Quelques extraits du livre "qu'est-ce que la pédophilie?" de Serge André et Guidino Gosselin, deux psychanalystes. Ce livre se base sur l'autobiographie d'un pédophile pédosexuel (donc actif), boylover préférentiel donc non exclusif, assumé, séducteur pervers, de bonne foi. Pour mieux connaître la classification des pédophiles, vous pouvez vous orienter sur le topic suivant :
https://adep.1fr1.net/t53-e0-les-differents-types-de-pedophiles-classification-des-pedophiles
Je poste d'abord les extraits que je commenterai après. Ces extraits sont tirés des commentaires des deux psychanalystes sur la pédophilie perverse, en se basant sur l'autobiographie d'un pédophile pervers, tiré du même livre.
Chez le pervers, l'excès est métaphorique du mouvement du désir alors que chez le névrosé, c'est le manque.
Fervent partisan d'une sexualité naturelle, le pervers ne considère jamais ses propos comme choquants. Il les banalise, les répète à l'envi, provoquant chez le lecteur dégoût et ennui.
En adressant son roman-vécu à un professeur d'université, il désire transmettre un savoir. Il veut convaincre l'innocuité de la pédophilie et affirmer la séduction et la complicité de l'enfant. Il espère ainsi faire passer son fantasme de la sphère privée à la sphère publique.
En général, la pédophilie n'empêche ni le mariage ni la paternité.
Pour beaucoup d'individus, le mariage constitue un moyen de s'intégrer dans la norme sociale, de répondre aux attentes des parents ou de l'entourage ; dans le discours dominant, ne dit-on pas : "il est en âge de se marier?"
Pour notre pédophile, le mariage apparait aussi comme moyen de se viriliser.
Se reconnaître et s'accepter pédophile posent au sujet un dilemme douloureux. Sachant que ses penchants peuvent à tout moment le mener en prison, il cherche à réduire cette menace par la respectabilité du mariage et de la vie de couple.
L'échec sexuel de son mariage le renvoie à la masturbation qui n'apaise pas sa libido. Il se livre alors à quelques aventures extraconjugales avec des trois-quarts putains. S'agit-il de relations hétérosexuelles, ou plutôt d'un moyen d'industrementaliser l'autre, objet masturbatoire? Peu importe, ses partenaires se déclarent satisfaites, il semble rassuré sur sa virilité.
Si son psychiatre, par une pertinente métaphore, lui signifie la persistance de la structure perverse, il ne la démontre en rien. Il ne la présente pas comme un montage de l'inconscient mais au contraire, fait appel à la nature.
Notre pédophile distingue toujours deux modes de rapport avec les enfants : l'un fugace réduit à la stricte jouissance et l'autre plus élaboré, plus durable, où se mêlent sentiments et jouissance.
Relevons quelques traits constants de la pédophilie dans ces rencontres : l'enfant est dragueur ou toujours consentant, il entraine d'autres enfants dans les mêmes pratiques, il recherche non le plaisir mais la jouissance , les relations se déroulent de manière naturelle. Le pédophile et les enfants en veulent toujours plus.
Jean Clavreul dans son article sur le couple pervers s'interroge. La structure perverse est-elle compatible avec l'amour? Il répond par la négative, tout en reconnaissant l'extraordinaire solidité de certains couples pervers.
Il constate que, s'il y a une difficulté à expliquer la fixité d'un investissement libidinal sur un être prévilégié, il convient de remarquer que ce sont les pervers qui en parlent bien souvent le mieux, mais savoir bien en parler ne signifie pas qu'on sache aimer. Il préfère pour sa part parler du lien passionnel ce qui rapprocherait le pervers du psychotique.
Il réduit donc ainsi l'amour du pervers à n'être qu'un discour sur l'amour, à une description de l'état passionnel qu'il éprouve.
Selon Jean Clavreul à propos du discours pervers. Si le pédophile se veut toujours prédicateur lorsqu'il s'adresse à l'autre, celà ne l'empêche pas d'éprouver un réel amour pour l'enfant au sens d'un attachement profond. Suscitant les mêmes affects que dans toutes relations amoureuses.
Mais avec le supplément de la jouissance particulière de l'autre.
