de dire que l'enfant est forcément détruit si il a des rapports sexuels avant 15ans, alors que je le redis, comme je l'ai dit dans bien d'autres dossiers de ce forum, l'âge de consentement n'est qu'une estimation et non une représentation de la réalité. Ce n'est pas parce qu'un(e) adolescent(e) aura 15ans qu'il ou elle est prêt(e) automatiquement dès son quinzième anniversaire à consentir à des rapports sexuels. Certain(e)s sont prêt(e)s bien avant, d'autres bien plus tard. Cette loi est une sécurité mais pas la réalité car chacun se développe à son rythme.
Ce qui fait que non, la vie d'un enfant de moins de 15ans, ayant eu des rapports sexuels n'est pas automatiquement détruite. Le risque est plus grand car plus un enfant est jeune moins il a des chances d'avoir la maturité nécessaire pour consentir pleinement à des rapports sexuels. Mais il ne faut pas généraliser en disant que obligatoirement, la vie d'un enfant est détruite au moindre rapport sexuel.
De plus cela dépend ce qu'on appelle rapport sexuel. Il y a des rapports légèrement sexuels, d'autres physiques à connotations sexuelles, d'autres que j'appelle semi-platoniques, d'autres rapports sensuels, d'autres rapports sexuels avec pénétration. Et suivant si cela correspond au degré de maturité (et de besoins) de l'enfant, le rapport peut arriver sans qu'il y ait de mauvaises conséquences.
En bref, je rappelerai que plus un enfant est mature plus il se connaît, connaît son corps, ses désirs, s'érotise et plus il est apte à consentir à des rapports de plus en plus érotiques puis sexuels. Mais chacun se développe à son rythme. Un rythme à respecter pour la maturation harmonieuse de l'enfant puis de l'adolescent.


Et si vous demandez des éclaircissements, comme par exemple : pourquoi la loi refuse-t-elle qu'un enfant puisse consentir?, le ton monte et la colère enflamme bientôt le bien-pensant qui finira par vous accuser d'en être un. Sinon, votre interlocuteur adoptera un sourire mielleux exhibant une indulgence convenue vous invitant à des confidences, mais il s'abstiendra bien-entendu de se mouiller vous laissant indécis à savoir s'il vous tend un piège ou s'il cherche un complice de ses pensées inavouables. Dans certains cas, seulement penser la pédophilie peut vous mettre dans de beaux draps. Mais comment sortir du pattern juge ou voyeur? Comment guider une personne de bonne volonté dans un choix éclairé avec des arguments d'autorité? Et puis, je veux bien me rallier au discours le plus bruyant mais n'y a-t-il pas moyen de le rendre intelligent?
Oui, la pédophilie est très diabolisée. On ne peut pratiquement pas évoquer ce sujet sans être diabolisé, sauf si on dit exactement ce que les antipédophiles les plus endurcis réclament. Qu'on doit tous les castrer, les tuer, qu'ils sont tous dangereux, qu'ils sont tous malades. Bref... Pour pouvoir parler de la pédophilie, il faut souvent être hypocrite car il faut souvent généraliser et dire qu'ils sont tous comme ceci, comme celà. Alors que chaque pédophile est différent. Il y a de très nombreuses catégories de pédophiles. Voir le sujet suivant sur la classification des pédophiles :
https://adep.1fr1.net/t53-e0-les-differents-types-de-pedophiles-classification-des-pedophiles
Ou alors, on peut parler de la pédophilie en disant genre que certains ne font pas de mal, que certains sont à plaindre, que certains sont malheureux etc... En bref, on peut évoquer la pédophilie en allant à l'encontre de la pensée morale ou répandue, mais à condition d'être une femme. Comme Latifa Bennari. Son discours vis à vis des pédophiles est humanistes et cohérent. Mais personnellement, je suis presque sûr qu'elle ne serait en aucun cas prise au sérieux, même avec le même discours, si elle n'était ni une femme, ni une victime. On a en effet tendance à plus croire les victimes. Même quand ces dernières généralisent, voire disent des choses complètement idiotes du style "les pédophiles ne culpabilisent jamais". Personnellement, victime ou pas victime, je ne vais jamais dire amen à ce genre de propos, parce que c'est faux et si être victime fait que cela se comprend que cette dernière ait besoin de croire en ce qui l'arrange, dire qu'elle a raison alors que c'est faux et que cela ne fait nous égarer dans des fausses vérités basées sur de la généralisation, ne règlera pas le problème des abuseurs d'enfants et des victimes, cela ne fera que l'empirer.
Le fait que Latifa Bennari soit une femme, lui donne aussi l'avantage qu'elle a très peu de chances d'être pédophile. Un homme qui aurait les discours qu'elle a, serait systématiquement considéré comme un pédophile par la plupart des gens qui considéreront alors ses discours comme faussés, factices, mensongers et pretextes à vouloir justifier des abus sexuels, quand bien même il n'y aurait pas d'incitation à abuser sexuellement un enfant dans le discours. Le simple fait pour un homme de ne pas dire que les pédophiles sont tous dangereux et autres généralisations idiotes, suffit à la plupart des gens de considérer que l'individu est un pédophile. Ce qui est assez souvent le cas en fait et c'est justement là aussi le problème, c'est qu'il est vraiment alarmant que presque seuls les pédophiles en viennent à prendre la défense d'un autre pédophile. Même si ce dernier n'aura rien fait, généralement un pédophile ne sera pas assisté ou défendu par quelqu'un d'autre qu'un pédophile. Tout simplement parce que pédophile est assimilé forcément à prédateur.

Pire, plus le temps passe, moins les hommes ont le droit d'aimer les enfants. Le simple fait pour un homme d'aimer les enfants suffit de nos jours à le considérer comme dangereux. J'en veux pour preuve que dans les centres aérés, les animatrices ont le droit de prendre les enfants sur leurs genoux, de les caresser, de les embrasser, de les caliner, de jouer avec eux, de les chatouiller que cela ne dérange personne. Mais un animateur prend un enfant sur ses genoux, cela justifie une crise d'hystérie. Il est vrai aussi cela dit qu'un homme qui aime caliner les enfants et autres, est assez fréquemment pédophile ou a une pédophilie plus ou moins refoulée. Mais doit-il pour autant être pointé du doigt pour le simple fait d'aimer les enfants alors qu'il ne leur fait aucun mal?

Le discours le plus bruyant est aussi souvent le discours le plus hystérique et plus une personne est hystérique plus son discours a des chances d'être incohérent car une personne hystérique est une personne qui ne contrôle pas ses sentiments, qui est aveuglée. Une personne aveuglée dira plus des choses dépourvues de reflexion et d'intelligence qu'autres choses.
Le discours le plus bruyant suivant le sens que l'on donne à "bruyant" peut sous entendre, le discours le plus entendu et le plus répandu et donc le discours qui correspond le plus à la majorité. Mais ça, ce n'est pas parce que la plupart des gens disent quelque chose, pensent quelque chose qu'ils ont raisons. Une chose que je dis souvent, le fait de dire "tout le monde pense comme moi", ça ne donne pas raison à la personne. Ca lui donne l'impression et l'illusion d'avoir raison, mais ce n'est pas forcément le cas. Galilé était le seul à penser que c'était la terre qui tournait autour du soleil et il avait raison. Mais on a refusé de le croire sous pretexte qu'il était le seul à penser ainsi.


Quand il s'agit de meurtre, de coups et blessures, de viol ou de vol, il n'y a pas long à expliquer pour comprendre que mieux vaut s'abstenir. Comme personne ne veut subir de tels sévices, la seule idée de réciprocité nous fait vite comprendre.
Très juste. Mais le viol désigne une pénétration forcée "ou jugée non consentante par les lois". Un viol, une pénétration forcée sans consentement est évidemment pas agréable et l'idée de réciprocité effectivement nous fait dire qu'on ne voudrait pas que ça nous arrive. Mais dans certains cas où la pénétration (ou le rapport sexuel) est jugée non consentante, la question de réciprocité est exclue, car c'est la loi, la morale, les gens, la société qui décident à la place de l'enfant ou ado si ce dernier était consentant ou pas. Ca change tout. Comme d'ailleurs l'interdiction aux gens de mourir. Si quelqu'un veut mourir, on considère que lui accorder le droit de mourir est un meurtre. En bref, là aussi, c'est la société et ses lois et morales qui décident à la place de l'individu si il a le droit de mourir ou pas, alors que la décision ne devrait revenir qu'à lui. Tout comme la décision de consentir aux rapports sexuels ou pas, apprécieriez vous que l'on décide à votre place si vous êtes consentants ou pas? Vous vivez un rapport sexuel et on se met à vous interroger, s'immiscer dans votre vie privée, vous harceler de questions, vous juger, vous interdire de vivre votre sexualité, sous pretexte que la morale et les lois se permettent de juger à votre place si vous êtes consentents ou pas. Ce qui d'un certain point de vue est absurde.
Après cela dit, bien sûr, il faut protéger les enfants des risques qu'ils peuvent dire oui à des rapports sexuels sans vraiment y consentir. Mais là où c'est absurde, c'est le fait que l'on réclame que le consentement ne doit jamais être pris en compte. Après tout un ado de 14ans pleinement consentant à des rapports sexuels ne souffrira pas comme une personne qui a vraiment été violée. Les conséquences ne sont pas les mêmes. Le partenaire sexuel doit être puni pour avoir enfreint la règle de sécurité qui sert à protéger l'ado de 14ans que l'on estime encore trop jeune pour réellement consentir à des rapports pleinement sexuels. Mais doit-on le punir comme quelqu'un qui a commis un véritable viol et qui a provoqué un grave traumatisme chez sa victime? Quand une loi est enfreinte, il faut punir l'individu, mais pas n'importe comment. Chaque facteur doit être pris en compte et pas uniquement ceux qui nous arrange et se baser uniquement sur les lois. La loi sur la majorité sexuelle est là pour dire si il y a un danger et que l'individu qui outrepasse cette loi doit alors être puni. Mais cette loi n'a pas à décider ou non si la dite victime a été traumatisée ou pas, si elle a été violée ou pas. C'est d'ailleurs pertubant pour certaines victimes qu'on leur dise qu'elles sont victimes parce que la loi et la société en a décidé ainsi. Certaines victimes diront non et réagiront avec agressivité que l'on se permette de leur dire ce qu'elles ressentent, qu'en tant que victimes elles sont forcément traumatisées etc... Sans compter comme je le dis souvent qu'il arrive aussi qu'il suffit de persuader une dite victime qu'elle est une victime et qu'elle est traumatisée pour que son point de vue change sur les relations sexuelles qu'elle aura vécu. Et comme nous réagissons notamment suivant le point de vue que nous avons, si on se met à croire que nous sommes victimes et qu'on nous force à changer notre point de vue, notre comportement et façon d'agir changeront alors aussi et nous ressentiront alors un sentiment de malaise comme si nous étions vraiment des victimes, alors que certaines victimes ne sont victimes que parce que les lois et morales décident à notre place que nous sommes victimes.


