on ne peut pas raisonner de manière purement logique dans le domaine humain, à la manière des philosophes, car la vie n'est pas logique, mais le fruit de l'évolution, ou, si vous préférez, du hasard et de la nécessité avant et après la naissance.
Vous vous emmêlez les pinceaux Lolo. Ce n’est pas de la vie dont on parle, mais du comportement des gens, façon d’agir et leur point de vu. Et ça, il y a toujours une explication logique au comportement des gens, à leur façon d’agir et de voir les choses. La psychanalyse (entre autres) n’existerait pas sinon. Nous agissons toujours suivant notre point de vu. Le point de vu est conditionné par l’éducation, le caractère génétique (qui influe mais ne détermine pas), les influences, les expériences que nous vivons, les sentiments que nous développons (via les influences et les évènements de notre vie). Donc on peut toujours expliquer de manière logique les comportements et façon de voir les choses.
les scientifiques et juristes sérieux sont unanimes: il est aussi impossible de rendre un pédophile "normal" que de changer un hétéro en homo.
Les scientifiques et toutes les personnes que vous voulez peuvent dire ce qu’ils veulent, je ne vais pas dire amen à ce qu’ils disent sous le simple prétexte que ce sont des scientifiques, surtout si ce qu'ils disent est grotesque et dépourvu d'argument et de logique. Tant que je n’aurai pas vu de démonstrations suffisamment logiques et pertinentes pour invalider tout ce que je viens de dire, je ne vais pas y croire. Je ne crois que ce qui me semble logique, d’ailleurs la science est basée sur de la logique, encore plus que la psychanalyse. Si ils ont raison, alors ils devraient être capables de le démontrer. Je n’attends que ça, j’ai créé ce forum pour ça.
Mais ce raisonnement, « les scientifiques disent ceci alors c’est comme ça », ça marche pas. On peut tous le dire. Je peux le faire aussi « Je suis entouré de psychanalystes qui approuvent mes théories, donc j’ai raison ». Pensez vous vraiment qu’on va me croire et que vous-même allez me croire, si je me contente de dire que les psychanalystes disent que mes affirmations sont justes, sans expliquer, sans argumenter ? Je ne crois pas que vous y croirez et moi c’est pareil, je ne crois en rien tant qu’on ne m’a rien démontré.
De même un pédophile "par trauma" a bien des désirs sexuels pour les enfants, il suffit de lire les rapports dans les tribunaux et les témoignages.
Idem. Même type de raisonnement, qui n’a aucune valeur.
je ne vois pas en quoi il diffère d'un "vrai" pédophile, ou alors donnez moi des cas concrets.
Je viens de l’expliquer Lolo. Faut écouter un p’tit peu mieux quand même. Et ce n’est surement pas avec un raisonnement sans aucune valeur et sans aucun argument du style, « les rapports des tribunaux disent ceci cela, alors c’est comme ça », que vous allez vous montrer convaincant. Donnez moi vous des exemples, logiques et expliqués qui permettraient d’invalider ce que j’ai dit. Si vous en avez des concrets, ils devraient être encore plus logiques. C’est ça qui permettra d’avancer. Dire « les autres disent cela alors c’est comme ça », ça fait discours de quelqu’un qui se braque et préfère ne pas se prendre la tête et ne cherche pas à comprendre, or ce forum est fait pour débattre (de manière constructif) comprendre et apprendre.
Si vous voulez des explications et des exemples plus concrets, je peux vous en donner.
Les abus sexuels ont diverses conséquences sur les enfants devenus adultes, dont parfois, mais bien évidemment pas toujours, la répétition de l’abus sexuel. Mais cela n’est pas dû à l’abus sexuel lui-même, mais aux conséquences diverses et variés de l’abus sexuel et suivant de nombreux facteurs dont :
L’age à partir duquel l’enfant a été abusé. L’enfant a alors un « moi » (une connaissance de lui-même et une structuration), moins solide. Les conséquences en sont alors plus mauvaises et la désorientation bien plus grande. Car moins le « moi » est solide, moins l’enfant est apte à se remettre du traumatisme et en adoptera des comportements souvent plus dysfonctionnels qu’un enfant abusé plus tard. La désorientation pousse parfois un individu à commettre un abus sexuel, notamment parce qu’il n’a pas eu le temps d’acquérir l’expérience nécessaire pour pouvoir dissocier l’épisode d’abus sexuel sur le reste de son développement. C’est aussi dû au fait que l’enfant intègre l’abus sexuel à son développement (donc à son moi intérieur) et donc si il était jeune au moment de l’abus, il l’intégrera plus fortement aux étapes de son développement. Les enfants plus agés ont eux, eu plus de temps pour solidifier leur moi et avoir des mécanismes de défense plus solides et l’impact a des chances d’être moins conséquente.