Freud insiste : Non seulement le fantasme est pervers mais en plus transclinique. Oui
Nous retrouverons "les mêmes fantasmes" dans toutes les structures de personnalité.
Conscients et souvent mis en acte chez le pervers, les fantasmes resteront inconscients chez le névrosé ou seront projetés sur l'autre du délire chez les psychotiques. .
Dans nos sociétés permissives, les scénarios de jouissance perverse s'affirment de plus en plus consciemment et certains les réalisent; celà n'en fait pas pour autant des pervers.
La perversion répond à des traits structurels définis.
et à un calcul dont la mise en évidence doit permettre aux cliniciens de se repérer. C'est d'ailleurs la permanance de traits pervers qui permet de distinguer le fantasme fondamental et non les scénarios érotiques de jouissance.
Pour le pervers le fantasme possède un rôle démonstratif et persuasif , il se doit donc de toujours inclure l'autre.
Son partenaire doit être porteur d'un fétiche afin de poser un démenti de la castration et à la différence des sexes (enfant au corps de fillette mais muni d'un pénis).
Le pervers se dit non responsable de la séduction : c'est toujours l'enfant le dragueur.
Son discours tente de convaincre l'autre que la sexualité naturelle doit s'affirmer sans limites ; les tabous, les contraintes sociales, les interdits religieux sont les productions des névrosés.
Puisqu'il ne pose pas d'actes agressifs, le pédophile considère qu'il ne viole pas l'enfant. Il l'amène parr la persuasion à un plus à jouir, il l'accompagne dans l'accomplissement de son désir.
Soumis à l'impératif de la loi de la nature, le pédophile se place en position d'objet avec la volonté d'amener l'enfant (sujet divisé par la castration) en place de sujet naturel, c'est à dire non castré par son entrée de langage.
Il y aura toujours un crescendo dans la relation pédophile-enfant ; l'affection passionnée déborde dans la jouissance..
Son refus du manque l'entraine dans un travail sans fin qui exige un toujours plus.
L'interdit de l'inceste se voit bien entendu rejeté. Le pédophile invite l'enfant à sa transgression, moyen aussi pour lui aussi de recevoir les petites soeurs en offrande.
Le pédophile se veut fondamentalement éducateur et formateur.
S'il apparaît aisément comme éducateur de corruptions, il nous surprend par son désir sincère de faire progresser les enfants au niveau scolaire, culturel et affectif. De nombreux enfants victimes du pédophile se sentaient dévalorisés, incompris, mal aimés par leurs parents. Conscients de ces manquements, le pédophile va se lier à ses victimes mais son but n'est pas seulement sexuel, il porte en lui aussi une réelle passion de la paternité.
S'il se voue à combler les carences des parents , incapables à ses yeux d'aimer, son amour ne se limite jamais à la dimension affective, il doit impérativement conduire à la jouissance.
Ce rôle parental positif est souvent ignoré, il s'agit bien sûr aussi d'un plaidoyer pour défendre sa position et convaincre l'autre. Il peut être un rhéteur redoutable particulièrement doué lorsqu'il s'agit de manipuler la vérité.
Accueillir son discours lucidement nous permet de situer la pédophilie dans sa juste dimension et aide le lecteur à mieux envisager les moyens d'y porter remède.
Les principaux reproches adressés par les enfants à leurs parents sont le manque de tendresse, de gentillesse, d'écoute. Ils ont le sentiment d'être niés dans leur personne, obligés de se plier à l'avis parental sous peine de brimades, cris et punitions. Notre pédophile se montre à l'écoute, il se prétend modérateur, évitant de renforcer ces critiques en les apaisant même. Il revendique en bon père, sa place auprès d'enfant dans la famille.
Avec affection, il s'efforce de leur redonner confiance, il désire transmettre un savoir, ouvrir à la culture, remédier aux difficultés scolaires et communiquer les bons usages de la vie en société. Par ailleurs, il n'hésite pas à se placer en père thérapeutique, non seulement il écoute leurs plaintes mais les aide aussi à faire émerger les solutions appropriées.
Enfin, comme tout père, il aime transmettre ses propres passions à l'enfant, augmentant ainsi la dépendance à son égard et son narcissisme.