Mais considérons un moment l'argument du pédophile qui, si ténu soit-il, semble pourtant difficile à contourner : La sexualité non violente est une activité agréable dont personne ne peut me priver sans usurper mon droit le plus fondamental à jouir de la vie. Même les psychologues admettent – du bout des lèvres – que certains cas de pédophilie (pédosexualité pas de pédophilie) et d'inceste vont se résorber d'eux-mêmes sans laisser de traces regrettables. Alors, n'est-on pas en droit de se demander ce qui causera le plus de tort à l'enfant de l'activité sexuelle illicite ou du regard que la société portera sur lui le considérant comme pestiféré?
La sexualité non violente est une activité agréable oui, mais à condition d'avoir un niveau de maturité pour la comprendre et l'apprécier pleinement. Un enfant n'acquiert cette maturité que petit à petit au fur et à mesure de ses découvertes, de ses expérimentations sexuelles, de sa maturation, de son éveil progressif à la sexualité.
Pour en savoir plus sur les facteurs traumatisants suite à un rapport pédosexuel non violent, je vous invite à lire les dossiers suivant :
Les deux axes qui déterminent le traumatisme :
https://adep.1fr1.net/t121-m71-les-victimes-d-ou-viennent-les-traumatismes-les-2-axes
Le traumatisme névrotique :
https://adep.1fr1.net/t122-m72-les-victimes-d-ou-viennent-les-traumatismes-le-trauma-nevrotique

Avec Serge André, une théorie commence à éclairer le sujet. En gros, trois types de souffrances distinctes peuvent accabler le pédophile : La névrose, la psychose et la perversion. Le pédophile névrosé souffrira selon qu'il passe à l'acte ou non soit d'inhibition, soit de réprobation. Cette souffrance est la matrice même de l'organisation sociale. La Loi pose les barrières mais elle a aussi des avantages. C'est le prix à payer pour vivre en société et bénéficier de ses bienfaits. Le pédophile psychotique pour sa part souffre d'une perception altérée de la réalité. C'est le cas par exemple du père souffrant de la maladie d'Alzheimer et qui fait des avances à sa fille pensant momentanément qu'elle est étrangère, et qui va, après coup, se culpabiliser amèrement d'une telle méprise. Le pédophile pervers quant-à-lui est décrit comme le plus « dangereux » puisqu'il fait partie en quelque sorte d'un club sélect des fans d'une fixation sublimée. Celui-ci souffre de la privation d'une expression légitime de sa sexualité. Il articule généralement un discours très cohérent qui tient en échec psychiatres et légistes. Cette théorie psychanalytique en trois temps pose le pédophile essentiellement comme un malade à traiter.
Ouh là, ça part n'importe où là. Serge André n'est pas pourtant pas un si mauvais expert en pédophilie, bien que ce ne soit pas une référence non plus. Mais là, il va carrément à l'encontre de ce qu'il dit d'habitude. Ou alors, et je pense plutôt que c'est l'auteur qui a mal compris.
Déjà il n'y a pas du tout que trois types de souffrance qui peuvent accabler un pédophile. Et encore moins la névrose, et encore moins la perversion et encore encore moins la psychose.
Je me demandais dans mon dossier sur la classification des pédophiles...
https://adep.1fr1.net/t53-e0-les-differents-types-de-pedophiles-classification-des-pedophiles
... d'où venait ce classement des pédophiles, divisés en trois catégories, les névrosés, les pervers et les psychopathes. Maintenant je le sais.
Un pédophile névrosé, selon Serge André, est un pédophile qui a désir du désir. Donc en bref, un pédophile qui a désir de sexe, même quand sa libido est baisse. Donc il a envie de sexe, même quand il n'en ressent pas le besoin car sa libido est basse. Je ne sais pas vraiment en quoi c'est vraiment de la névrose. C'est plutôt de la gourmandise sexuelle. Et les pédophiles ne sont pas les seuls à avoir envie d'avoir envie de sexe. En bref d'avoir (parfois) un moi qui rentre en conflit avec le surmoi. Vous pourriez me dire que ça fait souffrir d'avoir une partie de soi-même qui rentre en conflit avec une autre partie de soi-même et que donc, ça pourrait être pathologique. Sauf que le surmoi existe justement pour s'opposer au moi, qui que soit l'individu. Le moi représente le désir et le surmoi celui qui fait obstacle ou qui gère la conscience de l'individu et qui donc arrête l'individu et inhibe son désir ou modifie l'envie. Donc un pédophile avec un moi qui n'a pas envie de sexe car sa libido est basse, mais le surmoi lui le veut par gourmandise. Mais c'est classique ça, les gens qui ont envie d'avoir envie alors qu'ils n'ont pas envie. Les gens qui ont envie, mais n'ont pas envie d'avoir envie. Je veux dire, y'a pas de notion de maladie là dedans.


Le pédophile psychotique pour sa part souffre d'une perception altérée de la réalité. C'est le cas par exemple du père souffrant de la maladie d'Alzheimer et qui fait des avances à sa fille pensant momentanément qu'elle est étrangère, et qui va, après coup, se culpabiliser amèrement d'une telle méprise.
Oh là là, c'est un très très mauvais exemple de pédophile psychotique que l'auteur nous sort là. Tout simplement parce qu'un père alzheimer qui fait des avances à sa fille, n'est pas du tout forcément un pédophile, mais un individu qui a perdu ses repères avec la réalité (c'est la définition de psychotique) et qui ne voit donc pas les avances envers sa fille, comme un rapport incestueux, ni même un rapport pédosexuel, mais un rapport hétérosexuel. Surtout si comme précisé dans l'article, le père prend sa fille pour une étrangère.
Ce n'est donc pas de la pédophilie dans ce cas. D'ailleurs, Serge André, pourtant dans son livre "qu'est-ce que la pédophilie", sait très bien que l'inceste n'est pas du tout la même chose que de la pédophilie. C'est pour ça que moi je pense que c'est plutôt l'auteur de cet article qui n'a pas bien compris ce qu'est la pédophilie et interprête mal les propos de Serge André.
Et dans ce cas, ce n'est pas la prétendue pédophilie qu'il faut soigner et qui a fait agir ainsi ce père envers sa fille. C'est sa psychose. Si on enlève à ce père sa psychose, qui lui a fait faire des avances à sa fille qu'il n'a pas reconnu, y'aura donc plus d'inceste.
Donc, qu'est-ce que cela a à voir avec la pédophilie? Je rappelle que la pédophilie, c'est l'attraction sexuelle pour l'enfance. Rien. C'est complètement hors sujet.


Le pédophile pervers quant-à-lui est décrit comme le plus « dangereux » puisqu'il fait partie en quelque sorte d'un club sélect des fans d'une fixation sublimée. Celui-ci souffre de la privation d'une expression légitime de sa sexualité. Il articule généralement un discours très cohérent qui tient en échec psychiatres et légistes.
Le pédophile pervers croit ce qu'il veut croire. Comme son nom l'indique, il pervertit l'esprit des enfants en les poussant un libertinage sexuel un peu comme si ils étaient des adultes, déjà aptes à consentir pleinement à des rapports sexuels de toutes sortes.
Le pédophile pervers souffre d'une privation d'une "certaine forme" d'expression de sa sexualité. Les pédophiles n'ont pas qu'une seule façon d'exprimer et d'exploiter leur sexualité. Heureusement, les rapports pédosexuels qui leur sont interdits, ils peuvent le compenser par des activités sexuelles légales et surtout (ce qui est plus important) des activités sexuelles qui ne font de mal à personne. Je prends le premier exemple qui me vient à l'esprit, des dessins, de la digitalisation d'enfants sexualisés. Ce qui est bête, c'est que c'est interdit, pourtant un dessin pédosexuel ne fait souffrir aucun enfant. Cela devrait être ça le plus important et non de respecter des lois de plus en plus excessives.
Mais bon, pour en revenir au sujet. Les pédosexuels de type pervers s'autopersuadent de ce qu'ils veulent croire et en étant convaincus eux mêmes, ils cherchent parfois à convaincre les autres. Mais par contre, la plupart du temps, leurs discours sont aussi hypocrites que ceux des extrémistes antipédophiles. C'est à dire, souvent, c'est de la généralisation, ce sont certains faits et certains cas triés sur le volet qui correspondent à leur avis mais dont ils négligent certains facteurs qui pourraient remettre en cause la pertinence et la véracité de leurs démonstrations. Si des psychiatres et légistes sont tenus en échec par ce genre de discours, c'est qu'ils ne sont pas doués.