Il y a la fréquence de l’abus sexuel aussi. Facteur très important aussi. Car plus l’abus sexuel est répété, plus l’enfant l’intègre à sa vie et doit s’adapter aux abus qu’il subit et en développer des mécanismes de défense appropriés aux épisodes d’abus de sa vie, mais qui lui causent des problèmes une fois que les abus cessent. Les mécanismes de défense forgés par l’enfant devenu adulte, continuent de fonctionner, alors qu’il en a moins besoin dans son rapport avec des individus qui ne veulent pas abuser de lui. Mais plus la fréquence des abus a été élevée plus les mécanismes de défense ressurgissent et se maintiennent. Ce qui déforment les rapports entre l’abusé et son entourage. Sans compter la normalisation de l’abus sexuel. Plus l’enfant est abusé plus il normalise l’abus sexuel et plus il a des chances de le répéter. Normaliser l’abus sexuel fait partie des mécanismes de défense de l’enfant, car cela lui permet de moins considérer sa maltraitance comme une punition par exemple. Répéter l’abus est parfois aussi un mécanisme de défense, car normalise encore plus les épisodes d’abus sexuel que l’individu a subis.
Il y a aussi la façon dont l’enfant a été abusé. Parfois il y a menaces voir violence physiques durant les abus subis par l’enfant. Ce qui l’oblige aussi à s’adapter à l’atmosphère violente et menaçante, ce qui augmente l’impuissance de l’enfant et peut développer sa haine et son agressivité face des évènements de sa vie anodine mais qui lui rappelle de façon indirecte la violence subie. L’individu a des chances alors d’avoir des réactions violentes et inappropriées au cours de sa vie (et donc de répéter ce qu’il a vécu).
Il y a aussi le type de rapport entre l’enfant abusé et l’abuseur. Si l’abuseur faisait partie de la famille de la victime, cette dernière peut développer une méfiance envers toute sa famille ou compliquer les relations au sein de la famille. Si l’abuseur est gentiment séducteur mais fait du mal à l’enfant, ce dernier peut développer un sentiment de confusion, car il peut ne plus faire la différence entre les sentiments lié à la gentillesse de l’abuseur et la peur ou la rage qu’il ressent lorsqu’il abuse de lui. Ce qui peut encore provoquer des comportements dysfonctionnels par la suite, comme se montrer violent voir abuseur envers les personnes gentilles avec lui.
Il y a encore aussi ce que l’enfant ressent au cours de ses abus sexuels. Il arrive assez fréquemment que l’enfant ait des plaisirs liés à la sexualité quand il se fait abuser. Comme des érections voir même éjaculation. Cela crée parfois une ambigüité au niveau du ressenti de l’enfant qui est partagé entre le plaisir et la confusion car il n’était souvent pas du tout prêt à faire ce genre d’expérience. On en revient encore au « moi » pas assez solide pour que l’enfant sache vraiment ce qu’il est prêt à faire et est apte à comprendre et vraiment apprécier, alors qu’il ne se connait pas assez, n’a pas une structuration assez solide et n’a pas encore fait les découvertes de son corps et de la sexualité à son rythme, lui permettant d’apprécier pleinement les expériences érotiques imposés par l’abuseur. L’ambigüité des sentiments ressentie durant l’abus sexuel peut alors encore désorienter l’individu qui croira qu’il peut faire la même chose à un enfant, sans se rendre compte des diverses conséquences néfastes (parfois parce qu’il est incapable d’en faire les liens) des abus vécus par lui-même.
Il y a aussi le nombre et même le sexe des abuseurs. Plus le nombre est grand plus l’enfant se méfiera de son entourage en grandissant. Si genre les abus sont commis aussi bien au sein de sa famille qu’à l’extérieur, il peut se mettre à penser que le monde entier est son ennemi ou il va encore une fois normaliser les abus, ce qui l’encouragera à les reproduire, car son point de vu sera façonné par l’atmosphère abusive omniprésente (comme dit au début, nous agissons suivant notre point de vu qui se construit durant l'enfance en grande partie). Le sexe peut aussi avoir son importance, comme le cas de l’enfant abusé par des femmes, qui peut alors se mettre à développer une répulsion envers le sexe féminin car il y assimile les épisodes abusifs de sa vie. L’individu peut alors développer une homosexualité et même une pédophilie, car il peut voir en des petits garçons, l’enfant qu’il a été, qui n’a pas été aimé (ou pas comme il faut), qui a été maltraité et qui a besoin d’aide. Ce qui peut accroître les sentiments de l’individus envers les enfants.
Tous ces cas d’abus sexuel ont été observés et les reproductions qui se produisent parfois ne sont généralement pas dues à une attraction sexuelle envers les enfants, mais diverses d’autres raisons expliquées ci-dessus. J’insiste bien sur une chose, c’est que la reproduction des abus sexuels n’arrivent pas toujours, que je sache 10% des cas. Les comportements dysfonctionnels des abusés ne se résument surement pas que à la reproduction des abus sexuels qu’il a vécu, il y a bien d’autres choses, comme les terreurs nocturnes, l’hyper-vigilance, l’isolation, le manque de confiance aux autres, le refus d’actes sexuels ou le contraire des rapports sexuels fréquents et déformés et bien d’autres encore.