Il propose à l'enfant un réel soutien et une plus grande ouverture au monde mais qui conduiront nécessairement à la sexualité et à la critique religieuse, sociale ; mais cette part là, il ne peut l'assumer, il en rendra l'enfant responsable.
Le pédophile désire assumer une fonction paternelle, mais il réfute l'image castratrice du père qui empêche le développement harmonieux et naturel de la sexualité de l'enfant
Il veut jouer un rôle de facilitateur et de catalyseur de la jouissance de l'enfant.
Lorsqu'il cède aux avances de l'enfant séducteur ou se fait l'agent de la sexualité naturelle et de la volonté de jouissance, le pédophile prend la place d'un père naturellement incestueux.
Il ne s'agit nullement d'avoir des rapports sexuels avec le jeune enfant dans le but d'en faire un pervers mais bien de l'aider par la suite à s'épanouir dans l'hétérosexualité et le mariage.
Ainsi à la période de l'adolescence, au moment où il se désintéresse de l'enfant, il met tout en oeuvre pour lui trouver une compagne et l'aider à former un couple harmonieux, preuve que leur relation passée fut bénéfique à son épanouissement.
Dans l'esprit du public et même chez de nombreux cliniciens, subsiste la conviction que le pédophile passe à l'acte, au sens psychanalytique du terme.
Il n'en est rien, sa stratégie implique toujours un réel calcul. D'abord séduire l'enfant, ensuite se convaincre que l'enfant a pris l'initiative .
Le pédophile a horreur du viol, il doit par un discours manipulateur persuader l'autre qu'il peut accéder à une sexualité naturelle.
S'il y a toujours viol psychologique de l'enfant et aboutissement à la jouissance sexuelle. .Il n'y a ni passage à l'acte impulsif, ni contrainte brutale dans la pédophilie.
Le pédophile vivra perpetuellement avec la certitude angoissante que son désir entraine la sanction de la loi.
Cette crainte l'oblige à exiger du partenaire le secret absolu qui engendre toujours plus de culpabilité.
La majorité des pédophiles , comme le nôtre, se perçoivent comme des victimes incomprises de la société qui fait un amalgame entre pédophilie, viol et prostitution.
Ils ne peuvent admettre la confusion entretenue par le discours juridique entre le consentement de l'enfant obtenu par des moyens de douces persuasions et sa soumission brutale par la contrainte ou la violence physique. Les deux démarches sont appelés viol, alors qu'il s'agit pour eux d'attitudes fondamentalement différentes.
Enfin, ils ne peuvent accepter être condamnés plus sévèrement que les parents qui ont exercé des violences physiques sur leurs enfants, parce que eux seront considérés comme des malades répétant sur leurs progénitures les traumatismes qu'ils ont eux-mêmes subis.
Dans toutes leurs entreprises, les pédophiles touchent au tabou de la sexualité enfantine.
Dans une société qui tient l'enfant pour immature et irresponsable, ils bafouent ses droits puisque son consentement ne peut être considéré comme légitime et recevable.
Le pédophile s'appuie sur la psychanalyse, il tente de vous convaincre que l'enfant est, par essence, un pervers polymorphe.
Si l'enfant le séduit et s'offre à lui, c'est parce qu'il manque d'amour et de compréhension.
Tout son récit constitue une apologie de la pédophilie.
Après la séparation, rien ne nous permet d'assurer que ces jeunes vont poursuivre des comportements pervers. Son fils J avait certainement acquis une structure perverse, mais pour les autres amants, il peut s'agir d'enfants subissant une identification hystérique à l'autre.
A l'âge de leur rencontre (plus ou moins 10ans) la structure de personnalité est déjà établie.
Dans les quatre cas analysés. Seul son fils, J, est devenu pédophile. Pour A et S, cette relation ne semble pas avoir eu de graves conséquences sur leur sexualité. Quant à M, il nous parait encore plus difficile de nous prononcer sur son évolution tant son exhibitionnisme était prégnant à l'adolescence.
Condamnés très souvent à de lourdes peines, rejetés par la population des établissements carcéraux, isolés, ils ruminent l'injustice de l'homme. Ils ne peuvent comprendre pourquoi on les assimile à des violeurs alors que leur passion est l'amour de l'enfant qu'ils respectent et qu'ils veulent éduquer à la vie naturelle.