Sinon les pédophiles ont différentes façons de souffrir. Et cette classification qui ne divisent les pédophiles qu'en trois catégories, correspond bien plus à une classification (pauvre) de pédosexuels. Les pédophiles souffrent notamment quand ils n'assument leur pédophilie et pour cela, il y a différentes raisons, dont notamment celles décrites dans ce dossier :
https://adep.1fr1.net/t29-e31-les-differents-types-de-pedophiles-les-pedophiles-non-assumes-pourquoi

Cette théorie psychanalytique en trois temps pose le pédophile essentiellement comme un malade à traiter.
Et pourtant, les pédophiles ne sont pas forcément malades. Surtout les cas décrits dans ce paragraphe. Les névrosés et les pervers ne sont pas malades. Les psychotiques sont malades mais pas pédophiles.


Jusqu'ici, il peut donc entrer sous trois catégories distinctes : il est soit criminel, soit malade, soit (comme nous verrons plus loin) honnête citoyen luttant pour l'exercice légitime de ses droits à la jouissance. Pour Serge André, ce dernier entre dans le groupe des « pervers » .
Oui suivant cette classification, le pédophile est soit criminel, soit malade, soit pervers. Donc il y a un fort manque d'objectivité de la part de Serge André avec cette classification bien faussée. Le pédophilie en est donc réduit à l'état de détritus. Il est au mieux malade, au pire criminel. De quoi le considérer comme un être à rejeter et à éloigner des normes arbitraires de la société.


Mais que signifie la perversion en psychiatrie? Il n'y a pas si longtemps, cette science ne considérait-elle pas l'homosexualité comme une perversion? En terme de sexualité, les quarante-cinq dernières années ont vu notre société occidentale opérer de telles mutations comment savoir si la pédophilie est une véritable maladie ou non?
Oui, ça aussi c'est un problème et ça décrédibilise complètement les prétendus experts. A une époque, l'homosexualité était une paraphilie, une perversion. Mais parce qu'elle ne rentrait pas dans le périmètre de normalité arbitraire décidée par la société. Mais est-ce à la société de décider si un individu est malade ou pas, normal ou pas? N'est-ce pas le rôle des experts d'analyser et de comprendre ce qui est pathologique ou pas? Les experts ont donc laissé la société décider qu'à une époque, l'homosexualité était une maladie. Aujourd'hui l'homosexualité n'est plus considérée comme anormale (moins qu'avant en tous cas) et là, les prétendus experts, ils ont retournés leur veste et décidé qu'à partir de maintenant, l'homosexualité n'est plus une perversion et n'est plus une maladie.


Notre psychanalyste nous répond que chez le pervers, la liberté de consentement est accessoire puisque l'orgasme de sa victime l'affranchit du consentement, annulant ainsi la légitimité de l'accusation pour viol. Quand un pervers vous viole, pour lui, ce n'est plus un viol dès que vous jouissez. Serge André nous fait voir ici à raison que le pervers violeur bafoue la liberté du sujet. Mais que penser du « pervers » qui respecte le refus de ses propositions et ne transforme pas l'Autre en objet de son seul plaisir? Et puis, est-on libre de consentir ou non à ce qu'on ne connaît pas?
Le viol est en effet une pénétration non consentie ou jugée non consentie en raison du jeune âge de la dite victime. Mais effectivement, pour certains pédophiles pervers, un enfant est capable de consentir et cherche donc, non pas à agresser sexuellement un enfant, mais le pousse au libertinage sexuel et à obtenir son consentement.
De nombreux pédosexuels pervers, ne se considèrent pas comme violeurs, ni abuseurs d'enfants, car ils considèrent qu'ils ont le consentement de l'enfant.
Les pédosexuels pervers rejettent souvent les violeurs qui agressent les enfants et les violent et abusent sans obtenir leur consentement. Ils considèrent que cela n'est pas respectueux, contrairement à eux qui cherchent à obtenir le consentement de l'enfant aux rapports pédosexuels.
En un sens à première vue, c'est effectivement logique que les enfants sont capables de consentir aux rapports pédosexuels et y prennent du plaisir si ils éjaculent par exemple. Effectivement, ça veut souvent (voir toujours) dire qu'ils prennent du plaisir. Du coup, les pédosexuels s'affranchissent des lois et des amalgames de méchants violeurs de gosses, en disant genre "mais non, nous, on ne viole pas les enfants. Nous ne leur faisons pas de mal, au contraire, nous les faisons jouir sexuellement, nous respectons le fait qu'ils soient des êtres qui ont une sexualité et leur autorisons à vivre librement leur sexualité car nous n'avons jamais de rapports avec eux, sans leur consentement".
Mais il y a plusieurs facteurs qui ne sont pas pris en compte dans ce raisonnement. Bien que ce raisonnement soit logique, plusieurs facteurs peuvent fortement remettre en cause, le bénéfice des rapports pédosexuels pour les enfants. Même si ceux-ci manifestent un plaisir sexuel, par une érection voir une éjaculation.
Il y a le fait qu'un individu quelconque qui masturbe un enfant, l'enfant aura une érection. C'est un arc reflexe et cela leur procure du plaisir d'avoir une érection. Mais l'enfant est-il prêt à laisser un individu le masturber, c'est à dire toucher une partie intime de son corps?
Il en va de même pour l'éjaculation. Un enfant qui a ses premières éjaculations, parfois tôt comme à 10ans est donc suffisamment âgé et mature pour être éveillé sexuellement. Mais l'est-il pour consentir pleinement à des rapport sexuels? Un enfant qui prend plaisir à éjaculer, peut malgré tout, encore en être au stade des expériences sexuelles auto-érotiques. Il en est encore à tester ses zones érogènes, à s'érotiser. Cela est une étape importante pour qu'il apprenne à se connaître, à solidifier son moi psychologique, avant de laisser une autre personne le toucher de la même façon. Une étape par laquelle il est important que l'enfant passe avant de passer à la suite.


De nos jours, celui ou celle qui a eu des échanges sexuels avec un adulte pendant son enfance est confronté à un choix difficile. Ou bien il en parle ou il se tait à jamais. S'il en parle, il va être soumis au maelstrom moral, légal et médiatique ; s'il se tait il devra occulter une partie de sa vie. Ce devoir d'occultation le laissera tranquille mais il sera socialement amputé d'une partie de lui-même.

Et si l'échange sexuel en question ne lui a pas posé de problème? Croyez vous vraiment que l'enfant va vouloir en parler? Vous, qui lisez ce dossier, je vous pose la question, êtes vous à l'aise à l'idée de raconter vos expériences érotiques, vos échanges érotiques et vos échanges sexuels? Donc l'enfant dans ces cas là n'est en rien confronté à un choix difficile. Il ne va pas en parler pour ne pas que l'on s'immisce dans sa vie privée et continuer à vivre avec cette expérience sexuelle qui a participé à sa maturation, sa découverte de la sexualité, son érotisation, etc...
Si l'enfant a vécu un échange trop sexuel pour son niveau de maturité. Là effectivement, le choix décrit dans l'article est délicat. Déjà en effet, si il en parle, il va être confronté aux réactions de la société et de son entourage, qui quand elles ne sont pas appropriées comme expliqué plus haut, ont des chances d'aggraver le traumatisme (ou d'en créer un autre). Mais même sans tenir compte de ça, comme expliqué dans le paragraphe précédent, ce n'est pas agréable pour un enfant de dévoiler sa vie privée, dont sa vie sexuelle. Si il le fait, cela peut le perturber davantages, mais pour ensuite mieux espérer trouver l'aide dont il a besoin. En effet, si il ne dit rien, les conséquences sont diverses. Devoir effectivement porter un poids difficile le reste de sa vie. Continuer de grandir sur des bases fragiles dûe à l'échange sexuelle qui aura perturbé son développement psycho-sexuel et l'aura en quelque sorte effectivement amputé d'une partie de lui même, en l'empêchant de se découvrir lui même à son rythme. Une partie de son moi manquera alors. Et aussi il grandira et continuera de construire son point de vue sur une vision faussée et surtout perturbante de sa sexualité, de la sexualité en générale. Ce qui peut aboutir à des comportements inadaptés et dysfonctionnels angoissants et perturbants. Sans compter aussi que si il ne parle pas cela permet éventuellement à l'abuseur de recommencer sur d'autres enfants. Certaines victimes du coup culpabilisent de s'être tus pour cette raison.


S'il parle, pour peu que son souvenir ait laissé des traces pénibles, cette mémoire ravivée le fera souffrir à nouveau, mais, disent les psy et ceux qui sont friands de nouvelles à sensations, il sera soulagé d'avoir dénoncé son agresseur et permettra de renforcer le lobby dénonciateur qui prévient par la crainte les déviants en herbe. De l'œuf ou de la poule quel traumatisme cause l'autre, et quel est le pire, parler ou se taire?