Celà fait de lui, un très mauvais psychiatre, qui généralise complètement de manière égocentrique en rapportant tout à ce qu'il a vécu sans élargir son point de vue. Son livre n'est malheureusement que l'exposé d'un pédophile. Hors mis le passage où il dit que la plupart des pédophiles n'abusaient pas de leurs enfants et que son pédophile fait exception, il ne fait que généraliser en se basant sur cet unique cas du début à la fin de son livre.
Ce livre est une vulgaire imposture. Les auteurs s'y vantent d'avoir cerné la pédophilie objectivement, alors que ce livre n'est qu'un exposé de la perversion pédophile et non de la pédophilie elle-même dont les auteurs ne sont même pas capables de distinguer les différences. A mon avis, ils les distinguent mais font exprès de ne pas les écrire pour manipuler les lecteurs. En effet les auteurs ne basent leurs propos et leurs théories qu'en se basant sur un seul cas. De manière égocentrique, ils rapportent tout à ce cas dont ils font une totale généralité, ce qui est honteux pour Serge André qui se prétend sur l'éditorial de tous ses livres, être un psychiatre de premier plan. Le seul avantage de ce livre, c'est que le cas de pédophile actif et pervers y est intéressant et que les auteurs l'ont quand même bien cerné. Mais il est clair que leur but est de manipuler aussi le lecteur voir le maintenir dans l'ignorance en faisant d'un cas une généralité et en étouffant tous les autres cas et aspects nombreux et divers de la pédophilie.
Pour mieux comprendre la pédophilie, les victimes et les abus sexuels sur enfants. Je recommande largement plus les livres de Latifa Bennari plutôt que ce ramassis de mensonges. En effet cette dernière expose et commente objectivement des témoignages de plusieurs victimes (dont elle-même), de pédophiles abstinants, de pédosexuels etc... Tous intéressants et démontrants à quel point la pédophilie est variée et très loin de se résumer à l'aspect éventuellement pervers contrairement à ce que Serge André et son complice essayent vulgairement de nous faire croire.
Condamnés très souvent à de lourdes peines, rejetés par la population des établissements carcéraux, isolés, ils ruminent l'injustice de l'homme. Ils ne peuvent comprendre pourquoi on les assimile à des violeurs alors que leur passion est l'amour de l'enfant qu'ils respectent et qu'ils veulent éduquer à la vie naturelle.
https://adep.1fr1.net/t53-e0-les-differents-types-de-pedophiles-classification-des-pedophiles
Je poste d'abord les extraits que je commenterai après. Ces extraits sont tirés des commentaires des deux psychanalystes sur la pédophilie perverse, en se basant sur l'autobiographie d'un pédophile pervers, tiré du même livre.
Chez le pervers, l'excès est métaphorique du mouvement du désir alors que chez le névrosé, c'est le manque.
Fervent partisan d'une sexualité naturelle, le pervers ne considère jamais ses propos comme choquants. Il les banalise, les répète à l'envi, provoquant chez le lecteur dégoût et ennui.
En adressant son roman-vécu à un professeur d'université, il désire transmettre un savoir. Il veut convaincre l'innocuité de la pédophilie et affirmer la séduction et la complicité de l'enfant. Il espère ainsi faire passer son fantasme de la sphère privée à la sphère publique.
En général, la pédophilie n'empêche ni le mariage ni la paternité.
Pour beaucoup d'individus, le mariage constitue un moyen de s'intégrer dans la norme sociale, de répondre aux attentes des parents ou de l'entourage ; dans le discours dominant, ne dit-on pas : "il est en âge de se marier?"
Pour notre pédophile, le mariage apparait aussi comme moyen de se viriliser.
Se reconnaître et s'accepter pédophile posent au sujet un dilemme douloureux. Sachant que ses penchants peuvent à tout moment le mener en prison, il cherche à réduire cette menace par la respectabilité du mariage et de la vie de couple.
L'échec sexuel de son mariage le renvoie à la masturbation qui n'apaise pas sa libido. Il se livre alors à quelques aventures extraconjugales avec des trois-quarts putains. S'agit-il de relations hétérosexuelles, ou plutôt d'un moyen d'industrementaliser l'autre, objet masturbatoire? Peu importe, ses partenaires se déclarent satisfaites, il semble rassuré sur sa virilité.