Le mieux pour l'enfant est de parler, si il en ressent le besoin et surtout si il se sent mal de lui même et non parce qu'on veut qu'il parle et qu'on veut le convaincre qu'il est une victime. Genre si le rapport pédosexuel est découvert. Le mieux est que l'enfant parle si il est perturbé et si il en ressent le besoin. Pas parce que ses parents par exemple veulent qu'il le fasse en considérant que c'est une victime et qu'en que tel, il doit absolument parler. Alors que comme expliqué plus haut, c'est des fois l'immixtion dans la vie privée qui cause un traumatisme ou déclenche une réaction en chaîne qui aboutit à un traumatisme.
Mais si l'enfant veut parler, il faut aussi qu'il soit sûr que si il parle, on l'écoutera comme il faut. On lui viendra en aide. On interprêtera ses propos correctement. On aura pas des réactions totalement innappropriées du style "ton père est un monstre". Non. Un enfant qui a été maltraîté a surtout envie de parler pour que son calvers cesse, pour qu'on lui vienne en aide. Pas qu'on insulte et qu'on s'énerve sur son abuseur, pour lequel l'enfant peut avoir de l'affection. Rien que la crainte de déclencher une réaction excessive peut dissuader un enfant de parler. Un enfant qui est prêt à se confier à quelqu'un qui lui dit "Si quelqu'un t'a fait souffrir, je le tue!", l'enfant a des chances de changer d'avis.


Hubert Van Gijseghem, psychologue expert consultant souvent sollicité par les autorités légales, s'est mis dans l'eau chaude en affirmant que la justice doit protéger les enfants mais doit aussi protéger les accusés tant que la démonstration de la culpabilité n'est pas faite.
Encore heureux. Il manquerait plus que ça qu'il suffit d'accuser quelqu'un pour qu'il soit déclaré coupable, sans démonstration. Il n'y aurait plus de justice, ce serait la terreur, ce serait l'hystérie (pire parce c'est déjà le cas), plus personne n'osera poser un doigt sur un enfant de crainte d'être accusé. Et qu'on ne vienne pas me dire que les parents continueraient d'avoir le droit, car je rappelle que la majorité des abus sexuels sur enfant se produisent dans les familles.
Le problème est aussi que des fois l'accusé en question se révèle être un pédophile, mais si il est accusé à tord de pédosexualité alors qu'il n'a rien fait, il verra quand même sa vie brisée, car pour la plupart des gens, être pédophile passif ou actif revient au même. Voire pire, il suffira peut-être qu'on découvre qu'il est pédophile pour considérer que les accusations sont bien fondées, alors pédophiles ne veut pas dire abuseur d'enfant.


Il est le premier à avoir osé soulever l'éventualité de possibles fausses accusations basées sur des témoignages douteux extirpés aux enfants. En effet, pour diverses raisons, la mémoire de ceux-ci pourrait fabuler. À l'instar de la False Memory Syndrome Foundation, on est appelé à se demander ici qu'est-ce qui détruit l'individu et les familles? Est-ce le syndrome de mémoire fictive ou bien la pédophilie, l'inceste, le déni et le mensonge? On a parfois la triste impression d'assister à une nouvelle chasse aux sorcières.
Oui, les enfants affabulent en effet. Ce n'est pas pour ça évidemment qu'il ne faut pas tenir compte de ce qu'ils disent. Mais il ne faut pas non plus conclure trop vite. Il y a certaines choses cela dit que les enfants ne peuvent pas inventer. Ou alors ils peuvent dire certaines choses en pensant que c'est la vérité parce qu'une personne en qui ils ont confiance leur a dit. "Maman ne ment jamais, si elle me l'a dit, c'est que c'est vrai", les enfants fonctionnent parfois ainsi.


On est appelé à se demander ici qu'est-ce qui détruit l'individu et les familles? Est-ce le syndrome de mémoire fictive ou bien la pédophilie (pédosexualité), l'inceste, le déni et le mensonge?
Bah tous. Le syndrôme de faux souvenirs, la pédosexualité, l'inceste combiné éventuellement au déni ou au mensonge. Tous ces cas de figures peuvent nuire à l'équilibre familiale et de l'individu.


Mais, fait curieux, on entend souvent dire que les dénonciations ne sont que la pointe de l'iceberg. Les cas qui choisissent de se taire seraient légion.
Peut-on en être sûr? Comment le savoir si ceux qui choisissent de se taire seraient majoritaires si justement ils se taisent? Et si comme dit plus bas, il n'existe aucune statistique représentative?


Se peut-il que ceux qui ont vécu de telles expériences sans en souffrir, par les temps qui courent, soient plus enclins à se taire? Et dans ce cas la thèse de la vie détruite à jamais ne risque-t-elle pas de s'effondrer? Plus encore, pourrions-nous en conclure que la plupart des adultes qui ont des souvenirs d'enfance où ils ont vécu des expériences incestueuses ou pédophiles (pédosexuelles) sans problèmes subséquents représenteraient la majorité des cas?
Idem, peut-on en être sûr? Tout ce dont on peut être sûr, c'est que les victimes dont la vie est détruite à jamais, ou ont l'impression que leur vie est détruite à jamais existent. Et que les adultes ayant vécu des expériences pédosexuels étant enfants sans mauvaises conséquences existent aussi. Après quant à savoir lesquels sont majoritaires ou minoritaires. Difficile à dire. Je n'ai pas de réponse. Pour avoir la réponse, il faut savoir pourquoi certaines victimes souffrent beaucoup au point d'être traumatisé à vie, pourquoi d'autres souffrent moins, pourquoi d'autres ne souffrent que peu et pourquoi d'autres pas du tout.


Peut-être, mais ce serait oublier que les blessés ont aussi avantage à se taire. Une blessure psychologique ressassée sans cesse reste toujours vive ; la paix exige parfois le silence mais le silence peut aussi être insupportable. Comment sortir de cette boucle infernale? On ne peut donc rien conclure à partir de la proportion de ceux qui choisissent de se taire.
On ne peut pas non plus conclure à partir des cas révélés. Car il existe des cas où il n'y aurait pas eu de mauvaises conséquences pour la dite victime, si ses relations n'avaient pas été découvertes et révélées. Personnellement, je ne pense pas que ces cas soient majoritaires, mais ils sont à prendre en compte quand même.
Sinon pour sortir de cette boucle infernale. Je le redis, il faut que la victime en parle, à condition qu'elle en ressente le besoin et qu'elle soit vraiment traumatisée, pas parce que son entourage veut la forcer à parler. Mais si le traumatisme est bien présent. Il a peu de chances de se résorber tout seul avec le temps, en l'occultant et en essayant de le mettre de côté. Cela risque de ressurgir sinon, car un traumatisme ne disparait pas parce qu'on décide de l'ignorer ou qu'on tente de l'ignorer. On peut y arriver pendant un certain temps, mais fréquemment cela ressurgit d'une certaine façon. Il faut remonter à la source du traumatisme et savoir qu'elle en est la cause. L'abus sexuel me direz vous. Oui, mais comment l'abus sexuel a-t-il traumatisé la victime? Quel est le point de vue de la victime? Comment modifier le point de vue de la victime de façon à lui faire vivre son expérience traumatisante autrement et donc faire disparaître les sentiments de culpabilité, d'angoisses, de confusion, de peur etc... qui ont découlés de l'abus sexuel.
Je préciserai juste une chose, c'est que contrairement à ce qu'on pourrait croire, une véritable victime d'abus sexuel ne restera pas genre sans aucun traumatisme et ensuite se retrouvera traumatisée 10ans après. Ca n'existe pas ça. Certaines victimes ont l'impression parfois de ne pas ressentir de mauvaises conséquences pendant un certain temps, mais le traumatisme est toujours présent dès le début, mais parfois dissimulé, masqué et refoulé et ressurgit après une fois ce qui y faisait obstacle disparaît. Sauf dans les cas de faux traumatismes névrotiques. C'est à dire quand on a forcé la dite victime a modifier son point de vue sur l'expérience sexuelle de façon à lui créer un traumatisme. Mais comme dit plus haut, pour une vraie victime, le mieux est de modifier son point de vue. Si on peut modifier le point de vue de quelqu'un en lui faisant adopter le point de vue d'une victime, le procesus inverse existe aussi.


Examinons un instant l'argument du pédophile.
L'argument "du" pédophile? Comme si ils étaient tous identiques.


Celui-ci trouve son lieu d'élection aux Pays-Bas. Reconnu pour sa tolérance envers les consommateurs de drogue et les zoophiles, il existe en ce pays un parti favorable à la pédophilie, le PNVD, fondé par Ad Van den Berg. Ce parti lutte, entre autre, pour l'abaissement de la majorité sexuelle à 12 ans et la légalisation de l'usage privé de la pédopornographie.
Classique chez les militants pédophiles actifs de bonne foi (c'est à dire actifs mais considérant ne pas faire de mal aux enfants malgré les rapports pédosexuels). La NAMBLA* faisait la même chose. Si l'abaissement de la majorité sexuelle n'a sûrement pas à diminuer à 12ans, car c'est un âge où beaucoup d'enfants commencent à peine à s'éveiller à la sexualité, ce qui veut dire qu'ils ont très souvent besoin de bien plus de temps pour se "redécouvrir" sexuellement et donc apprendre à consentir à des rapports de plus en plus sexuels.
*NAMBLA : North américan man boy love association, association de l'amour homme-jeune garçon d'Amérique du nord.

La pédopornographie peut être sujet à débat.
Voir le dossier :
Débat sur la légalisation de l'usage privé de la pédopornographique :
https://adep.1fr1.net/t118-k4-lois-et-applications-debat-de-legaliser-l-usage-prive-de-la-pedopornographie


Ce parti n'est pas élu, et il est loin de remporter l'assentiment national, mais il récuse les théories psychanalytiques et légales qui font de la pédophilie (pédosexualité) une pratique sexuelle destructive.
Il appelle les pédophiles à exprimer fièrement leurs tendances et prétend que la sexualité entre enfant et adulte n'a pas à être réglementée puisque le libre consentement vaut aussi bien que pour les adultes. Il distingue la pédophilie (l'amour des enfants) de la pédoagression (pédovioleur et pédomeurtrier). Le pédophile considère que l'enfant doit disposer comme l'adulte de la libre jouissance sexuelle et que sa pratique doit être éduquée plutôt que laissée à elle-même.
Ces pédophiles considèrent que l'enfant doit disposer comme l'adulte de la libre jouissance sexuelle. Pas "le pédophile", ces pédophiles là, appartiennent à la catégorie des pédophiles pervers ou actifs et de bonne foi, or il y a plus d'une centaine de type de pédophiles et tous ne sont pas comme ceux là.
Sinon oui, ces pédophiles actifs et de bonne foi dissocient effectivement leurs cas des pédosexuels violents et dominants. Ils considèrent ne pas faire de mal aux enfants tant qu'ils obtiennent leur consentement (apparent). Ils cherchent à se faire accepter en scindant les pédosexuels violents, des pédosexuels qui se prétendent respecter les enfants et les initier aux plaisirs sexuels donc leur faire plaisir et considérant que la société actuelle est du genre castratrice.
Il y a un peu de vrai dans ce qu'ils disent, effectivement la société vis à vis des enfants est castratrice. Les gens ont tendance à maintenir leurs enfants au stade de l'enfant supposé asexuel et n'ayant aucune sexualité et leur privant de leurs expériences sexuelles voire relationnelles. Mais eux (les pédosexuels de bonne foi), ils sont dans l'extrême inverse, ils cherchent à considérer et faire croire que les enfants doivent être totalement libres d'avoir des rapports sexuels, presque comme si ils étaient déjà adultes et qu'ils avaient forcément déjà la maturité nécessaire pour pouvoir pleinement consentir à une initiation sexuelle. Alors que les enfants se construisent petit à petit à leur rythme et ont besoin de temps pour se découvrir et explorer le plaisir sexuel. Une initiation a des chances de leur faire brûler les étapes par lesquelles ils doivent de préférence passer à leur rythme pour pouvoir mieux se connaître et donc mieux consentir à des rapports de plus en plus sexuels.
Mais bon, les pédosexuels de bonne foi sont comme beaucoup de gens (pédophiles ou non), ils croient et s'autopersuadent de ce qui leur arrange.


La lecture de Totem et tabou de Freud pose d'abord le fondement « infondé » des tabous : Les prohibitions tabou ne se fondent sur aucune raison ; leur origine est inconnue ; incompréhensibles pour nous, elles paraissent naturelles à ceux qui vivent sous leur empire. Il s'agit d'une névrose : « La prohibition principale, centrale de la névrose est, comme dans le tabou, celle du contact, d'où son nom, "phobie de toucher". La prohibition ne porte pas seulement sur l'attouchement direct du corps, mais s'étend à toutes les actions que nous définissons par l'expression figurée : se mettre en contact, venir en contact. Tout ce qui oriente les idées vers ce qui est prohibé, c'est-à-dire tout ce qui provoque un contact purement abstrait ou mental, est prohibé au même titre que le contact matériel lui même ; on retrouve la même extension du sens dans le tabou.» Prohibition dont nous serions obsédés : « ... le maintien du tabou a eu pour effet que le désir primitif de faire ce qui est tabou a persisté chez ces peuples. Ceux-ci ont donc adopté à l'égard de leurs prohibitions tabou une attitude ambivalente ; leur inconscient serait heureux d'enfreindre ces prohibitions, mais ils craignent de le faire ; et ils le craignent, parce qu'ils voudraient le faire, et la crainte est plus forte que le désir. Mais chez chaque individu faisant partie du peuple, le désir est aussi inconscient que chez le névrosé.
Effectivement, le tabou fait que l'on a pas le droit de parler de sexualité des enfants par exemple, car c'est un sujet défini comme tabou par la société elle même qui décide de ce qui doit être tabou ou pas. Et en effet, c'est une obséssion d'éloigner les enfants de tout ce qui est sexuel, même la sexualité au niveau de l'enfant. Cela a été prohibé comme dit plus haut, parce qu'on craint d'en parler. On peut considérer après effectivement que c'est névrotique de paniquer à la moindre phrase où les mots sexe et enfant sont présents.


Cet interdit engendre un puissant désir inconscient de l'enfreindre : [...] le tabou est un acte prohibé, vers lequel l'inconscient est poussé par une tendance très forte.
Là, je comprends pas très bien par contre. Le fait qu'il soit considéré comme tabou donc interdit par exemple de partager quoi que ce soit de sexuel avec les enfants pousse justement pour cette raison les individus à le faire? Euh... si des pédophiles veulent toucher des enfants, voir faire des échanges sexuels avec eux, c'est parce qu'ils en ressentent l'envie, voir le besoin, voire la pulsion. Pas parce que c'est tabou ou interdit. Si les rapports sexuels avec les enfants étaient autorisés, les pédophiles en profiteraient et non renonceraient à en avoir parce que ce n'est plus considéré comme tabou et interdit.


Celui qui le transgresse devient lui-même tabou : L'homme qui a enfreint un tabou devient tabou lui-même, car il possède la faculté dangereuse d'inciter les autres à suivre son exemple. Il éveille la jalousie et l'envie : pourquoi ce qui est défendu aux autres serait-il permis à lui? Il est donc réellement contagieux, pour autant que son exemple pousse à l'imitation, et c'est pourquoi il doit lui-même être évité.
Là par contre, c'est logique. Le fait de se permettre de faire quelque chose d'interdit, comme vendre de la drogue par exemple, donne envie de faire pareil, car nous avons beaucoup tendance, nous les humains, à pretexter les mauvais comportements des uns pour justifier les nôtres. Par contre, ce n'est pas parce que c'est interdit que des gens sont tentés de vendre de la drogue, mais soit parce qu'ils sont attirés par l'argent (facile) soit parce qu'ils aiment la drogue eux-mêmes. Pareil pour la pédosexualité, le fait que des pédophiles veulent avoir des rapports pédosexuels vient de leurs envies voire pulsions sexuelles. Après je suis d'accord que le pédophile qui transgresse l'interdit, en plus en affirmant que les enfants aiment les rapports pédosexuels, bah il donne très envie à d'autres pédophiles d'en faire autant. Non seulement le pédophile sera tenté d'imiter le pédosexuel, effectivement en se disant qu'il n'y a pas de raison que lui n'ait pas le droit aux rapports pédosexuels mais aura des chances aussi de se laisser convaincre par le pédosexuels que les rapports pédosexuels ne sont pas nocifs pour les enfants. Comme dit plus haut, le pédophile croira très probablement ce qui l'arrange.


La peur de l'inceste n'est pourtant pas universelle : Mais en attribuant les restrictions sexuelles exogamiques à des intentions législatrices, on n'explique, pas pour quelles raisons ces institutions ont été créées. D'où vient, en dernière analyse, la phobie de l'inceste qui doit être considérée comme la racine même de l'exogamie? Il ne suffit évidemment pas d'expliquer la phobie de l'inceste par une aversion instinctive pour les rapports sexuels entre très proches parents, ce qui équivaut à invoquer le fait même de la phobie de l'inceste, alors que l'expérience nous montre que, malgré cet instinct, l'inceste est loin d'être un phénomène rare, même dans nos sociétés modernes, et alors que l'expérience historique nous enseigne que les mariages incestueux étaient obligatoires pour certaines personnes privilégiées.
Disons que les rapports entre un frère et une soeur par exemple, sont généralement très différents des rapports amicaux et amoureux entre deux personnes de sexe opposé. Comme je le dis souvent dans divers autres dossiers, les enfants partagent rarement leurs expériences sexuelles avec leurs parents, car cela les met mal à l'aise de mélanger rapports parentaux et rapports sexuels, même à travers une simple conversation. Ce qui est réciproque, les parents, mêmes pédophiles, mélangent rarement rapports parentaux et attraction sexuelle, voir le dossier sur l'instinct parental :
https://adep.1fr1.net/t78-o3-l-instinct-parental-instincts-parentaux-et-pedophilie
Les rapports incestueux donc par exemple entre un frère et une soeur provoque alors souvent le dégoût chez la plupart des gens, car eux se trouveraient vraiment mal à l'aise à l'idée d'être amoureux de leur frère ou soeur, un enfant avec lequel ils ont grandi, avec lequel ils ont eu des disputes infantiles, avec lequel ils ont parfois été en rivalité etc... Tout cela fait que l'on ne voit généralement pas son frère ou sa soeur comme un(e) amoureux(se) potentiel(le). Et c'est très certainement en grande partie pour cela que les rapports incestueux entre frère et soeur (par exemple) sont considérés comme tabou, donc interdit, par les gens qui estiment que c'est contre-nature, de leurs points de vue qu'ils veulent imposer aux autres.
A l'heure qu'il est, les débats sur les mariages homosexuels sont légions. Et les opposants ont notamment pour argument que si on autorise le mariage homo, on autorisera par la suite, le mariage incestueux entre frère et soeur par exemple. En se basant sur ce que la société considère comme tabou sous prétexte comme dit dans l'article qu'interdire le mariage incestueux est naturel pour ceux qui définissent eux même ce qui doit être tabou. Alors que ce qui est naturel pour certains, ne l'est pas forcément pour d'autres. Qui sommes nous pour interdire un frère et une soeur de s'aimer comme des amoureux, si aux deux ça leur convient? Cela ne nous oblige pas à nous de considérer nos frères ou soeurs comme des amoureux.
En bref, ce genre de rapport est tabou et interdit pour des raisons névrotiques, parce que les gens se sentent mal à l'aise à l'idée d'accepter ce genre de possibilité qu'un frère et une soeur puissent s'aimer parce que eux ne peuvent imaginer qu'il est possible d'aimer son frère ou sa soeur et cela les répugne. C'est donc par autopersuasion qu'ils se sentent mal à l'aise à l'idée d'accepter un rapport amoureux entre un frère et une soeur. Alors que personne ne demande à quiconque d'imaginer être amoureux de son frère ou de sa soeur. Et qu'il suffit de ne pas penser à cette possibilité pour que le sentiment de malaise s'en aille. Comme par exemple, moi, je trouve ça affreux qu'en tant qu'homme, on puisse être attiré par une grosse. Moi je trouve ça moche et répugnant les femmes qui sont grosses. Mais je ne souffre pas pour autant du fait que des hommes soient attirés par des grosses et fassent l'amour avec. Tout simplement parce que je ne m'impose pas d'aimer les grosses alors que ça ne correspond pas du tout à mes critères d'attraction et d'imaginer un rapport amoureux et sexuel qui ne me conviendrait pas du tout.