Si son psychiatre, par une pertinente métaphore, lui signifie la persistance de la structure perverse, il ne la démontre en rien. Il ne la présente pas comme un montage de l'inconscient mais au contraire, fait appel à la nature.
Notre pédophile distingue toujours deux modes de rapport avec les enfants : l'un fugace réduit à la stricte jouissance et l'autre plus élaboré, plus durable, où se mêlent sentiments et jouissance.
Relevons quelques traits constants de la pédophilie dans ces rencontres : l'enfant est dragueur ou toujours consentant, il entraine d'autres enfants dans les mêmes pratiques, il recherche non le plaisir mais la jouissance , les relations se déroulent de manière naturelle. Le pédophile et les enfants en veulent toujours plus.
Jean Clavreul dans son article sur le couple pervers s'interroge. La structure perverse est-elle compatible avec l'amour? Il répond par la négative, tout en reconnaissant l'extraordinaire solidité de certains couples pervers.
Il constate que, s'il y a une difficulté à expliquer la fixité d'un investissement libidinal sur un être prévilégié, il convient de remarquer que ce sont les pervers qui en parlent bien souvent le mieux, mais savoir bien en parler ne signifie pas qu'on sache aimer. Il préfère pour sa part parler du lien passionnel ce qui rapprocherait le pervers du psychotique.
Il réduit donc ainsi l'amour du pervers à n'être qu'un discour sur l'amour, à une description de l'état passionnel qu'il éprouve.
Selon Jean Clavreul à propos du discours pervers. Si le pédophile se veut toujours prédicateur lorsqu'il s'adresse à l'autre, celà ne l'empêche pas d'éprouver un réel amour pour l'enfant au sens d'un attachement profond. Suscitant les mêmes affects que dans toutes relations amoureuses.
Mais avec le supplément de la jouissance particulière de l'autre.
Freud insiste : Non seulement le fantasme est pervers mais en plus transclinique. Oui
Nous retrouverons "les mêmes fantasmes" dans toutes les structures de personnalité.
Conscients et souvent mis en acte chez le pervers, les fantasmes resteront inconscients chez le névrosé ou seront projetés sur l'autre du délire chez les psychotiques. .
Dans nos sociétés permissives, les scénarios de jouissance perverse s'affirment de plus en plus consciemment et certains les réalisent; celà n'en fait pas pour autant des pervers.
La perversion répond à des traits structurels définis.
et à un calcul dont la mise en évidence doit permettre aux cliniciens de se repérer. C'est d'ailleurs la permanance de traits pervers qui permet de distinguer le fantasme fondamental et non les scénarios érotiques de jouissance.
Pour le pervers le fantasme possède un rôle démonstratif et persuasif , il se doit donc de toujours inclure l'autre.
Son partenaire doit être porteur d'un fétiche afin de poser un démenti de la castration et à la différence des sexes (enfant au corps de fillette mais muni d'un pénis).
Le pervers se dit non responsable de la séduction : c'est toujours l'enfant le dragueur.
Son discours tente de convaincre l'autre que la sexualité naturelle doit s'affirmer sans limites ; les tabous, les contraintes sociales, les interdits religieux sont les productions des névrosés.
Puisqu'il ne pose pas d'actes agressifs, le pédophile considère qu'il ne viole pas l'enfant. Il l'amène parr la persuasion à un plus à jouir, il l'accompagne dans l'accomplissement de son désir.
Soumis à l'impératif de la loi de la nature, le pédophile se place en position d'objet avec la volonté d'amener l'enfant (sujet divisé par la castration) en place de sujet naturel, c'est à dire non castré par son entrée de langage.
Il y aura toujours un crescendo dans la relation pédophile-enfant ; l'affection passionnée déborde dans la jouissance..
Son refus du manque l'entraine dans un travail sans fin qui exige un toujours plus.
L'interdit de l'inceste se voit bien entendu rejeté. Le pédophile invite l'enfant à sa transgression, moyen aussi pour lui aussi de recevoir les petites soeurs en offrande.
Le pédophile se veut fondamentalement éducateur et formateur.