Boris Cyrulnik nous amène plus loin. Dans La naissance du sens, il explique avec le regard de l'éthologue pourquoi l'inceste apparaît maintenant plus souvent dans nos sociétés d'enfants-rois et de familles divorcées. Distinguant les relations incestueuses consenties des incestes éthyliques et violents, il constate d'abord que les membres d'une famille partageant leur vie quotidienne n'ont généralement pas d'attirances sexuelles mutuelles. Les incestes « réussis » proviennent le plus souvent des membres d'une famille qui ont vécu suffisamment éloignés pour se considérer comme sexuellement désirables.
Oui des membres de la même famille mais qui peuvent prendre un certain recul et parviennent à ne pas se considérer comme frère et soeur par exemple. Tout simplement parce qu'ils n'ont pas beaucoup, voir pas du tout eu, de relation fraternelle et donc une relation qui les empêcherait de se considérer comme des amoureux potentiels. On en revient d'ailleurs au fait que les parents incestueux, sont surtout des parents qui brisent le lien entre eux et leurs enfants. Des parents qui n'ont pas l'instinct parental et donc qui ne considèrent pas leurs enfants comme étant leurs enfants et qui donc peuvent avoir des rapports sexuels avec eux. Car ce qui empêche le rapport amoureux voir sexuel entre un parent et son enfant, comme expliqué plus haut, c'est le fait que souvent ni l'un, ni l'autre ne sont à l'aise à l'idée de mélanger rapport parentaux et rapport sexuels. Mais si on retire cet obstacle, le rapport incestueux a bien plus de chances de se produire, le parent ne verra plus comme problème de mélanger le rapport parental avec le rapport sexuel, puisque de son point de vue, il n'y a pas de rapport parental.



Dernière édition par Dante (Admin) le Ven 14 Déc - 14:27, édité 1 fois

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Des observations analogues sur les mœurs des animaux vivant en milieu naturel appuient sa thèse. Il constate que « l'attachement engourdit le désir [...] lorsque des apparentés n'ont pas pu tisser l'attachement, rien n'empêche la réalisation de leurs désirs sexuels, pas même l'interdit de l'inceste
Voilà, c'est à peu près ce que je disais plus haut, le lien parenté crée un lien particulier, un attachement particulier, mais si il n'y a pas cet attachement comme dans le cas d'un frère et d'une soeur qui se rencontrent pour la première fois par exemple, un rapport incestueux est plus concevable.
Par contre, la comparaison avec les animaux n'a rien à faire ici. Les animaux, encore une fois, obéissent à leur instinct. Les chiens mâles vont vers les chiennes en chaleur et ce n'est pas le fait que ces deux chiens soient de la même portée qui va les empêcher de s'accoupler.
Et je ne suis pas d'accord quand l'auteur dit que sans l'attachement, rien n'empêche la réalisation du désirs sexuels. Si, il y a quelque chose qui l'empêche. C'est tout bêtement le fait de savoir qu'ils sont frère et soeur. Nous agissons suivant notre point de vue. Donc rien que le fait de savoir qu'on est frère et soeur peut modifier le point de vue et donc provoquer une répulsion à l'idée d'être attiré sexuellement.
Bien que cela soit de la fiction, on peut prendre un exemple d'un épisode du Dr House. Dans lequel, le dr House doit soigner deux jeunes mariés qui étrangement souffrent de la même maladie. Il finit par découvrir qu'ils ont une maladie génétique et que si ils l'ont tous les deux, c'est parce qu'ils sont frères et soeurs. Quand ils l'apprennent, la femme n'arrive plus à aimer son mari. C'est le simple fait de savoir qu'ils sont du même sang qui a modifié son point de vue et donc modifié en même temps ses sentiments. Elle ne voit plus son mari de la même façon. C'est d'ailleurs pareil avec de nombreux pédophiles. Un pédophile aime les enfants. Mais si il aime un enfant, quand celui-ci devient un adulte, son point de vue envers cet enfant change et donc les sentiments changent aussi. Surtout que l'exemple des frères et soeurs mariés, ils auraient pu continuer à s'aimer si on ne leur avait pas dit. Ils pourraient même continuer à s'aimer, si ils font abstraction du fait d'être frère et soeur. Après tout le mari est toujours le même et la femme n'a pas changé pour autant. Tandis qu'un pédophile lui, si il aime un enfant. Quand ce dernier devient adulte, le pédophile ne peut pas faire abstraction du fait que l'enfant qu'il aimait soit devenu adulte, car il ne peut plus le considérer comme enfant puisqu'il n'est plus un enfant que ce soit en apparence, que ce soit de caractère, de maturité, de centres d'intérêt, de relation adulte/enfant etc...


Par contre, il reconnaît plus loin qu' « il est vital d'interdire l'inceste si nous voulons coexister et produire la culture qui nous permet de vivre ensemble dans un monde partageable.
Ah bon? Je ne vois pas le rapport. Cela doit rester un choix. Je ne vois pas en quoi on devrait interdire l'inceste si les deux sont consentants. Et en quoi ça nous empêche de vivre ensembles.
Par contre ce qu'il faut bien évidemment éviter, c'est la fécondation entre deux êtres de même famille.


A cause de l'intensité émotionnelle de la sexualité et de son pouvoir organisateur de la vie des individus et des groupes, nous avons absolument besoin de structures, donc d'interdits.
Il faut des règles et donc des interdictions en effet. Mais pourquoi devrait-on interdire quelque chose qui ne fait de mal à personne, c'est à dire l'union entre deux êtres de la famille consentants? Ca s'appelle respecter les libertés et le libre arbitre d'autui. Nous n'avons pas à empiéter dessus tant qu'ils ne manquent de respect à personne.


L'interdit de la sexualité se distingue des autres parce que « ce sentiment authentiquement éprouvé ne dépend que du discours du groupe auquel on appartient. Bref, l'observation de l'interdit fonde l'appartenance au groupe, et c'est le groupe qui valide nos sentiments sexuels. Si nous rejetons le tabou, notre groupe va nous bannir – et du coup nous priver de toute sexualité – pour préserver son fondement. Le groupe est donc en quelque sorte une machine sexuelle qu'il faut utiliser correctement sous peine d'en être privé. Comme dans la Genèse, où il est permis de manger de tous les fruits sauf celui de l'arbre au centre de l'Éden, l'interdit constitue le fondement social. Et chaque société se distingue par ses tabous.
Oui, ce qui est absurde. Ce n'est pas à la société de nous interdire d'aimer telle ou telle personne, sous pretexte des tabous qu'elle s'est arbitrairement inventés. Les droits ne doivent pas varier suivant si on appartient à un groupe ou pas. Nous sommes tous égaux. La société n'a pas à se mêler de la vie privée des gens, ni de leurs relations amoureuses et sexuelles, tant qu'aucun mal n'est fait à personne.


Serge André rejoint ce point de vue en écrivant « Le psychanalyste que je suis ne considère pas comme injustes les lois qui sanctionnent la pédophilie (pédosexualité). Je ne les prends pas non plus comme l'expression d'une justice absolue et universelle. Ces lois ne sont que l'une des constructions grâce auxquelles notre société tente de se maintenir en tant que symptôme parmi d'autres.
Mais ce n'est pas la même chose. L'auteur de cet article était en train de parler de rapport incestueux. Il balance sans raison qu'il faut interdire tous rapports incestueux, sans même préciser s'il s'agissait de pédosexualité. Et le voilà qu'il dit que Serge André confirme ses dires en disant qu'il faut interdire la pédosexualité. Cherchez l'erreur.
Sinon les lois qui sanctionnent la pédosexualité se doivent d'exister oui, mais ne doivent servir que de sécurité pour protéger les enfants d'une sexualité qui risque d'être trop précoce pour eux. Et pas à autres choses. Ces lois ne doivent pas être prétexte à tout interdire aux enfants, y compris de se découvrir sexuellement à leur rythme, tant que l'estimation qui sert de sécurité n'est pas enfreinte. Il n'est pas rare, même de nos jours, que des parents interdisent à leurs enfants de se masturber par exemple. Ces lois ne doivent pas être prétexte pour que les gens utilisent les pédophiles, qu'ils soient actifs ou passifs, comme des défouloirs.
La société pour être harmonieuse se doit d'avoir des règles qui imposent le respect de tous. D'où la nécessité de lois qui protègent les enfants de rapports sexuels auquels ils ne peuvent encore pas pleinement consentir et qui donc sont des manques de respect pour leur développement et vis à vis de leurs capacités de compréhension et d'appréciation réduites.