S'il apparaît aisément comme éducateur de corruptions, il nous surprend par son désir sincère de faire progresser les enfants au niveau scolaire, culturel et affectif. De nombreux enfants victimes du pédophile se sentaient dévalorisés, incompris, mal aimés par leurs parents. Conscients de ces manquements, le pédophile va se lier à ses victimes mais son but n'est pas seulement sexuel, il porte en lui aussi une réelle passion de la paternité.
S'il se voue à combler les carences des parents , incapables à ses yeux d'aimer, son amour ne se limite jamais à la dimension affective, il doit impérativement conduire à la jouissance.
Ce rôle parental positif est souvent ignoré, il s'agit bien sûr aussi d'un plaidoyer pour défendre sa position et convaincre l'autre. Il peut être un rhéteur redoutable particulièrement doué lorsqu'il s'agit de manipuler la vérité.
Accueillir son discours lucidement nous permet de situer la pédophilie dans sa juste dimension et aide le lecteur à mieux envisager les moyens d'y porter remède.
Les principaux reproches adressés par les enfants à leurs parents sont le manque de tendresse, de gentillesse, d'écoute. Ils ont le sentiment d'être niés dans leur personne, obligés de se plier à l'avis parental sous peine de brimades, cris et punitions. Notre pédophile se montre à l'écoute, il se prétend modérateur, évitant de renforcer ces critiques en les apaisant même. Il revendique en bon père, sa place auprès d'enfant dans la famille.
Avec affection, il s'efforce de leur redonner confiance, il désire transmettre un savoir, ouvrir à la culture, remédier aux difficultés scolaires et communiquer les bons usages de la vie en société. Par ailleurs, il n'hésite pas à se placer en père thérapeutique, non seulement il écoute leurs plaintes mais les aide aussi à faire émerger les solutions appropriées.
Enfin, comme tout père, il aime transmettre ses propres passions à l'enfant, augmentant ainsi la dépendance à son égard et son narcissisme.
Il propose à l'enfant un réel soutien et une plus grande ouverture au monde mais qui conduiront nécessairement à la sexualité et à la critique religieuse, sociale ; mais cette part là, il ne peut l'assumer, il en rendra l'enfant responsable.
Le pédophile désire assumer une fonction paternelle, mais il réfute l'image castratrice du père qui empêche le développement harmonieux et naturel de la sexualité de l'enfant
Il veut jouer un rôle de facilitateur et de catalyseur de la jouissance de l'enfant.
Lorsqu'il cède aux avances de l'enfant séducteur ou se fait l'agent de la sexualité naturelle et de la volonté de jouissance, le pédophile prend la place d'un père naturellement incestueux.
Il ne s'agit nullement d'avoir des rapports sexuels avec le jeune enfant dans le but d'en faire un pervers mais bien de l'aider par la suite à s'épanouir dans l'hétérosexualité et le mariage.
Ainsi à la période de l'adolescence, au moment où il se désintéresse de l'enfant, il met tout en oeuvre pour lui trouver une compagne et l'aider à former un couple harmonieux, preuve que leur relation passée fut bénéfique à son épanouissement.
Dans l'esprit du public et même chez de nombreux cliniciens, subsiste la conviction que le pédophile passe à l'acte, au sens psychanalytique du terme.
Il n'en est rien, sa stratégie implique toujours un réel calcul. D'abord séduire l'enfant, ensuite se convaincre que l'enfant a pris l'initiative .
Le pédophile a horreur du viol, il doit par un discours manipulateur persuader l'autre qu'il peut accéder à une sexualité naturelle.
S'il y a toujours viol psychologique de l'enfant et aboutissement à la jouissance sexuelle. .Il n'y a ni passage à l'acte impulsif, ni contrainte brutale dans la pédophilie.
Le pédophile vivra perpetuellement avec la certitude angoissante que son désir entraine la sanction de la loi.
Cette crainte l'oblige à exiger du partenaire le secret absolu qui engendre toujours plus de culpabilité.
La majorité des pédophiles , comme le nôtre, se perçoivent comme des victimes incomprises de la société qui fait un amalgame entre pédophilie, viol et prostitution.
Ils ne peuvent admettre la confusion entretenue par le discours juridique entre le consentement de l'enfant obtenu par des moyens de douces persuasions et sa soumission brutale par la contrainte ou la violence physique. Les deux démarches sont appelés viol, alors qu'il s'agit pour eux d'attitudes fondamentalement différentes.
Enfin, ils ne peuvent accepter être condamnés plus sévèrement que les parents qui ont exercé des violences physiques sur leurs enfants, parce que eux seront considérés comme des malades répétant sur leurs progénitures les traumatismes qu'ils ont eux-mêmes subis.
Dans toutes leurs entreprises, les pédophiles touchent au tabou de la sexualité enfantine.
Dans une société qui tient l'enfant pour immature et irresponsable, ils bafouent ses droits puisque son consentement ne peut être considéré comme légitime et recevable.
Le pédophile s'appuie sur la psychanalyse, il tente de vous convaincre que l'enfant est, par essence, un pervers polymorphe.
Si l'enfant le séduit et s'offre à lui, c'est parce qu'il manque d'amour et de compréhension.
Tout son récit constitue une apologie de la pédophilie.
Après la séparation, rien ne nous permet d'assurer que ces jeunes vont poursuivre des comportements pervers. Son fils J avait certainement acquis une structure perverse, mais pour les autres amants, il peut s'agir d'enfants subissant une identification hystérique à l'autre.
A l'âge de leur rencontre (plus ou moins 10ans) la structure de personnalité est déjà établie.
Dans les quatre cas analysés. Seul son fils, J, est devenu pédophile. Pour A et S, cette relation ne semble pas avoir eu de graves conséquences sur leur sexualité. Quant à M, il nous parait encore plus difficile de nous prononcer sur son évolution tant son exhibitionnisme était prégnant à l'adolescence.
Condamnés très souvent à de lourdes peines, rejetés par la population des établissements carcéraux, isolés, ils ruminent l'injustice de l'homme. Ils ne peuvent comprendre pourquoi on les assimile à des violeurs alors que leur passion est l'amour de l'enfant qu'ils respectent et qu'ils veulent éduquer à la vie naturelle.
Celà fait de lui, un très mauvais psychiatre, qui généralise complètement de manière égocentrique en rapportant tout à ce qu'il a vécu sans élargir son point de vue. Son livre n'est malheureusement que l'exposé d'un pédophile. Hors mis le passage où il dit que la plupart des pédophiles n'abusaient pas de leurs enfants et que son pédophile fait exception, il ne fait que généraliser en se basant sur cet unique cas du début à la fin de son livre.
Ce livre est une vulgaire imposture. Les auteurs s'y vantent d'avoir cerné la pédophilie objectivement, alors que ce livre n'est qu'un exposé de la perversion pédophile et non de la pédophilie elle-même dont les auteurs ne sont même pas capables de distinguer les différences. A mon avis, ils les distinguent mais font exprès de ne pas les écrire pour manipuler les lecteurs. En effet les auteurs ne basent leurs propos et leurs théories qu'en se basant sur un seul cas. De manière égocentrique, ils rapportent tout à ce cas dont ils font une totale généralité, ce qui est honteux pour Serge André qui se prétend sur l'éditorial de tous ses livres, être un psychiatre de premier plan. Le seul avantage de ce livre, c'est que le cas de pédophile actif et pervers y est intéressant et que les auteurs l'ont quand même bien cerné. Mais il est clair que leur but est de manipuler aussi le lecteur voir le maintenir dans l'ignorance en faisant d'un cas une généralité et en étouffant tous les autres cas et aspects nombreux et divers de la pédophilie.
Pour mieux comprendre la pédophilie, les victimes et les abus sexuels sur enfants. Je recommande largement plus les livres de Latifa Bennari plutôt que ce ramassis de mensonges. En effet cette dernière expose et commente objectivement des témoignages de plusieurs victimes (dont elle-même), de pédophiles abstinants, de pédosexuels etc... Tous intéressants et démontrants à quel point la pédophilie est variée et très loin de se résumer à l'aspect éventuellement pervers contrairement à ce que Serge André et son complice essayent vulgairement de nous faire croire.
Condamnés très souvent à de lourdes peines, rejetés par la population des établissements carcéraux, isolés, ils ruminent l'injustice de l'homme. Ils ne peuvent comprendre pourquoi on les assimile à des violeurs alors que leur passion est l'amour de l'enfant qu'ils respectent et qu'ils veulent éduquer à la vie naturelle.