On pourrait alors reformuler son commentaire du début ainsi : « Le pédophile qui refuse de se conformer à l'interdit se fera expulser de notre communauté parce que c'est l'interdit qui crée l'ordre ; autrement on tombe dans le n'importe quoi.

Le n'importe quoi? C'est quoi le n'importe quoi? Si c'est ce qui s'éloigne des normes habituelles définies par la société, cela n'a pas à être interdit. Le mariage homosexuel par exemple. Certains considèrent que "c'est n'importe quoi", parce que cela s'éloigne de ce qu'ils considèrent comme normal et veulent l'interdire pour imposer leur point de vue égocentrique sur ce qu'ils considèrent arbitrairement comme normal ou comme étant n'importe quoi. Non, le pédophile ou individu quelconque qui refuse de respecter les autres, doit effectivement se faire expulser de la communauté parce que sinon, plus personne ne respectera plus personne et on tombe dans une société anarchique ou le respect des libertés individuelles n'existera plus, ce qui engendra mépris, haine, violence voire la guerre.


Ceci nous ramène à la révolution des années soixante. La jeunesse majoritaire, technologie contraceptive aidant, avait refusé d'observer les interdits alors en vigueur. Nous nous sommes donc engagés dans une mutation sociale d'une envergure encore jamais vue. Les fondements même de notre société ont été profondément bouleversés : la famille a éclaté, nos rapports à l'autorité se sont désagrégés, la confiance envers nos dirigeants s'est effrité, Dieu est mort plus que jamais et le père déchut. Bien que nous n'ayons pas encore mesuré tout l'impact de cette mutation, l'observation des tabous sexuels qui nous restent nous permet peut-être encore de nous maintenir en tant que société. Si nous décidions massivement de ne plus nous y conformer, peut-être devrions-nous alors subir une mutation encore plus profonde. Jusqu'où voulons-nous aller dans cet autre ordre (ou désordre) du vivre ensemble? Malgré le libéralisme apparent que notre société affiche, avons-nous véritablement mesuré tout l'impact des dernières mutations? Si nous tenons tant à maintenir les derniers tabous sexuels encore en vigueur serait-ce parce que nous pressentons avoir été trop loin?
Oh là là, l'auteur commence à balancer un point de vue droitiste, de conservatisme et limite prosélyte. Ce n'est pas parce que les choses évoluent, comme le recul de la religion, que cela bouleverse la société. La religion n'a pas à être impliquée dans le fonctionnement d'une société. Ce sont des croyances personnelles et abstraites qui n'ont pas à être imposées, mais partagées avec ceux qui veulent y adhérer, pour respecter le libre arbitre de chacun. Quant aux tabous de la société, ils n'ont pas à être maintenus si ce ne sont comme expliqués plus haut que des névroses. L'important n'est pas de respecter ce que la société décide arbitrairement ce qui est tabou mais de respecter le respect et les libertés de chacun.
L'auteur de cet article commence à partir dans un discours de conservatisme et dans un refus d'évolution et de progrès social. En quoi avons nous été trop loin? Là où ça va trop loin, c'est au niveau des lois qui deviennent de plus en plus folles et qui poussent plus les gens dans l'hystérie qu'autre chose. Et pourquoi devrions nous maintenir les derniers tabous sexuels? L'important est de maintenir ce qui permet à la société d'être harmonieuse et respectueuse et non pas respecter ce que certains considèrent comme étant tabou.


Pensons l'impensable et envisageons un instant le cas où la pédophilie (pédosexualité) deviendrait une pratique sexuelle socialement acceptable. De nouvelles questions surgissent aussitôt et laissent entrevoir d'autres impasses. Baiser avec un enfant, oui, mais lequel? Le vôtre? Celui du voisin? Quel père accepterait de laisser sa petite fille dénudée se mettre au service de la lubricité d'un inconnu sans éprouver un vif déchirement? La jalousie ne risque-t-elle pas de surgir violemment? Ou alors quelle morale le justifierait de la garder pour lui-même? Comment penser l'inceste dans de telles conditions? De plus, quels seraient les actes acceptables?
Il est vrai que certains parents réagissent de manière excessive car ils sont possessifs et ne supporte pas de "partager" qu'ils considèrent comme n'appartenant qu'à eux, avec quelqu'un d'autre. Voir le dossier sur les parents castrateurs :
https://adep.1fr1.net/t56-b4-la-pedophilie-est-elle-naturelle-les-parents-castrateurs


Si on convient que pour les adultes une large variété de pratiques soit permise, devrions-nous poser des limites aux enfants? Lesquelles?
Une sécurité basée sur une estimation où les rapports sexuels sont interdits avant cette dite estimation. Mais des limites intelligentes et qui protègent vraiment les enfants et non poussent les gens à paniquer. Il n'y a pas de raisons d'interdire des pratiques qui ne sont en fait que de simples rapports physiques dissimulant un plaisir sexuel pour l'enfant. Avec un contact physique anodin, comme un jeu de HOM (où A taquine B et B baillonne A avec sa main), au pire le contact physique ne plaira pas à l'enfant et le fera savoir d'une façon ou d'une autre, mais il n'en sera pas traumatisé si le rapport physique n'a duré que le temps d'un échange. Si il a aimé, il poussera l'autre à recommencer. Pareil pour tous les autres types de rapports physiques qui sont anodins à première vue mais peuvent prendre des formes d'érotisme pour l'enfant. L'important est de ne pas troubler les enfants.

On pense généralement que l'inceste et la pédophilie sont d'abord un problème chez les hommes. Pourtant, Françoise Dolto n'a jamais cessé de mettre en garde les femmes contre leur tendance pédophile naturelle qu'on ne sait plus reconnaître aujourd'hui.
Difficile à dire. Effectivement la grande majorité des pédophiles sont des hommes. Certains considèrent, mêmes des experts, que les femmes pédophiles n'existent pas. Ce qui est sûr, c'est que sexuellement, affectivement et organiquement, les femmes fonctionnent différemment et le fait que les femmes pédophiles soient bien rares (selon moi elles existent) vient forcément de là.
Sinon effectivement, les femmes sont bien plus attirées par les enfants que les hommes. Les pédophiles semblent parfois être des individus attirés par les enfants, sentimentalement, affectivement, physiquement au point que ce soit sexuel et aussi parfois par projection sur les enfants ou instinct parental exacerbé. Les femmes justement ont un instinct parental souvent beaucoup plus fort que les hommes. D'un côté le fait d'avoir ce fort instinct parental fait que les femmes ont une sorte de pédophilie mais différemment des hommes, car les femmes ont l'instinct maternel qui est bien différent de l'éventuel instinct paternel qu'on les hommes.
Voir dossier sur la différence entre l'instinct paternel et l'instinct maternel :
https://adep.1fr1.net/t77-o2-l-instinct-parental-differences-entre-instincts-maternels-et-paternels
Je suis donc d'accord que les femmes semblent parfois en quelque sorte naturellement pédophiles, du moins fortement attirées par les enfants, mais d'une manière différente des hommes. Après difficile de statuer sur les propos de Françoise Dolto.
Sans compter qu'il y a à priori une différence entre être attiré par les enfants en général, ce qui est fréquemment le cas des femmes et éprouver un fort instinct maternel pour son enfant et même les enfants des autres.
Voir le dossier sur les deux instances de l'amour envers les enfants :
https://adep.1fr1.net/t87-o4-l-instinct-parental-les-deux-instances-de-l-amour-envers-ses-les-enfants


Cette psychanalyste appelait les hommes à bien jouer leur rôle de père. Il semble que ceux-ci soient alors devenus incestueux dans la mesure où leur jalousie naturelle de père envers sa femme et ses enfants n'a plus été reconnue comme légitime et que nos sociétés modernes aient refusé de la mettre à contribution pour assurer l'équilibre familial.
Cela semble en effet parfois l'une des raisons des rapports incestueux. Il est fréquent que certains pères en arrivent à avoir des rapports incestueux avec leurs filles (surtout) afin d'en tirer ce qu'ils n'arrivent pas à tirer de la mère.
Voir cette partie du dossier sur l'inceste :
https://adep.1fr1.net/t45-f6-les-pedocriminels-les-incestueux#234

Dépossédé de son rôle, le père est alors devenu un «homo-jouissans» ne trouvant plus d'intérêt à défendre sa famille qui d'ailleurs ne lui appartient plus puisqu'elle a été confisquée par l'État qui la contrôle main dans la main avec les femmes auxquelles on a donné plein pouvoir sur celle-ci comme l'ancien couple curé-mère au foyer tel que décrit par Jean-Philippe Trottier.
Oui, la mère est souvent prévilégiée dans les affaires de garde d'enfants par exemple. Le père en est alors parfois destitué de ses droits parentaux, par l'état oui et les mères qui ont souvent gain de cause dans les divorces.
C'est vrai aussi que si le père est destitué de son rôle de père, cela peut lui faire perdre son instinct parental et faire qu'il ne voit plus son enfant comme son enfant. L'instinct parental comme dit précédemment fait que les parents ne veulent généralement pas mélanger rapports parentaux et sexualité. Mais si le père est dépossédé de sa famille et en arrive à ne plus la considérer comme telle, et donc son enfant comme le sien, il peut en arriver plus facilement aux rapports incestueux où le lien parent/enfant est brisé et du point de vue du père était sans doute déjà brisé lorsqu'on lui a privé de ses droits parentaux.


L'ordre ancien donnait au sexe une place entre romance et famille qui produisait un certain équilibre. La révolution sexuelle, telle que les baby-boomers l'ont rêvé, avait oublié que le sexe sert aussi à fonder la famille et que celle-ci a besoin d'une structure stable pour se développer harmonieusement.
Il est vrai que la société est trop sexualisée. Il suffit de voir les femmes qui se baladent le nombril et les seins à moitié à l'air. Il suffit de voir les publicités de nos jours, par exemple une pub pour du shampoing avec une femme ou un mec à poil, forcément ça donne plus envie. Il n'y a qu'à voir les personnages de films et séries TV, y'en a ils se connaissent à peine, ils en viennent à faire l'amour au bout de cinq minutes de discussions.
Je ne vois pas par contre en quoi cette dite révolution sexuelle a fait oublier que le sexe sert aussi à fonder une famille. Je ne crois pas que les gens en n'oublient de faire des enfants pour autant parce qu'ils s'envoient en l'air plus souvent qu'avant.
La famille a besoin d'une structure stable pour se développer harmonieusement, je suis d'accord et je vois pas en quoi le fait de faire l'amour plus souvent de nos jours qu'il y a quelques décennies perturbent la stabilité dans les familles. Si les parents sont plus heureux ainsi, ils rendront leurs enfants plus heureux.


L'autorité parentale n'admettait jadis ni sentimentalisme ni sexualité entre parents et enfants. Avec ses bienfaits et ses heurts, l'amour s'exprimait alors comme une autorité protectrice.
Les sentiments sont très important et permettent d'agir avec humanité pour mieux humaniser les enfants. L'autorité pour protéger les enfants, pour leur apprendre le respect mutuel, pour leur éviter qu'il leur arrive du mal, est important, mais c'est mieux d'être autoritaire en étant humain, plutôt que d'agir comme un robot dépourvu de sentiments, programmé pour autoriser ou interdire telle chose aux enfants en étant inexpressif et en empêchant alors l'épanouissement psycho affectif des enfants.


Le romantisme qui s'est introduit dans la famille ne voit pas pourquoi les pratiques du tutoiement mutuel, l'habitude d'appeler son père et mère par leurs prénoms et la prodigalité des caresses affectueuses s'arrêterait devant le désir de s'adonner à des stimulations sexuelles.

Mais c'est n'importe nawak là. Il est en train de mélanger romantisme et relation parentale. Les caresses affectueuses sont importantes pour les enfants. Le contact physique humain humanise l'enfant, le réconforte, lui donne une sensation d'affection et de protection et participe à son développement psycho-affectif et sexuel. Et par la suite, les enfants fréquemment se désintéressent des caresses affectives parentales et passent aux caresses sensuelles et érotiques.


Le discours pédophile (pédosexuel) invite à achever la révolution sexuelle entamée depuis quarante-cinq ans et nous confronte dans nos incohérences.
En quelque sorte oui, les pédosexuels pervers cherchent à pousser les enfants et la société au libertinage sexuel absolu. Mais ce n'est pas incohérent de protéger les enfants de rapport pédosexuel tout simplement parce qu'ils apprennent à y consentir que petit à petit.


Les mœurs actuelles sont-elles vraiment plus désirables? Si chaque adulte faisait jadis figure parentale pour tous les enfants, que représentent-ils aujourd'hui pour ceux-ci?
Les adultes n'ont pas à tous faire figure de parents pour tous les enfants. D'abord parce que chaque parent a sa propre vision de l'éducation et donc n'ont pas à interférer dans l'éducation des vrais parents de chaque enfant. Et des adultes ne veulent pas être parents, donc ne veulent pas faire figure parentale. Les enfants n'ont pas à voir des figures parentales à travers tous les adultes, surtout que certains ne sont pas des exemples à suivre, à imiter, à s'identifier et à prendre comme modèle. Je rappelle que les enfants fonctionnent au début de leur vie sur l'imitation, l'identification puis ensuite sur les modèles. Sans compter que chaque adulte ne réagit pas de la même façon et qu'un enfant confronté à 36 modèles différents peut s'en retrouver déboussolé tant certains modèles risquent d'entrer en conflit avec d'autres.
Et puis à une certaine époque, les enfants étaient aussi considérés comme des êtres inférieurs. Les adultes se prenant tous pour leurs parents en profitaient parfois plus pour dominer les enfants plutôt que les éduquer ou en prétextant les éduquer à les rabaissant. Cela fait que des enfants une fois devenus adultes se sont mis à dominer les enfants aussi.


L'autorité parentale désormais accaparée par l'État fait de tous les membres de la famille des égaux dans une société de consommation dévolue exclusivement au plaisir.
L'état, les services sociaux et protections de l'enfance en font effectivement trop selon moi. Certains spécialistes tels que Mailloux considèrent carrément qu'il est normal qu'un enfant fasse un procès à ses parents quand l'enfant estime qu'une punition est trop dure. Intervenir quand les parents font souffrir l'enfant par sadisme, par plaisir, par domination, oui. Mais leur priver du droit de punir leurs enfants suite à une bêtise, il y a quand même une limite à ne pas franchir. Les parents connaissent tout de même mieux leurs enfants que les juges, services sociaux et compagnie. Ils sont censés du moins. Certaines méthodes fonctionnent sur certains enfants mais ne fonctionneront pas sur d'autres. C'est aux parents de le savoir et de le comprendre et non à l'état de décider pour eux. Et surtout, il ne faut pas donner le plein pouvoir aux enfants. Au Québec, des parents commencent à avoir peur de leurs enfants à cause des histoires de procès. Mailloux considère que les parents sont ridicules d'avoir peur de leurs enfants qu'ils sont censés savoir encadrer. Sauf que si on leur prive de leur statut de parent qui doivent justement encadrer leurs enfants, en donnant à l'état le pouvoir de décider à leurs places, les enfants ne verront plus leurs parents comme une référence à respecter et à obéir. Sans compter que les enfants sont naturellement égocentriques. Leur point de vue est centré sur eux et évolue de manière centrifuge. On ne peut pas donner comme ça tous les pouvoirs aux enfants, comme Mailloux veut le faire en affirmant carrément publiquement que les parents sont chiants. Les enfants vous leur donner trop de pouvoirs, ils ne seront pas s'en servir à bon escient et en abuseront et ce ne sont pas les parents destitués de leur statut de parents par l'état qui leur apprendront à bien s'en servir. Et de toutes façons, les enfants ne peuvent pas bien s'en servir pour les raisons précitées. Mailloux considère comme honteux les parents qui ont peur de leurs enfants. Mais donner un fusil chargé à un enfant, qu'il a le droit d'utiliser comme il veut quand il veut, je peux vous dire qu'il y a de quoi avoir peur (j'extrémise bien sûr).


Doit-on s'étonner que l'inceste et la pédophilie pédosexualité soient considérés par certains comme une jouissance légitime?
Ce qui est légitime, c'est le respect mutuel. La pédosexualité, dont l'inceste envers les enfants, est considérée comme légitime surtout pour ceux qui veulent que ce soient légitimes et pour en tirer profit.


La révolution sexuelle nous réserve peut-être encore des surprises. Comme nous avons jeté des valeurs jadis aussi fondamentales que Dieu, la religion et l'autorité en moins d'une décennie, jetterons-nous bientôt nos tabous sexuels actuels ou choisirons-nous de les renforcer?
Ca y est, ça recommence. Si nous avons jeté dieu et la religion, c'est parce que ce sont des choses abstraites dont l'authenticité n'a jamais été prouvée. Et on s'est rendu compte que c'est mieux par exemple d'expliquer aux enfants, pourquoi voler ce n'est pas bien. Parce que c'est un manque de respect, parce que l'enfant n'apprécierait qu'on lui fasse la même chose, parce que si chacun prenait ce qu'il veut ce serait l'anarchie etc... plutôt que de lui dire bêtement "si tu voles tu iras en enfer". En bref, nous avons jeté dieu et la religion mais les avons remplacé par des valeurs plus sûres plus concrètes et plus constructives et respectueuses. C'est un progrès et non une regression ou une déchéance. Et aussi parce que la société s'est industrialisée et que le science a tendance à rejeter la religion.
Quant à l'autorité, elle est reculée effectivement, trop reculée au sein des écoles notamment. Mais on s'est rendu compte que moins d'autoritarisme permettait à l'enfant de mieux s'épanouir et de mieux apprendre le respect mutuel. Dominer l'enfant avec trop d'autorité lui donnera un mauvais exemple d'intégration, comme expliqué plus haut, il aura tendance après à dominer les enfants à son tour.
Les tabous sexuels sont à jeter en effet, car ils ne sont basés que sur la morale des gens soit disant bien pensants. Pire les tabous ne sont que des prétextes à ne pas parler de certains sujets qui dérangent et contribuent donc au maintient dans l'ignorance pour mieux permettre aux gens de faire croire ce qu'ils ont envie que les gens croient. Par exemple, la sexualité des enfants, c'est tabou, alors interdiction d'en parler. Mais ne pas en parler empêche de comprendre, résultat pensez vous que les problèmes s'améliorent? Non, ils empirent. Ce qu'il ne faut pas jeter, ce sont les valeurs de respect et de liberté de tous. Le respect est la clé d'une société harmonieuse et non des valeurs tabous et morales qui permettent aux gens de mieux se cacher derrière au lieu de reflechir par eux-mêmes, se remettre en question et trouver de meilleures solutions.

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